Un seul mot d’ordre a dominé le meeting : « Pas de biométrie, pas d’élections ».
Pierre-Claver Maganga Moussavou, président du Parti social démocrate (PSD) a harangué son auditoire : « Nous sommes fermement décidés à faire en sorte qu’il n’y ait pas d’élections au Gabon s’il n’y a pas de biométrie et s’il n’y a pas de transparence électorale ».
Les militants excités ont bien capté le message : « Si déjà ils appliquent la biométrie pour faire les cartes et les passeports, donc il est tout à fait possible d’appliquer la biométrie » remarque une militante. « On veut le changement », lance une autre.
Le secrétaire général du parti au pouvoir, le Parti démocratique gabonais (PDG), Faustin Boukoubi, ironise : « Ils [l’opposition, NDLR] matérialisent tout simplement leurs craintes de pouvoir échouer. Le peuple ne veut plus de leurs discours démagogiques. C’est pour cela que par crainte, ils ne veulent pas d’élections ».
De son côté, le gouvernement continue à préparer le scrutin prévu avant la fin de l’année en cours.
La Cour constitutionnelle a refusé le 16 août dernier de reporter les élections de 2011 à 2012 pour permettre l’introduction de la biométrie alors que les députés s’étaient mis d’accord peu de temps auparavant sur une loi de protection des données personnelles contenues dans ce procédé. Pour elle, il n’y a pas de cas de force majeure pour introduire le système avant les élections législatives.
L’opposition demande le report du scrutin par crainte de la contestation des résultats et l’explosion de violences post-électorales.
La plate-forme de la société civile Ça suffit comme ça a été fondée le 16 juillet 2011. Elle regroupe treize associations et syndicats.
DIASPORAS-NEWS — RFI