
"Faites la repentance et dites aux Ivoiriens ce que vous avez fait contre eux", a-t-il poursuivi à l’adresse des pro-Gbagbo.
"Si c’est nous qui avions perdu, on ne serait même pas là pour parler de réconciliation. Nos têtes seraient brandies comme des trophées de guerre devant le palais" présidentiel, a-t-il asséné.
Le camp Gbagbo réclame sans relâche la libération de l’ex-président, arrêté le 11 avril après plus de quatre mois de crise, dont deux semaines de guerre, née de son refus de reconnaître sa défaite au scrutin de novembre 2010. Il est détenu et inculpé comme des dizaines d’autres personnalités de son bord.
Parallèlement au processus judiciaire, une Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR) a été officiellement mise en place cette semaine par le nouveau chef d’Etat Alassane Ouattara.
Guillaume Soro s’exprimait lors d’une cérémonie d’installation de chefs de l’armée, de la police et de la gendarmerie à Bouaké, dans le cadre d’une tournée pour le retour de la force publique dans le Nord.
La moitié septentrionale du pays est sous le contrôle de l’ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) depuis son coup d’Etat raté de 2002. Les combattants FN sont censés intégrer la nouvelle armée ou être démobilisés à terme, un processus très lourd et complexe, pour que la "réunification" proclamée soit une réalité.
DIASPORAS-NEWS — AFP