La veille au soir, il avait raccompagné Michael Jackson chez lui peu après minuit, après une répétition de son spectacle "This is it".
A 12H13, il reçoit un appel de Conrad Murray, alors qu’il est sous la douche. Il sort immédiatement et découvre le message du docteur: "Rappelle-moi immédiatement, s’il te plaît, rappelle-moi immédiatement. Merci".
A 12H15, il rappelle le praticien, qui lui demande de "venir immédiatement" à la demeure de Michael Jackson, "qui a eu une mauvaise réaction. Fais monter quelqu’un (dans sa chambre)", lui dit-il.
"Vous a-t-il à un quelconque moment demandé d’appeler les urgences?", demande le procureur David Walgren. "Non", répond M. Williams.
M. Williams est alors à son domicile du centre ville de Los Angeles, à plus d’une demi-heure en voiture du quartier où résident Michael Jackson et ses enfants. Il appelle l’agent de sécurité de la star, Alberto Alvarez, qui se trouve dans un poste de sécurité attenant à la maison.
Quand il arrive sur les lieux, les urgences sont sur place et descendent Michael Jackson, sur un brancard, du premier étage de la demeure, où se trouvait sa chambre. Le docteur Murray apparaît "paniqué". Contrairement à des informations qui avaient circulé dans la presse, M. Williams n’entre pas dans la chambre de la star mais s’enquiert des enfants.
Il s’engouffre très vite dans une voiture, dans laquelle il met les trois enfants de Michael Jackson et leur nounou, et suit l’ambulance jusqu’à l’hôpital de UCLA, où attendent déjà les caméras.
C’est à l’hôpital, après que la mort de Michael Jackson est finalement prononcée, à 14H26, que le docteur Murray s’approche de lui et lui demande s’il peut le ramener au domicile de la star. "Il m’a dit: +Il y a des crèmes chez Michael Jackson, qu’il n’aurait pas voulu que le gens voient. Il faudrait les récupérer+". Il n’a pas précisé en quoi consistaient ces "crèmes".
Pour M. Williams, encore sous le choc de la mort du chanteur de "Thriller", la demande est "bizarre". Il s’en ouvre à Faheem Muhammad, un agent de sécurité de la star, et ils conviennent de mentir au médecin en lui disant que la police a pris les clés des véhicules. Après cet échange, M. Williams ne reverra plus le docteur Murray, selon sa déclaration.
Le deuxième jour de débats, à la cour supérieure de Los Angeles, avait commencé avec le témoignage de Paul Gongeware, co-président d’AEG Live et promoteur des concerts que préparait Michael Jackson.
Il a confirmé que le docteur Murray avait réclamé dans un premier temps 5 millions de dollars par an pour ses services, une somme "plutôt inhabituelle, beaucoup trop élevée", a-t-il dit. Il obtiendra finalement 150.000 dollars par mois.
Appelée à la barre dans la foulée, l’avocate d’AEG Live, qui a rédigé le "contrat de service" entre le promoteur et Conrad Murray, a pour sa part expliqué que le contrat, après diverses modifications, avait finalement été signé par Conrad Murray le 24 juin, soit la veille de la mort de la pop star.
Mais n’ayant été signé ni par AEG Live ni par Michael Jackson, il n’a jamais été effectif. "Pour ce que j’en sais, aucun paiement n’a été versé à Conrad Murray par mon client", a-t-elle dit.
Comme au premier jour des débats, le clan Jackson est venu en nombre, mercredi, avec notamment les parents de la star, Katherine et Joe, ainsi que ses frères et soeurs Randy, Jermaine, Rebbie, La Toya et Janet.
Aux portes du tribunal, en revanche, les fans étaient venus moins nombreux. Une quarantaine d’entre eux avaient fait le déplacement avec des pancartes de soutien aux deux parties.
DIASPORAS-NEWS –AFP