Des milliers d’Egyptiens sont descendus vendredi sur la place Tahrir au Caire pour réclamer à l’armée au pouvoir de tenir ses promesses de réformes et de démocratisation, sept mois après la chute du président Hosni Moubarak, actuellement en jugement. Cette manifestation intitulée "Vendredi du retour sur la bonne voie", sur la place emblématique de la révolte du début de l’année, répond à l’appel d’organisations laïques et de gauche, notamment des mouvements de jeunes.
Elle est en revanche boycottée par la puissante organisation des Frères musulmans et par d’autres mouvements islamistes.
"Aucune des demandes de la révolution n’a été réalisée", a estimé un des manifestants, Ibrahim Ali, 38 ans, technicien agricole de Beheira (nord).
"Il serait indigne pour le peuple égyptien d’oublier les promesses de la révolution", a lancé un religieux chargé de conduire la traditionnelle prière musulmane du vendredi sur la place.
Elle est en revanche boycottée par la puissante organisation des Frères musulmans et par d’autres mouvements islamistes.
"Aucune des demandes de la révolution n’a été réalisée", a estimé un des manifestants, Ibrahim Ali, 38 ans, technicien agricole de Beheira (nord).
"Il serait indigne pour le peuple égyptien d’oublier les promesses de la révolution", a lancé un religieux chargé de conduire la traditionnelle prière musulmane du vendredi sur la place.
Le religieux a également dénoncé les dépositions de témoins au procès de M. Moubarak, destinées à déterminer s’il était impliqué dans des ordres d’ouvrir le feu sur la foule durant la révolte. Ces déclarations de témoins supposés "à charge" ont jusqu’à présent globalement dédouané l’ex-président.
"On devrait les inculper de faux témoignage. Comment un témoin convoqué par l’accusation peut-il se transformer en témoin de la défense?", s’est-il indigné.
Le procès doit reprendre dimanche avec une audition à huis clos comme témoin du principal dirigeant du pays, le maréchal Hussein Tantaoui, chef du Conseil suprême des forces armées (CSFA).
L’armée, dans un communiqué posté sur sa page Facebook avant la manifestation, a reconnu "le droit de manifester pacifiquement" mais a prévenu qu’elle répondrait à toute violence "avec la plus grande sévérité et la plus grande détermination".
La police pour sa part a indiqué qu’elle retirait de la place Tahrir pour la journée les forces anti-émeutes qui y sont stationnées depuis plusieurs semaines afin de permettre à la manifestation de se dérouler.
Les militants laïques, dont les formations sont encore peu organisées, redoutent notamment que la tenue d’élections législatives comme prévu dès cet automne ne joue en faveur des islamistes et des cadres de l’ancien pouvoir, et demandent une révision des dispositions électorales.
Ils demandent aussi un calendrier précis de restitution du pouvoir par les militaires aux civils.
Ils réclament également davantage de réformes, en particulier la fin du recours massif aux tribunaux militaires pour juger des civils.
A la veille de cette manifestation, les Frères musulmans ont mis en garde l’armée contre la tentation de faire traîner en longueur le processus de transition pour se maintenir au pouvoir le plus longtemps possible.
Un haut responsable de la confrérie, Mohsen Rady, a toutefois déclaré à la télévision que les Egyptiens étaient "de plus en plus lassés par les manifestations" qui n’ont cessé de se poursuivre à Tahrir et ailleurs dans le pays après la chute de M. Moubarak.
"On devrait les inculper de faux témoignage. Comment un témoin convoqué par l’accusation peut-il se transformer en témoin de la défense?", s’est-il indigné.
Le procès doit reprendre dimanche avec une audition à huis clos comme témoin du principal dirigeant du pays, le maréchal Hussein Tantaoui, chef du Conseil suprême des forces armées (CSFA).
L’armée, dans un communiqué posté sur sa page Facebook avant la manifestation, a reconnu "le droit de manifester pacifiquement" mais a prévenu qu’elle répondrait à toute violence "avec la plus grande sévérité et la plus grande détermination".
La police pour sa part a indiqué qu’elle retirait de la place Tahrir pour la journée les forces anti-émeutes qui y sont stationnées depuis plusieurs semaines afin de permettre à la manifestation de se dérouler.
Les militants laïques, dont les formations sont encore peu organisées, redoutent notamment que la tenue d’élections législatives comme prévu dès cet automne ne joue en faveur des islamistes et des cadres de l’ancien pouvoir, et demandent une révision des dispositions électorales.
Ils demandent aussi un calendrier précis de restitution du pouvoir par les militaires aux civils.
Ils réclament également davantage de réformes, en particulier la fin du recours massif aux tribunaux militaires pour juger des civils.
A la veille de cette manifestation, les Frères musulmans ont mis en garde l’armée contre la tentation de faire traîner en longueur le processus de transition pour se maintenir au pouvoir le plus longtemps possible.
Un haut responsable de la confrérie, Mohsen Rady, a toutefois déclaré à la télévision que les Egyptiens étaient "de plus en plus lassés par les manifestations" qui n’ont cessé de se poursuivre à Tahrir et ailleurs dans le pays après la chute de M. Moubarak.
Diasporas-News — AFP