jeudi, novembre 7, 2024
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Kadhafi veut lancer une guérilla

Kadhafi veut lancer une guérilla
L’ex-homme fort libyen en fuite, Mouammar Kadhafi, a affirmé vouloir lancer "une guérilla" pour combattre les rebelles, excluant totalement de se rendre, dans deux messages sonores diffusés en l’espace de quelques heures jeudi par la chaîne de télévision Arrai. "Préparez-vous à une guerre de gangs et de guérilla, à la guerre urbaine, et à une résistance populaire dans chaque ville (…) pour vaincre l’ennemi partout", a-t-il dit dans un message diffusé en soirée et où sa voix semblait calme et posée par rapport à ses discours habituellement enflammés.
"L’objectif est de tuer l’ennemi là où il se trouve, qu’il soit libyen ou étranger", a ajouté Mouammar Kadhafi, qui persiste dans son attitude de défi alors qu’il est traqué par les rebelles depuis la chute de son QG à Bab al-Aziziya à Tripoli le 23 août.
Ces deux enregistrements surviennent à la date anniversaire du coup d’Etat qui a porté M. Kadhafi au pouvoir le 1er septembre 1969 et le jour d’une réunion à Paris de l’ONU et des grandes puissances qui ont tracé une feuille de route à la rébellion, débloquant immédiatement 15 milliards de dollars contre la promesse de la démocratie et de la réconciliation.
Dans le même temps, Paris, Londres et l’Otan ont dit que les opérations militaires internationales se poursuivraient tant que Mouammar Kadhafi demeurerait une menace.
"J’appelle les Libyens, hommes et femmes, à se préparer à la résistance, à une longue guerre qui nous a été imposée", a lancé Mouammar Kadhafi. Il a accusé les pays participant aux opérations de l’Otan de "vouloir coloniser la Libye et mettre la main sur ses ressources pétrolières et hydrauliques".
"Le colonialisme veut que les Libyens s’entretuent, veut la soumission des Libyens, mais nous ne nous soumettrons jamais, nous préférons mourir", a-t-il poursuivi.
"Nous ne permettrons jamais que nos puits et nos ports soient sous leur contrôle, et notre résistance va s’amplifier", a-t-il dit, en affirmant que les "tribus qui sont toutes armées vont combattre à nos côtés".
"Aucune région n’acceptera d’être soumise à vos avions", a encore dit M. Kadhafi en allusion à l’Otan qui a aidé la rébellion dans le conflit, en lançant des frappes aériennes sur les positions des forces fidèles au régime.
"La lutte continue, nous sommes prêts à une guerre longue, longue, longue jusqu’à ce que nous vous vainquions", a-t-il lancé. "Ne vous attendez pas à ce que l’on quitte notre terre (…) et sans aucun doute nous sortirons vainqueurs de cette guerre, de cet acte diabolique".
Dans un message diffusé dans l’après-midi par la même télévision basée à Damas, M. Kadhafi a affirmé qu’il ne se rendrait pas. "Nous ne nous rendrons pas. Nous ne sommes pas des femmes et nous allons poursuivre le combat. S’ils veulent une longue bataille, qu’elle soit longue. Si la Libye brûle (…) Qu’elle brûle".
Il a affirmé que les rebelles ne pourraient pas prendre le contrôle des derniers de ses bastions. "Qui peut soumettre Bani Walid (sud), Syrte (est) ou Tarhouna? Ces villes abritent des tribus armées et personne ne peut gouverner la Libye sans leur consentement".
Il s’agit du sixième message sonore de l’ex-dirigeant libyen depuis l’assaut donné le 20 août par les rebelles à la capitale Tripoli qu’ils contrôlent.
A Tripoli, Ahmed Darrat, en charge de l’Intérieur dans l’exécutif du Conseil national de transition (CNT), l’organe politique de la rébellion, a estimé que le discours de Kadhafi est "désespéré et misérable".
Le 24 août, les rebelles ont annoncé une récompense de près de 1,7 million de dollars pour la tête de Mouammar Kadhafi, mort ou vif.
Jeudi, le vice-président du CNT, Abdel Hafiz Ghoga, a déclaré qu’il pourrait se trouver à Bani Walid, au sud-est de Tripoli. Les rebelles ont également cité Syrte, région d’origine du colonel libyen toujours aux mains des pro-Kadhafi, parmi les possibles refuges de l’ex-leader.
Le 1er septembre 1969, le "Mouvement des officiers unionistes libres", dirigé par Mouammar Kadhafi, avait déposé le roi Idriss et installé un Conseil de commandement de la Révolution. 

Diasporas-News  AFP

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