
L’agence égyptienne Mena, citant une source rebelle militaire libyenne, avait affirmé vendredi qu’un convoi de six Mercedes blindées était entré dans Ghadamès d’où des loyalistes au colonel Mouammar Kadhafi, introuvable depuis la prise de Tripoli en début de semaine par les rebelles, l’avaient escorté jusqu’à la frontière algérienne.
Le responsable algérien a indiqué par téléphone qu’il lui paraissait "peu probable sinon impossible qu’un convoi de Mercedes ait pu entrer en Algérie de manière discrète sans que les habitants de cette région peu peuplée ne le voient".
Un ancien garde du corps du dirigeant libyen, le colonel Abdessalam Khalafallah Annadab, a estimé par ailleurs dans un entretien paru samedi dans le quotidien arabophone El-Chourouk, que le colonel Kadhafi était "encore à Tripoli" ou "en route pour le Niger où il a de la famille qui peut le protéger".
Aucun officiel à Alger n’était joignable samedi pour commenter ces informations.
Alger n’a pas reconnu le Conseil national de transition (CNT), organe politique de la rébellion libyenne, et n’a jamais demandé officiellement le départ de Mouammar Kadhafi.
L’Algérie observe une "stricte neutralité en refusant de s’ingérer, de quelque manière que ce soit, dans les affaires intérieures" de la Libye voisine, avait déclaré vendredi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Amar Belani.
Il s’agissait de la première réaction officielle algérienne depuis que les rebelles libyens contrôlent quasiment Tripoli.
Diasporas-News — AFP