L’ancien président zambien Rupiah Banda a plaidé mardi non-coupable devant un tribunal de Lusaka d’une accusation d’abus de pouvoir en lien avec une affaire de corruption.
L’ancien président, au pouvoir de 2008 à 2011, a été inculpé lundi dans cette affaire. Il est soupçonné d’avoir détourné d’importantes sommes d’argent public dans le cadre d’un contrat avec une compagnie pétrolière nigériane, des faits qualifiés de corruption, blanchiment d’argent et fraude.
Selon le dossier judiciaire, Rupiah Banda « a donné instruction à son fils Henry de décider de la destination de fonds provenant de ce contrat », « un acte arbitraire et préjudiciable aux intérêts de la République de Zambie ».
La suite du procès a été fixée au 3 avril.
Rupiah Banda, 76 ans, était accompagné au tribunal par sa femme et des responsables de son parti, dont Nevers Mumba, lui aussi accusé de corruption.
Il y a dix jours, le Parlement zambien avait levé l’immunité présidentielle de M. Banda, qui avait ensuite été entendu longuement par une commission d’enquête gouvernementale.
Les avocats de M. Banda reprochent au président Michael Sata, vainqueur des élections de septembre 2011, de vouloir bâillonner l’opposition avec cette campagne anti-corruption. Plusieurs anciens ministres et diplomates de l’administration Banda ont été arrêtés.
afp