Le groupe sud-africain Gold Fields a annoncé mardi que sa dernière mine d’or affectée par une grève sauvage avait rouvert à KDC East, près de Carletonville, au sud-ouest de Johannesburg, précisant qu’il avait au total licencié environ 1.100 grévistes.
« Gold Fields est heureux d’annoncer que ses employés sont retournés au travail ce matin à sa mine KDC East (anciennement Kloof) pour reprendre la production après une grève de 23 jours », a indiqué le numéro quatre mondial de l’or dans un communiqué.
« Les trois mines de Gold Fields en Afrique du Sud ont désormais repris la production », a-t-il ajouté.
Le groupe avait annoncé le 23 octobre le licenciement de 8.500 grévistes à KDC East car ils avait ignoré un ultimatum leur enjoignant de reprendre le travail. La quasi-totalité d’entre eux ont cependant fait appel et le groupe a finalement licencié 300 personnes, a indiqué à l’AFP son porte-parole, Sven Lunsche.
Sur le site voisin de KDC West, la direction avait obtenu le 18 octobre le retour de 90% du personnel avec un ultimatum similaire mais avait annoncé le licenciement de 1.500 mineurs qui avaient refusé de retourner au travail. Après examen des appels, 800 personnes ont finalement été remerciées, selon M. Lunsche.
Le numéro quatre mondial de l’or, qui recensait à la mi-octobre 25.000 grévistes dans toutes ses mines sud-africaines, avait auparavant réussi à mettre fin à la grève sur son troisième site, à Beatrix (centre).
Gold Fields employait avant le mouvement environ 36.000 personnes en Afrique du Sud.
Le pays est touché depuis début août par une vague de grèves démarrée dans le sang à la mine de platine de Marikana (nord), et qui s’est étendue à d’autres mines de platine, d’or, de chrome, de charbon ou de fer.
La situation tend à revenir à la normale ces derniers jours –à l’exception notable des opérations d’Anglo American Platinum (Amplats), numéro un mondial du platine– mais des points de friction demeurent.
Ainsi la mine de charbon de Forbes & Manhattan Coal à Dannhauser (est) reste paralysée par un mouvement en marge duquel deux grévistes ont été tués par des vigiles et des employés de la mine d’or de Buffelsfontein, exploitée par le groupe Village Main Reef près de Klerksdorp (centre), se sont encore mis en grève lundi soir.
AngloGold Ashanti, numéro trois mondial de l’or, dont les opérations sud-africaines avaient également été paralysées, a annoncé mardi qu’il suspendait les opérations à Mponeng, près de Carletonville, où des mineurs ont organisé des sit-ins au fond de la mine pour réclamer le paiement d’une prime, jeudi et lundi.
Depuis la fin théorique du mouvement social le 26 octobre, « une grève, une série de sit-ins sous terre, des actes de vandalisme et des menaces de violence ont empêché la mine de fonctionner normalement », a regretté le groupe dans un communiqué.
Un autre sit-in avait eu lieu vendredi au fond de la mine voisine de TauTona.
AFP