Les chefs d’Etat et de gouvernement des neuf Etats africains regroupés au sein de l’Autorité du Bassin du Niger (ABN) se sont engagés à mettre en oeuvre le droit à l’accès à l’eau potable et l’assainissement pour tous, reconnu par l’ONU depuis juillet 2010, dans une déclaration remise au Forum mondial de l’Eau à Marseille. Les responsables du Burkina Faso, Bénin, Cameroun, Mali, Niger, Nigeria, Tchad et de Côte d’Ivoire et de Guinée se sont engagés « à placer l’assainissement et l’accès à l’eau au rang des priorités de l’action publique », selon le texte.
Les pays membres de l’ABN s’engagent à lever les fonds nécessaires pour répondre à ces promesses et précisent qu’ils « appliqueront le principe du pollueur-payeur inscrit dans la Charte de l’eau du Bassin du Niger ».
Cette charte avait été adoptée en 2008 par les présidents du Bénin, Mali, Tchad et Niger. Le texte de l’époque prévoyait également d’imposer des amendes au pollueur.
Or, « cette Charte signée en 2008 n’a jamais été mise en oeuvre. Le problème c’est que les responsables de ces Etats ne savent pas comment lire cette charte », a estimé Bakary Koné, directeur de l’ONG Wetlands International pour le Mali.
« Je ne serais pas surpris si ce nouveau texte restait lui aussi sur leur bureau sans être appliqué », a-t-il ajouté en précisant que le principal problème était « le manque de capacités institutionnelles ».
Troisième fleuve d’Afrique, le Niger long de 4?200 km couvre un bassin de 2,1 millions de km2 et assure la survie de plus de 110 millions de personnes. Cette population du bassin, selon les experts, devrait doubler d’ici à 2025 du fait de la forte croissance démographique de 3% par an de la région.
Selon Wetlands International, le réchauffement climatique et les projets de barrages et de nouvelles zones de terres irriguées entraîneront la réduction alarmante du débit du fleuve sahélien mettant en danger les 1,4 million de personnes vivant dans le delta intérieur du Niger.
D’après les estimations présentées par l’ONG les périodes de sécheresses catastrophiques, qui revenaient à un rythme de tous les 30 ans, pourraient se produire bientôt tous les 4 ans.
« Le Lac Tchad et le Bassin du Niger connaissent les mêmes problèmes » de diminution des ressources, a précisé le président tchadien Idriss Deby Etno devant la presse à Marseille. Et les populations du Bassin du Congo « elles aussi ne pourront survivre que si nous arrivons à redonner vie aux bassins du lac Tchad et du Niger », a-t-il ajouté.
« Nous devons aller très vite pour sauver les populations de 30 millions de personnes sur les rives du Lac Tchad », a souligné le président tchadien.
La superficie du Lac Tchad a diminué de 95% au cours des 50 dernières années, passant de 25.000 km2 en 1963 à moins de 2.000 km2. Vestige d’une ancienne mer quaternaire, sa profondeur n’excède pas 4 mètres aujourd’hui.
Le recul des eaux du lac et celles du Niger, aggravé par le réchauffement climatique, met en danger les populations des agriculteurs et éleveurs nomades sur ses rives.
Les pays membres de l’ABN s’engagent à lever les fonds nécessaires pour répondre à ces promesses et précisent qu’ils « appliqueront le principe du pollueur-payeur inscrit dans la Charte de l’eau du Bassin du Niger ».
Cette charte avait été adoptée en 2008 par les présidents du Bénin, Mali, Tchad et Niger. Le texte de l’époque prévoyait également d’imposer des amendes au pollueur.
Or, « cette Charte signée en 2008 n’a jamais été mise en oeuvre. Le problème c’est que les responsables de ces Etats ne savent pas comment lire cette charte », a estimé Bakary Koné, directeur de l’ONG Wetlands International pour le Mali.
« Je ne serais pas surpris si ce nouveau texte restait lui aussi sur leur bureau sans être appliqué », a-t-il ajouté en précisant que le principal problème était « le manque de capacités institutionnelles ».
Troisième fleuve d’Afrique, le Niger long de 4?200 km couvre un bassin de 2,1 millions de km2 et assure la survie de plus de 110 millions de personnes. Cette population du bassin, selon les experts, devrait doubler d’ici à 2025 du fait de la forte croissance démographique de 3% par an de la région.
Selon Wetlands International, le réchauffement climatique et les projets de barrages et de nouvelles zones de terres irriguées entraîneront la réduction alarmante du débit du fleuve sahélien mettant en danger les 1,4 million de personnes vivant dans le delta intérieur du Niger.
D’après les estimations présentées par l’ONG les périodes de sécheresses catastrophiques, qui revenaient à un rythme de tous les 30 ans, pourraient se produire bientôt tous les 4 ans.
« Le Lac Tchad et le Bassin du Niger connaissent les mêmes problèmes » de diminution des ressources, a précisé le président tchadien Idriss Deby Etno devant la presse à Marseille. Et les populations du Bassin du Congo « elles aussi ne pourront survivre que si nous arrivons à redonner vie aux bassins du lac Tchad et du Niger », a-t-il ajouté.
« Nous devons aller très vite pour sauver les populations de 30 millions de personnes sur les rives du Lac Tchad », a souligné le président tchadien.
La superficie du Lac Tchad a diminué de 95% au cours des 50 dernières années, passant de 25.000 km2 en 1963 à moins de 2.000 km2. Vestige d’une ancienne mer quaternaire, sa profondeur n’excède pas 4 mètres aujourd’hui.
Le recul des eaux du lac et celles du Niger, aggravé par le réchauffement climatique, met en danger les populations des agriculteurs et éleveurs nomades sur ses rives.
AFP