Quelques centaines de policiers tunisiens ont manifesté dimanche à Tunis pour réclamer une protection par la loi de tous les corps de sécurité, après l’assassinat présumé d’un des leurs dans la région de Kairouan (centre). A l’appel notamment du Syndicat des forces de sécurité intérieure (SFSI), ce rassemblement vise à attirer l’attention du pouvoir sur « les dangers qui menacent les agents de l’ordre ».
« Il est insensé de demander aux agents de veiller à la sécurité alors qu’aucune loi ne les protègent dans l’exercice de leur travail », a lancé Nacef Nassib, secrétaire général du syndicat de la Garde Nationale (gendarmerie).
« Les policiers, les gendarmes, les gardiens de prison, les douaniers et le corps de la sécurité présidentielle appellent à leur protection », indiquait une banderole. Les manifestants portaient des portraits de policiers « martyrs » de la révolution qui a chassé le président Ben Ali début 2011 ou des photos de postes de police incendiés.
Un grand drapeau tunisien flottait sur la place du rassemblement policier avec l’inscription « la police et le peuple main dans la main ».
Le Syndicat de forces de sécurité intérieure a accusé dans une déclaration le ministre de l’Intérieur de « se dérober » à ses responsabilités alors que ses subordonnés sont « victimes de liquidation physique ».
Il faisait allusion à la mort de Jalloul Issaoui, un policier écrasé mercredi par un ex-détenu près de Kairouan.
Selon les médias, l’ancien prisonnier avait proféré des menaces de mort contre le policier qui l’avait arrêté auparavant.
Le syndicat a décrété un deuil de trois jours avec port de brassard noir pour dénoncer « les atteintes répétées et permanentes » contre ses membres.
Fin avril, deux agents ont été condamnés à 20 ans de prison chacun pour la mort par balle d’un jeune civil à Kerkennah durant le soulèvement qui a chassé le président Ben Ali le 14 janvier 2011, un jugement ayant provoqué la colère des syndicats de la police qui avaient dénoncé des « condamnations sans preuve par la justice militaire dans des procès politiques et populistes ».
Quelque 338 Tunisiens ont été tués et 2.174 blessés durant le soulèvement, les forces de l’ordre étant tenues responsables de 79% des décès, selon un premier bilan officiel provisoire tunisien.
Mis à l’index comme principal outil de la répression sous le règne de Ben Ali, l’appareil sécuritaire tente de redorer son blason.
Des réformes sont menées par le ministre de l’Intérieur Ali Laarayedh, ex-détenu islamiste ayant connu l’isolement et la torture sous Ben Ali.
« Il est insensé de demander aux agents de veiller à la sécurité alors qu’aucune loi ne les protègent dans l’exercice de leur travail », a lancé Nacef Nassib, secrétaire général du syndicat de la Garde Nationale (gendarmerie).
« Les policiers, les gendarmes, les gardiens de prison, les douaniers et le corps de la sécurité présidentielle appellent à leur protection », indiquait une banderole. Les manifestants portaient des portraits de policiers « martyrs » de la révolution qui a chassé le président Ben Ali début 2011 ou des photos de postes de police incendiés.
Un grand drapeau tunisien flottait sur la place du rassemblement policier avec l’inscription « la police et le peuple main dans la main ».
Le Syndicat de forces de sécurité intérieure a accusé dans une déclaration le ministre de l’Intérieur de « se dérober » à ses responsabilités alors que ses subordonnés sont « victimes de liquidation physique ».
Il faisait allusion à la mort de Jalloul Issaoui, un policier écrasé mercredi par un ex-détenu près de Kairouan.
Selon les médias, l’ancien prisonnier avait proféré des menaces de mort contre le policier qui l’avait arrêté auparavant.
Le syndicat a décrété un deuil de trois jours avec port de brassard noir pour dénoncer « les atteintes répétées et permanentes » contre ses membres.
Fin avril, deux agents ont été condamnés à 20 ans de prison chacun pour la mort par balle d’un jeune civil à Kerkennah durant le soulèvement qui a chassé le président Ben Ali le 14 janvier 2011, un jugement ayant provoqué la colère des syndicats de la police qui avaient dénoncé des « condamnations sans preuve par la justice militaire dans des procès politiques et populistes ».
Quelque 338 Tunisiens ont été tués et 2.174 blessés durant le soulèvement, les forces de l’ordre étant tenues responsables de 79% des décès, selon un premier bilan officiel provisoire tunisien.
Mis à l’index comme principal outil de la répression sous le règne de Ben Ali, l’appareil sécuritaire tente de redorer son blason.
Des réformes sont menées par le ministre de l’Intérieur Ali Laarayedh, ex-détenu islamiste ayant connu l’isolement et la torture sous Ben Ali.
AFP