Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a appelé mercredi les présidents rwandais et congolais pour tenter de « trouver des mesures possibles pour résoudre la crise » provoquée par la rébellion en République Démocratique du Congo, a indiqué l’ONU.
M. Ban a demandé à MM. Paul Kagame et Joseph Kabila de « poursuivre le dialogue afin de réduire les tensions et mettre fin à la crise », a précisé le porte-parole de l’ONU Martin Nesirky.
M. Ban a exprimé aux deux présidents « sa grande inquiétude devant les informations selon lesquelles les rebelles du M23 (..) reçoivent une aide extérieure et sont bien armés, entraînés et équipés », a ajouté M. Nesirky.
Le secrétaire général a aussi souligné la « nécessité de tout faire pour dissuader le M23 de continuer à gagner du terrain et pour mettre fin aux combats immédiatement ».
Le Rwanda a été pointé du doigt par le gouvernement congolais à la suite de rapports de l’ONU et d’ONG affirmant que Kigali soutenait les rebelles, qui ont conquis ces derniers jours plusieurs villes dans la province du Nord-Kivu et pourraient menacer la capitale de la province Goma (est).
Selon des responsables de l’ONU, des troupes congolaises et des Casques bleus font route vers Goma, dans la crainte d’une attaque des rebelles.
Le M23 est constitué d’ex-combattants de la rébellion tutsi congolaise du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), intégrés dans les Forces armées congolaises (FARDC) dans le cadre d’un accord de paix avec Kinshasa signé le 23 mars 2009.
Les mutins, qui réclament la pleine application de ces accords, ont commencé à faire défection en avril. Au cours des deux dernières semaines, ils sont passés de 1.000 à 2.000 combattants. Ce regain de violences a fait plus de 200.000 déplacés et plus de 30.000 réfugiés au Rwanda et en Ouganda.
AFP