Le Nobel de la paix a été attribué vendredi à la première présidente élue à la tête d’un pays africain, la Libérienne Ellen Johnson Sirleaf, à sa compatriote, la « guerrière de la paix » Leymah Gbowee, et à une figure emblématique du « printemps arabe » au Yémen, Tawakkol Karman. Les trois lauréates sont ensemble récompensées « pour leur lutte non-violente en faveur de la sécurité des femmes et de leurs droits à participer aux oeuvres de paix », a déclaré le président du comité Nobel norvégien, Thorbjoern Jagland.
En consacrant ce trio, le comité a couronné deux femmes qui ont activement contribué à extirper le Liberia de 14 ans de guerres civiles et une troisième qui incarne l’engagement non-violent en faveur du changement au Yémen, un des pays les plus conservateurs au monde.
Première femme démocratiquement élue à la tête d’un Etat africain, en 2005, Mme Sirleaf, 72 ans, s’est attelée à la reconstruction d’un pays ravagé par deux conflits intérieurs, qui ont fait environ 250.000 morts et laissé une économie exsangue.
En consacrant ce trio, le comité a couronné deux femmes qui ont activement contribué à extirper le Liberia de 14 ans de guerres civiles et une troisième qui incarne l’engagement non-violent en faveur du changement au Yémen, un des pays les plus conservateurs au monde.
Première femme démocratiquement élue à la tête d’un Etat africain, en 2005, Mme Sirleaf, 72 ans, s’est attelée à la reconstruction d’un pays ravagé par deux conflits intérieurs, qui ont fait environ 250.000 morts et laissé une économie exsangue.
Décerné quatre jours seulement avant une élection présidentielle dans laquelle la « Dame de fer » brigue un second mandat, ce prix a suscité une controverse au Liberia.
Le principal opposant de Mme Sirleaf, Winston Tubman, s’est érigé auprès de l’AFP contre un prix « inacceptable et immérité », trouvant « provocant » qu’il soit attribué en pleine campagne électorale au Liberia.
A Oslo, le président du comité Nobel a démenti toute velléité d’ingérence. « Nous choisissons en fonction de ce qui nous paraît important et non de considérations de politique intérieure », a-t-il dit.
« C’est un prix pour tout le peuple libérien », a réagi l’intéressée, très populaire à l’étranger, mais beaucoup moins consensuelle dans son pays, où on lui reproche de ne pas avoir rempli ses promesses en matière économique et sociale et de ne pas avoir suffisamment fait pour la réconciliation nationale.
D’abord soutien de Charles Taylor, Mme Sirleaf en devient une féroce adversaire, en réaction aux violences qui vaudront au chef de guerre devenu président (1997-2003) d’être jugé à La Haye pour crimes de guerre et contre l’humanité.
Le principal opposant de Mme Sirleaf, Winston Tubman, s’est érigé auprès de l’AFP contre un prix « inacceptable et immérité », trouvant « provocant » qu’il soit attribué en pleine campagne électorale au Liberia.
A Oslo, le président du comité Nobel a démenti toute velléité d’ingérence. « Nous choisissons en fonction de ce qui nous paraît important et non de considérations de politique intérieure », a-t-il dit.
« C’est un prix pour tout le peuple libérien », a réagi l’intéressée, très populaire à l’étranger, mais beaucoup moins consensuelle dans son pays, où on lui reproche de ne pas avoir rempli ses promesses en matière économique et sociale et de ne pas avoir suffisamment fait pour la réconciliation nationale.
D’abord soutien de Charles Taylor, Mme Sirleaf en devient une féroce adversaire, en réaction aux violences qui vaudront au chef de guerre devenu président (1997-2003) d’être jugé à La Haye pour crimes de guerre et contre l’humanité.
Son accession au pouvoir a été rendue possible par le travail sur le terrain de Leymah Gbowee, « guerrière de la paix », à l’origine d’un mouvement pacifique qui contribuera, notamment à l’aide d’une « grève du sexe », à mettre fin à la deuxième guerre civile en 2003.
De par ses fonctions, cette travailleuse sociale de 39 ans est témoin de certaines des exactions les plus brutales : le viol comme arme de terreur, l’embrigadement d’enfants-soldats, etc.
« Plus personne ne pourra plus minimiser notre rôle désormais (…) Le monde a reconnu le rôle, l’intelligence et la contribution des femmes », a-t-elle réagi auprès de l’AFP vendredi.
Fondé en 1822 par des esclaves noirs affranchis venus des Etats-Unis, le Liberia connaît toujours une paix fragile du fait de vives tensions ethniques et de la présence de mercenaires difficiles à déloger.
Première Arabe Nobel de la paix
La troisième lauréate, Tawakkol Karman, journaliste, est une figure emblématique du soulèvement populaire au Yémen, où les femmes ne jouent pas un rôle de premier plan en politique.
Elle est la première femme arabe et la plus jeune personne à recevoir le Nobel de la paix, qu’elle a immédiatement dédié aux Yéménites en lutte contre le régime du président contesté Ali Abdallah Saleh.
« Ce prix est une victoire pour la révolution et pour le caractère pacifique de cette révolution », a-t-elle dit à l’AFP.
Fondatrice du groupe « Femmes journalistes sans chaînes », cette jeune femme frêle, mère de trois enfants, a été l’un des principaux meneurs des manifestations estudiantines de janvier qui ont donné le coup d’envoi au soulèvement, ce qui lui a valu d’être brièvement arrêtée.
En couronnant pour la première fois trois femmes, le comité Nobel porte à 15 le nombre des lauréates du prix de la paix en 110 ans d’histoire.
Les félicitations ont afflué de toutes parts : de la chancelière allemande Angela Merkel, femme la plus puissante du monde selon le magazine Forbes, au président français Nicolas Sarkozy en passant par le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon.
Le prix, qui consiste en une médaille, un diplôme et un chèque de 10 millions de couronnes suédoises (environ un million d’euros), sera remis à Oslo le 10 décembre, date anniversaire de la mort de son fondateur, l’industriel et philanthrope suédois Alfred Nobel.
De par ses fonctions, cette travailleuse sociale de 39 ans est témoin de certaines des exactions les plus brutales : le viol comme arme de terreur, l’embrigadement d’enfants-soldats, etc.
« Plus personne ne pourra plus minimiser notre rôle désormais (…) Le monde a reconnu le rôle, l’intelligence et la contribution des femmes », a-t-elle réagi auprès de l’AFP vendredi.
Fondé en 1822 par des esclaves noirs affranchis venus des Etats-Unis, le Liberia connaît toujours une paix fragile du fait de vives tensions ethniques et de la présence de mercenaires difficiles à déloger.
Première Arabe Nobel de la paix
La troisième lauréate, Tawakkol Karman, journaliste, est une figure emblématique du soulèvement populaire au Yémen, où les femmes ne jouent pas un rôle de premier plan en politique.
Elle est la première femme arabe et la plus jeune personne à recevoir le Nobel de la paix, qu’elle a immédiatement dédié aux Yéménites en lutte contre le régime du président contesté Ali Abdallah Saleh.
« Ce prix est une victoire pour la révolution et pour le caractère pacifique de cette révolution », a-t-elle dit à l’AFP.
Fondatrice du groupe « Femmes journalistes sans chaînes », cette jeune femme frêle, mère de trois enfants, a été l’un des principaux meneurs des manifestations estudiantines de janvier qui ont donné le coup d’envoi au soulèvement, ce qui lui a valu d’être brièvement arrêtée.
En couronnant pour la première fois trois femmes, le comité Nobel porte à 15 le nombre des lauréates du prix de la paix en 110 ans d’histoire.
Les félicitations ont afflué de toutes parts : de la chancelière allemande Angela Merkel, femme la plus puissante du monde selon le magazine Forbes, au président français Nicolas Sarkozy en passant par le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon.
Le prix, qui consiste en une médaille, un diplôme et un chèque de 10 millions de couronnes suédoises (environ un million d’euros), sera remis à Oslo le 10 décembre, date anniversaire de la mort de son fondateur, l’industriel et philanthrope suédois Alfred Nobel.
DIASPORAS-NEWS —- AFP