Un groupe de partisans du port du voile islamique intégral qui manifestaient depuis près de deux mois dans l’enceinte de la faculté des Lettres de la Manouba près de Tunis a été évacué mardi par la police, a indiqué le doyen à l’AFP. « A ma demande, le procureur de la République s’est déplacé cet après-midi pour constater la situation et les +sit-inneurs+ ont été évacués par la police à 18H30 », a déclaré Habib Kazdaghli, doyen de cette faculté située à 25 km de Tunis.
Selon M. Kazdaghli, les manifestants, environ une quinzaine, s’étaient réinstallés dans les locaux de l’administration, occupant le premier étage et le rez-de-chaussée et s’y étaient installés pour passer la nuit.
Cette évacuation intervient au premier jour des examens semestriels, qui ont commencé mardi matin dans une ambiance tendue. Des salafistes ont notamment attaqué les locaux du département d’arabe, cassant la porte, et ont molesté et insulté des enseignants, selon des témoins.
« On a relevé, grâce à la fermeté des professeurs, le défi d’organiser les examens. La faculté est évacuée, le calme est de retour. Mais le problème ressurgira si ces manifestants ne sont pas poursuivis en justice », a mis en garde M. Kazdaghli.
« On n’a pas voulu jouer l’épreuve de force pour ne pas donner l’occasion à Kazdaghli de nous envoyer en prison et d’en finir avec notre combat pour le niqab », a déclaré pour sa part à l’AFP Mohamed Bakhti, le porte-parole du sit-in.
Selon M. Kazdaghli, les manifestants, environ une quinzaine, s’étaient réinstallés dans les locaux de l’administration, occupant le premier étage et le rez-de-chaussée et s’y étaient installés pour passer la nuit.
Cette évacuation intervient au premier jour des examens semestriels, qui ont commencé mardi matin dans une ambiance tendue. Des salafistes ont notamment attaqué les locaux du département d’arabe, cassant la porte, et ont molesté et insulté des enseignants, selon des témoins.
« On a relevé, grâce à la fermeté des professeurs, le défi d’organiser les examens. La faculté est évacuée, le calme est de retour. Mais le problème ressurgira si ces manifestants ne sont pas poursuivis en justice », a mis en garde M. Kazdaghli.
« On n’a pas voulu jouer l’épreuve de force pour ne pas donner l’occasion à Kazdaghli de nous envoyer en prison et d’en finir avec notre combat pour le niqab », a déclaré pour sa part à l’AFP Mohamed Bakhti, le porte-parole du sit-in.
« On va se réunir ce soir pour décider de la suite de notre mouvement, mais les filles vont continuer leur grève de la faim », a-t-il assuré, en référence à quatre étudiantes qui ont entamé il y a quelques jours un jeûne en dehors de la faculté.
Depuis le 28 novembre, des groupes d’étudiants et de salafistes, dont certains étrangers à la faculté selon la direction, campaient dans l’enceinte de l’établissement pour réclamer l’autorisation en classe des filles en niqab, un voile recouvrant le corps et le visage. Ils demandaient aussi un lieu de prières sur le campus.
Depuis le début de cette affaire, l’administration et le corps enseignant ont dénoncé l' »inertie » de leur ministère de tutelle dans le gouvernement islamiste.
Dans un discours lundi devant l’Assemblée nationale constituante, le Premier ministre Hamadi Jebali avait déclaré que son gouvernement était déterminé à « faire appliquer la loi » contre les « sit in sauvages », et il avait cité notamment les universités.
Le président de la République Moncef Marzouki a de son côté condamné mardi les incidents à la faculté, et s’est prononcé pour « la neutralité de l’université qui doit rester loin des conflits confessionnels et politiques ».
La faculté des Lettres, des Arts et des Humanités de la Manouba, réputée comme un bastion de la gauche tunisienne, accueille quelque 13.000 étudiants.
Les pressions religieuses se sont accrues ces derniers mois dans les universités. En fin de semaine dernière, des violences ont opposé des étudiants islamistes à leurs camarades de gauche à la faculté des Lettres de Sousse (140 km au sud-est de Tunis), qui avait déjà été le théâtre d’incidents en octobre.
Depuis le 28 novembre, des groupes d’étudiants et de salafistes, dont certains étrangers à la faculté selon la direction, campaient dans l’enceinte de l’établissement pour réclamer l’autorisation en classe des filles en niqab, un voile recouvrant le corps et le visage. Ils demandaient aussi un lieu de prières sur le campus.
Depuis le début de cette affaire, l’administration et le corps enseignant ont dénoncé l' »inertie » de leur ministère de tutelle dans le gouvernement islamiste.
Dans un discours lundi devant l’Assemblée nationale constituante, le Premier ministre Hamadi Jebali avait déclaré que son gouvernement était déterminé à « faire appliquer la loi » contre les « sit in sauvages », et il avait cité notamment les universités.
Le président de la République Moncef Marzouki a de son côté condamné mardi les incidents à la faculté, et s’est prononcé pour « la neutralité de l’université qui doit rester loin des conflits confessionnels et politiques ».
La faculté des Lettres, des Arts et des Humanités de la Manouba, réputée comme un bastion de la gauche tunisienne, accueille quelque 13.000 étudiants.
Les pressions religieuses se sont accrues ces derniers mois dans les universités. En fin de semaine dernière, des violences ont opposé des étudiants islamistes à leurs camarades de gauche à la faculté des Lettres de Sousse (140 km au sud-est de Tunis), qui avait déjà été le théâtre d’incidents en octobre.
AFP