
Mais il risque d’être marginalisé comme les neuf autres pays membres, dont la Grande-Bretagne, qui n’ont pas adopté la monnaie unique.

« Politiquement, il y aura peu d’empreinte danoise sur l’aspect de la coopération européenne qui, pour le moment, attire la plupart de l’attention », d’après l’agence de presse danoise Ritzau.
Cela, « à la fois parce que le Danemark n’est pas dans l’euro. Et à la fois parce que la présidence européenne n’a plus la même importance qu’avant », a écrit l’agence de presse Ritzau.
« Formellement, le Danemark ne peut ni ne doit résoudre la crise de l’euro. Le Premier ministre (Helle Thorning-Schmidt) et le ministre des Affaires européennes (Nicolai Wammen) ont cependant dit qu’ils espéraient pouvoir poser un pont sur le conflit de la crise », selon Ritzau.
Mme Thorning-Schmidt a en effet récemment assuré que Copenhague s’efforcerait « d’être un pont entre les 17 et les 27 » afin d’empêcher que ne se creuse le fossé entre la zone euro et les pays satellites.

« Nous allons nous impliquer, pour que les pays européens, ensembles, puissent contrôler l’économie et retrouver la croissance. C’est cela qu’il faut faire pour recréer des emplois en Europe », d’après elle.
Pour le quotidien suédois Sydsvenska, le Danemark restera toutefois « un figurant » dans la recherche d’une solution à la crise de l’euro.
D’autant que les Danois sont plus que jamais sceptiques vis-à-vis de la monnaie unique, d’après un sondage réalisé par l’Institut des Statistiques danois pour la Danske Bank et publié le 21 décembre par la banque.
S’ils étaient consultés sur leur participation à l’euro, 71% des Danois voteraient non ou peut-être non à l’euro, contre 27% de gens prêts ou peut-être prêts à dire oui.
« La crise de la dette européenne a affecté l’avis des Danois sur leur participation à l’euro », a expliqué l’économiste en chef de la Danske Bank Steen Bocian.
Le Danemark va alors « concentrer son énergie politique pour avoir une présidence efficace sur tous les autres domaines dans l’UE où les ministres danois sont invités à la table des négociations » pour « se rendre visible », d’après l’agence de presse Ritzau.
La présidence danoise se distinguera donc surtout par la volonté de créer des emplois et de la croissance en investissant dans les énergies renouvelables, ainsi que par un riche programme culturel.