vendredi, avril 19, 2024
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L'armée soudanaise libère 14 des 29 Chinois enlevés samedi

L’armée soudanaise a libéré 14 des 29 travailleurs chinois enlevés samedi par des rebelles au Kordofan-Sud, théâtre de violents combats depuis juin, a annoncé lundi l’agence officielle Suna. « Des forces de l’armée soudanaise ont réussi à libérer 14 des employés chinois », a rapporté l’agence, citant le gouverneur de cet Etat frontalier du Soudan du Sud, Ahmad Arun.
Selon M. Harun, les travailleurs chinois étaient en bonne santé et se trouvaient désormais à El Obeid, la capitale de l’Etat voisin du Kordofan-Nord.
On ignorait en revanche le sort des 15 autres Chinois que les rebelles ont affirmé détenir dimanche.
Il n’a pas été possible d’obtenir dans l’immédiat un commentaire des rebelles ou de l’ambassade de Chine à Khartoum.
Dimanche, les rebelles de la branche Nord du Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM-N) ont annoncé l’enlèvement de ces travailleurs lors de l’attaque la veille d’un convoi de l’armée soudanaise entre Rachad et Abbassiya, dans le nord-est du Kordofan-Sud.
L’armée soudanaise a affirmé pour sa part que l’attaque visait en fait directement le site de construction de route où travaillaient les Chinois dans la zone de Rachad.
L’agence officielle Chine nouvelle a confirmé que plus de 20 de ses ressortissants employés par la société Power Construction Corp of China étaient « portés disparus » depuis une attaque rebelle samedi au Soudan.
Selon le porte-parole du SPLM-N dimanche, Arnu Ngutulu Lodi, les 29 travailleurs chinois, enlevés en même temps que neuf soldats soudanais, étaient « à l’abri » dans les monts Nuba, en prévision d’une attaque imminente de l’armée soudanaise.
La Chine est un partenaire économique et politique crucial pour Khartoum, sous le coup de sanctions économiques américaines depuis 1997. Elle est le principal investisseur étranger dans le secteur pétrolier soudanais, le plus gros acheteur de brut soudanais et un important fournisseur de matériel militaire.
En juin, Pékin avait déroulé le tapis rouge pour le président soudanais Omar el-Béchir, qui fait pourtant l’objet de deux mandats d’arrêt de la Cour pénale internationale de La Haye pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide au Darfour.
Le Kordofan-Sud, dernier Etat pétrolier du Soudan depuis la partition du Soudan du Sud, est le théâtre depuis juin 2011 d’affrontements qui auraient fait des centaines de morts entre l’armée soudanaise et les rebelles du SPLM-Nord.
Khartoum cherche à asseoir son autorité dans cette région frontalière du Soudan du Sud, dont une partie de la population a combattu au côté des Sudistes pendant la guerre civile (1983-2005) qui a conduit à la partition.

AFP

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