mardi, avril 16, 2024
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DIASPORA AFRICAINE, RETOUR DEFINITIF AU PAYS UN CHOIX DIFFICILE !

DIASPORA AFRICAINE, RETOUR DEFINITIF AU PAYS UN CHOIX DIFFICILE !
La contribution au développement de l’Afrique par la mise au service des états et des populations, des expériences et compétences acquises en Europe, l’épanouissement du peuple Africain constituent les principales préoccupations de la diaspora Africaine.
 Pendant que l’Europe parle d’immigration choisie les autorités Africaines lancent des appels incessants aux cadres et investisseurs de la diaspora  Africaine résidant en Europe de revenir au pays pour prendre part à la construction de l’Afrique.
    Dans cette lutte à la recherche de compétence le favori est celui qui offre plus d’opportunités. Malheureusement la crise mondiale  que traversent tous les pays du monde entier ne favorise plus  la mobilisation de conditions accessibles pour une meilleure vie sociale et d’entreprenariat de manière générale.
Devant ce grand  dilemme la diaspora est invitée à  réflexion pour un choix à faire. Faut-il retourner en Afrique ? Les conditions d’un retour définitif sont-elles remplies ? Quelles sont les opportunités liées à ce retour ? Comment certains immigrés préparent-ils ce retour au pays ?
  A la recherche de réponses à toutes ces interrogations Nous avons rencontré Monsieur SHENGEN à l’état civil NDRI AMANI FREDERIC résidant en Italie depuis plusieurs décennies.
 Jeune  prodige de la mode Ivoirienne des années 80, SHENGEN fait partie de la génération de ceux qui auront fait les beaux jours de la mode Ivoirienne et Africaine.
 De sa propre volonté de poursuivre les études et se perfectionner  dans la mode, SHENGEN a choisi de partir de sa Cote d’Ivoire natale  pour l’Italie où il réside  depuis plus de 24 ans.
 Créateur, styliste, modéliste et homme d’affaires, marié et père de quatre enfants il vit à SAINT MARTINO IN STRADA (LODI) près de MILAN.
   L’homme que nous avons rencontré, SHENGEN, puisque c’est de lui qu’il s’agit nous a confié sa grande volonté de retourner en Afrique précisément en Cote d’Ivoire pour investir et faire profiter à la nouvelle génération de son savoir faire dans la mode.
 Voici l’entretien qu’il a bien voulu accorder à Diasporas-news:
 
 Monsieur  SHENGEN, quelle est votre histoire et comment pouvez-vous, vous présenter aux lecteurs de Diasporas- news ?
      Je vous remercie de me donner cette opportunité. Pour ma petite histoire je me nomme SHENGEN, à L’Etat civile  N’DRI AMANI  FREDERIC. Je suis un créateur, styliste-modéliste, originaire de BOTTRO (Centre de la Cote d’Ivoire) je vis depuis plus de 24 ans en Italie précisément à LODI près de MILAN. Mon premier contact avec le milieu de la mode remonte depuis les années 1980. Dès que je suis sorti du centre de formation, j’avais à l’époque 18 ans je me suis installé à mon propre compte à YOPOUGON (un quartier d’ABIDJAN).
De 1980 à 1984 j’ai organisé et participé à plusieurs défilés de mode en COTE D’IVOIRE, au BENIN, et au TOGO.
J’ai eu à l’époque la chance de côtoyer et collaborer avec des grands maitres comme PATHEO, CHRIS SEYDOU,  M’BOUP, GISELE GOMEZ, RAOUL DAUBRY.
 
Comment vivez-vous la mode aujourd’hui en Europe ?
 
 Ayant commencé très jeune à travailler je me suis rendu compte qu’il me fallait étudier encore pour me perfectionner. J’ai laissé donc la CI pour l’Italie. Quand je suis arrivé ma première remarque était que la méthode de travail ici était très différente. Je me suis donc inscrit à l’institut professionnel de mode pour une formation de deux ans à MILAN et ensuite à Paris. Après ma formation j’ai travaillé avec  deux  grands maitres Italiens BORELLO et MAX MARA.    
 J’avais  un grand magasin qui portait  ma propre marque à LODI(MILAN).
Aujourd’hui avec la crise j’ai du fermé et donc changé de manière de travailler. Je suis un concepteur et créateur de projets et de modèles pour les entreprises de mode. Je travaille sur demande clientèle.
 
 Vous étiez venus en Italie pour étudier et vous perfectionner, cela fait aujourd’hui plus de 24 ans. A quand le retour définitif au pays ? 
  
  Vous savez il est très facile de venir en Europe mais très, très difficile de retourner au pays, surtout quand il s’agit d’un retour définitif. Après plusieurs années de travail ici avec un système vraiment différent le choix n’est pas facile à faire. Dans mon cas j’ai déjà effectué un voyage de prospection en Cote d’Ivoire pour voir dans quelle  mesure je pouvais contribuer à la nouvelle créativité au niveau de la mode à Abidjan. Aujourd’hui les réalités ne sont plus les mêmes. Il y a d’abord le problème de stabilité de nos états qui émousse notre volonté du retour définitif même quand vous avez de beaux projets.  Malgré tout c’est notre pays et nous devons y retourner parce que nous aussi, avons le devoir de contribuer à l’évolution de nos pays pour l’épanouissement de nos peuples. Je voudrais tout de  même insister que la stabilité de nos états est un préalable.
 
 Que pensez-vous de l’appel lancé par les nouvelles autorités Ivoiriennes à la diaspora de revenir pour prendre part à la construction du pays ?
 
 Je crois que c’est un bon geste ; mais nous de la diaspora qui  sommes dans le privé, demandons au gouvernement une flexibilité au niveau des taxes et des impôts. Il faudrait aussi qu’il y ait une politique de soutien pour nous éviter de tomber dans le système de la lenteur administrative, locomotive de la corruption dans nos pays Africains. Nous voudrions quand même quelques garanties qui puissent nous rassurer  une certaine sérénité.
 
 Quel est votre dernier appel aux autorités Ivoiriennes et Africaines ?
    
   Je demande aux gouvernements Africains, surtout celui de la Cote d’Ivoire, puisque c’est mon pays , de mettre sur pieds une bonne volonté politique d’aide aux investisseurs de la diaspora vivant en Europe qui voudraient créer des entreprises pour employer des jeunes Ivoiriens en Cote d’Ivoire.
Je vous remercie et souhaite une bonne année 2012 à toute l’équipe de Diasporas-News et à tout le peuple Ivoirien qui a  beaucoup souffert ces dernières années.

      
 
            Entretien réalisé par RENE KOUAME (Italie).
 
 

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