
Samedi, le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia avait déclaré que l’Etat allait intervenir pour empêcher une éventuelle fermeture du complexe sidérurgique.
M. Ouyahia a expliqué que le dépôt du bilan, « brandi comme une menace par ArcelorMittal, pour obtenir un crédit bancaire sans garanties, ne va pas infléchir la position des autorités algériennes sur ce dossier ».
Selon lui, ArcelorMittal a demandé un prêt à la Banque extérieure d’Algérie (BEA, publique) de 14 milliards de dinars (140 millions d’euros environ), dont une partie, 50 millions d’euros, a été accordée.
Dans un entretien accordé à l’agence de presse algérienne APS, le PDG de la BEA, Mohamed Loukal a accusé dimanche le groupe Arcelor Mittal de vouloir faire endosser à sa banque ses propres contraintes financières.
« Dans ce dossier il y a lieu de ne pas se tromper de cible et de vouloir incriminer la BEA à tout prix » , a précisé M. Loukal à l’APS.
La BEA « n’a pas pour habitude, au plan éthique, de commenter ses relations avec sa clientèle quels que soient les aléas qui pourraient les caractériser », a-t-il ajouté.
Le secrétaire général du syndicat d’entreprise d’El-Hadjar, Smaïn Kouadria, a indiqué dimanche à l’AFP « avoir reçu le message de M. Ouyahia 5/5 et qu’il soutenait la position du gouvernement dans la mesure où elle assure la pérennisation du complexe, de l’emploi et l’augmentation des capacités de production ».
ArcelorMittal détient 70% du capital du complexe et le groupe public algérien Sider les 30% restant.
Elle emploie près de 7.000 salariés dans le complexe d’El-Hadjar.
Le complexe, propriété de l’Etat algérien, avait été racheté à 70% en 2001 par l’indien Ispat, membre du groupe Mittal.
Le gouvernement algérien avait donné en septembre 2011 son feu vert à la reconduction du contrat de partenariat le liant à ArcelorMittal. Cette décision devrait permettre la mise en oeuvre d’un programme d’investissements de 500 millions d’euros entre 2011 et 2015.
AFP