Une vingtaine de figures du régime déchu, dont l’ex-Première dame Simone Gbagbo, sont en détention en Côte d’Ivoire depuis la fin de la crise de décembre 2010-avril 2011, qui a fait quelque 3.000 morts après le refus de M. Gbagbo de reconnaître sa défaite à l’élection de novembre 2010.
Le pouvoir ayant « démontré son caractère partisan », les Ivoiriens ne peuvent s’attendre à « un rapport objectif d’une commission mise en place par lui », estime le FPI, qui dénonce une « justice des vainqueurs » épargnant les pro-Ouattara soupçonnés de crimes.
« Le FPI tient donc à dénoncer publiquement cette commission +non inclusive+ et ne saurait nullement se reconnaître dans le rapport qui en sortira », conclut M. Akoun.
Le gouvernement Ouattara a mis en place une « commission nationale d’enquête » chargée de faire la lumière sur les violations des droits de l’homme durant la crise.
La commission, qui travaille parallèlement aux enquêtes de la justice ivoirienne ayant conduit à l’incarcération de pro-Gbagbo, a débuté récemment à Abidjan ses investigations et doit rendre son rapport d’ici fin février à M. Ouattara.
Régulièrement mis en cause sur le terrain de la justice, le chef de l’Etat a promis la fin de « l’impunité » et affirmé que des poursuites seraient engagées sur la base du rapport, y compris, le cas échéant, contre des chefs militaires issus de son camp.
AFP