
Théoriquement et au vu de leur parcours impérial, les Eléphants n’ont rien à craindre des Zambiens, modestes 71e au classement Fifa. Avec 9 buts inscrits en 5 rencontres et surtout aucun encaissé, ils ont été exacts au rendez-vous, laissant pour une fois le spectacle au vestiaire pour y substituer une impitoyable efficacité et un pragmatisme assumé.
La consécration tant attendue de la génération Drogba est peut-être à ce prix. A bientôt 34 ans (le 11 mars), le buteur de Chelsea, seule vedette de dimension mondiale de la compétition, abat son ultime carte avec sa sélection nationale, lui qui a quasiment tout gagné en club mais est toujours resté bredouille sous les couleurs de son pays.

Si la prochaine CAN a lieu dès 2013 en Afrique du Sud, le plateau sera peut-être bien plus relevé que celui de cette année, affaibli par des absences de poids (Egypte, Cameroun, Nigeria, Algérie, Afrique du Sud).
Reste à vaincre une Zambie euphorique et bien décidée à se payer un 3e cador après avoir eu la peau du Sénégal (2-1 au 1er tour) et du Ghana en demi-finale (1-0). Les Chipolopolos ne peuvent compter sur des individualités de la trempe des Ivoiriens mais affichent une cohésion qui peut les amener jusqu’au titre suprême après deux échecs en finale en 1974 et 1994.
Outre les deux attaquants Mayuka et Chris Katongo, la figure qui se détache de cette équipe est celle de son sélectionneur français Hervé Renard. Sous son physique de play-boy, le technicien cache une réelle détermination qui a fini par contaminer ses joueurs.
« On est devant une montagne mais on n’a pas peur d’aller au sommet. La seule chose qu’il y a dans notre tête, c’est que cette finale on veut la gagner », affirme-t-il sans sourciller.

« Le pays a traversé des moments difficiles, ça a aidé pour l’esprit d’équipe, et on veut gagner pour les gens qui ont souffert aussi longtemps, a expliqué Kalou. En tant que footballeur, ce qu’on peut faire c’est être à 100% et qu’ils soient fiers ».
AFP