vendredi, mars 29, 2024
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Egypte: nombreuses réactions diplomatiques après l'assaut au Caire

Egypte: nombreuses réactions diplomatiques après l'assaut au Caire
Paris veut éviter « une guerre civile » en Egypte tandis que la Turquie a réclamé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU, au lendemain de la répression sanglante des manifestations pro-Morsi en Egypte. 
Au Caire, la dispersion meurtrière des manifestants réclamant le retour du président déchu Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, et les violences à travers l?Egypte ont fait mercredi au moins 464 morts, dont 421 civils, selon un nouveau bilan officiel jeudi.
Jeudi matin, dans une démarche exceptionnelle, le président français François Hollande a convoqué à l’Elysée l’ambassadeur d’Egypte en France pour lui dire « que tout doit être mis en oeuvre pour éviter la guerre civile » dans son pays.
« La libération de prisonniers, dans le respect des procédures judiciaires en cours, pourrait constituer un premier pas vers la reprise de pourparlers », selon un communiqué de l’Elysée.
« La France est attachée à la recherche d?une solution politique et souhaite que des élections soient organisées dans les meilleurs délais, conformément aux engagements pris par les autorités égyptiennes de transition », ajoute le communiqué.

Egypte: nombreuses réactions diplomatiques après l'assaut au Caire
Pays à cheval entre l’Europe et le Proche-Orient, la Turquie a vivement réagi aux troubles sanglants en Egypte, pays arabe le plus peuplé (82 millions).
« Le Conseil de sécurité des Nations unies doit rapidement se réunir pour discuter de la situation en Egypte », a déclaré devant la presse le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan.
M. Erdogan, chef du parti de la Justice et du développement (AKP, issu de la mouvance
islamiste), a dès le début qualifié de « coup d’Etat » la destitution par l’armée du président Morsi, issu des rangs des Frères musulmans.
« J’en appelle aux pays Occidentaux: vous n’avez rien dit à Gaza, en Palestine, en Syrie où plus de 100.000 personnes ont été tuées (….) Vous n’avez rien dit et vous ne dites rien en Egypte. Comment alors pourrez-vous parler à ce stade de la démocratie, de la liberté et des droits de l’Homme », a lancé M. Erdogan à l’adresse des Européens et des Américains dont il a dénoncé « l’hyopcrisie ».
Berlin a également convoqué jeudi matin l’ambassadeur d’Egypte en Allemagne alors que la Chine s’est dite « très préoccupée » et a appelé à la « retenue ». 
Pékin « espère que toutes les parties vont faire primer l’intérêt de la nation et de la population, en faisant preuve de toute la retenue possible, afin d’éviter de nouvelles victimes », a indiqué le ministère des Affaires étrangères.
Le pape François a prié jeudi pour les victimes des violences, ainsi que « pour la paix, le dialogue et la réconciliation ».
« Des nouvelles trop douloureuses arrivent malheureusement en provenance d’Egypte: je désire adresser mes prières aux victimes, à leurs familles, aux blessés et à ceux qui souffrent », a-t-il dit lors de son Angélus à Castel Gandolfo, près de Rome. « Prions ensemble pour la paix, le dialogue et la réconciliation dans cette chère terre », a ajouté le pape.
Au Proche-Orient, l?Egypte a fermé mercredi son point de passage avec la bande de Gaza pour une durée indéterminée. Des centaines de travailleurs palestiniens traversent chaque jour ce point de passage de Rafah, dans la péninsule du Sinaï, dans les deux sens.
Israël n’a pas officiellement réagi aux événements en Egypte.
En Europe, la chef de la diplomatie de l’Union européenne, Catherine Ashton, a réclamé mercredi la levée de l’état d’urgence « dès que possible ».
A Washington, le secrétaire d’Etat américain John Kerry a condamné mercredi soir « avec force la violence et l’effusion de sang » en Egypte. 
Il a fustigé une répression « lamentable » contre les partisans de M. Morsi, un « gravecoup porté à la réconciliation et aux espoirs du peuple égyptien pour une transition démocratique ».
En revanche, M. Kerry, qui a plusieurs fois ces derniers mois exprimé son soutien à l’armée égyptienne, n’a pas dit un mot de l’assistance militaire annuelle de 1,3 milliard de dollars que Washington verse au Caire.
afp

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