
Selon la cour criminelle, chargée de juger l’affaire, dix jurés qui doivent mener les débats aux côtés des juges professionnels ont prêté serment vendredi. « Ils ont prêté serment en présence de vingt des vingt-trois militaires » inculpés entre autres pour incendie volontaire et atteinte à la sûreté d’État, a ajouté la cour criminelle.
L’explosion survenue le 4 mars 2012 dans le dépôt de munitions du camp des blindés à Mpila (quartier est) avait fait officiellement près de 300 morts, plus de 2.300 blessés et 17.000 sans-abri dont certains continuent de vivre dans des conditions difficiles.
Dans son édition de lundi, l’unique quotidien de la capitale congolaise, Les Dépêches de Brazzaville, a indiqué que les audiences publiques seront retransmises en direct sur « certaines chaînes de radios et de télévisions » locales.
« Nous avons un bon dossier. Nous allons à ce procès très confiants. Si la justice peut être rendue au nom du peuple congolais, ca serait une bonne chose », a déclaré à l’AFP un avocat de la défense, Me Amedée Nganga.
Le colonel Marcel Tsourou, ancien secrétaire général adjoint du Conseil national de sécurité, fait partie des inculpés. Son épouse Charlotte Tsourou a estimé que « l’inculpation de l’officier est politique et guidée d’en haut », sans toutefois donner davantage de précisions.
afp