L’opposition a rejeté lundi les résultats officiels des législatives au Togo donnant une majorité absolue au pouvoir du président Faure Gnassingbé dont la famille dirige déjà ce petit pays d’Afrique de l’Ouest depuis plus de quarante ans.
Principal groupement d’opposition, le Collectif Sauvons le Togo (CST) a qualifié de « mascarade » les résultats publiés dimanche mais non encore définitivement validés accordant une majorité des deux-tiers au parti du président Faure Gnassingbé.
« C’est une mascarade électorale sur fond de corruption massive et de fraudes électorales avérées », a déclaré à l’AFP Agbéyomé Kodjo, ancien Premier ministre et l’un des responsables du CST qui avait évoqué des irrégularités avant même l’annonce des résultats du vote de jeudi dernier.
La Commission électorale a annoncé que le parti au pouvoir, l’Union pour la République (Unir), avait obtenu 62 des 91 sièges à pourvoir, un résultat supérieur au score du parti présidentiel aux dernières législatives de 2007, où il avait remporté 50 des 81 sièges du parlement de l’époque.
Le CST arrive en deuxième place avec 19 députés, devançant nettement un autre regroupement de partis d’opposition, la Coalition Arc-en-ciel, qui n’obtient que six sièges.
La figure de proue du CST est Jean-Pierre Fabre, principal rival de M. Gnassingbé à la présidentielle de 2010. Bien implanté dans le sud du Togo, le CST réalise en particulier un bon résultat dans la capitale Lomé avec sept députés sur dix.
Un grand perdant du scrutin est l’Union des forces de changement (UFC), le parti de Gilchrist Olympio, figure historique de l’opposition et fils du premier président togolais, qui n’a que trois députés. L’UFC paie apparemment son accord passé avec le pouvoir en 2010.
Enfin, Sursaut national, une liste indépendante, a obtenu un siège.
Dès le lendemain du scrutin, le CST avait dénoncé des irrégularités dans les opérations de vote qui se sont déroulées dans le calme.
Lent cheminement vers la démocratie
Principal groupement d’opposition, le Collectif Sauvons le Togo (CST) a qualifié de « mascarade » les résultats publiés dimanche mais non encore définitivement validés accordant une majorité des deux-tiers au parti du président Faure Gnassingbé.
« C’est une mascarade électorale sur fond de corruption massive et de fraudes électorales avérées », a déclaré à l’AFP Agbéyomé Kodjo, ancien Premier ministre et l’un des responsables du CST qui avait évoqué des irrégularités avant même l’annonce des résultats du vote de jeudi dernier.
La Commission électorale a annoncé que le parti au pouvoir, l’Union pour la République (Unir), avait obtenu 62 des 91 sièges à pourvoir, un résultat supérieur au score du parti présidentiel aux dernières législatives de 2007, où il avait remporté 50 des 81 sièges du parlement de l’époque.
Le CST arrive en deuxième place avec 19 députés, devançant nettement un autre regroupement de partis d’opposition, la Coalition Arc-en-ciel, qui n’obtient que six sièges.
La figure de proue du CST est Jean-Pierre Fabre, principal rival de M. Gnassingbé à la présidentielle de 2010. Bien implanté dans le sud du Togo, le CST réalise en particulier un bon résultat dans la capitale Lomé avec sept députés sur dix.
Un grand perdant du scrutin est l’Union des forces de changement (UFC), le parti de Gilchrist Olympio, figure historique de l’opposition et fils du premier président togolais, qui n’a que trois députés. L’UFC paie apparemment son accord passé avec le pouvoir en 2010.
Enfin, Sursaut national, une liste indépendante, a obtenu un siège.
Dès le lendemain du scrutin, le CST avait dénoncé des irrégularités dans les opérations de vote qui se sont déroulées dans le calme.
Lent cheminement vers la démocratie
Les observateurs de l’Union africaine et de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont pour leur part estimé que les élections s’étaient déroulées dans des conditions acceptables.
Les résultats publiés par la Commission électorale (Céni) doivent encore être vérifiés par la Cour constitutionnelle qui proclamera les résultats définitifs.
Selon sa présidente, Angèle Dola Aguigah, la Céni a « en général réussi » à organiser « un processus électoral transparent et crédible dans un climat apaisé ».
« Nous ne voulons pas nous lancer dans une polémique. Si l’opposition a des éléments précis, qu’elle utilise les voies de recours légales », a déclaré à l’AFP le ministre de l’Administration territoriale, Gilbert Bawara.
Organisées à deux ans de la prochaine présidentielle, ces législatives constituent une nouvelle étape d’une lent cheminement vers la démocratie, le Togo ayant été gouverné d’une main de fer par le président Gnassingbé Eyadéma de 1967 jusqu’à sa mort en 2005.
Porté au pouvoir par l’armée, son fils Faure Gnassingbé lui a succédé en 2005. Il a remporté en 2005 puis en 2010 des scrutins présidentiels dont les résultats ont été contestés par l’opposition.
Le scrutin de jeudi était initialement prévu en octobre et a été maintes fois repoussé par des manifestations antigouvernementales.
L’opposition avait d’abord menacé de boycotter le scrutin, mais elle a finalement accepté d’y participer après des négociations qui ont permis à ses membres d’être présents dans les bureaux de vote et leur ont garanti un financement public pour faire campagne.
Les autorités avaient suspendu une radio liée à l’opposition, Radio Légende, pendant une partie de la journée du vote après la diffusion d’accusations de fraude contre le parti au pouvoir, déclenchant une manifestation spontanée de plusieurs centaines de personnes.
afp
Les résultats publiés par la Commission électorale (Céni) doivent encore être vérifiés par la Cour constitutionnelle qui proclamera les résultats définitifs.
Selon sa présidente, Angèle Dola Aguigah, la Céni a « en général réussi » à organiser « un processus électoral transparent et crédible dans un climat apaisé ».
« Nous ne voulons pas nous lancer dans une polémique. Si l’opposition a des éléments précis, qu’elle utilise les voies de recours légales », a déclaré à l’AFP le ministre de l’Administration territoriale, Gilbert Bawara.
Organisées à deux ans de la prochaine présidentielle, ces législatives constituent une nouvelle étape d’une lent cheminement vers la démocratie, le Togo ayant été gouverné d’une main de fer par le président Gnassingbé Eyadéma de 1967 jusqu’à sa mort en 2005.
Porté au pouvoir par l’armée, son fils Faure Gnassingbé lui a succédé en 2005. Il a remporté en 2005 puis en 2010 des scrutins présidentiels dont les résultats ont été contestés par l’opposition.
Le scrutin de jeudi était initialement prévu en octobre et a été maintes fois repoussé par des manifestations antigouvernementales.
L’opposition avait d’abord menacé de boycotter le scrutin, mais elle a finalement accepté d’y participer après des négociations qui ont permis à ses membres d’être présents dans les bureaux de vote et leur ont garanti un financement public pour faire campagne.
Les autorités avaient suspendu une radio liée à l’opposition, Radio Légende, pendant une partie de la journée du vote après la diffusion d’accusations de fraude contre le parti au pouvoir, déclenchant une manifestation spontanée de plusieurs centaines de personnes.
afp