
L’émotion et la tristesse se lisaient sur les visages lors de la procession funèbre, partie sous escorte militaire samedi matin du domicile du défunt dans la banlieue de l’Ariana (10 km au nord de Tunis) pour se rendre au cimetière d’El Jellaz dans le sud de la capitale.
Mohamed Brahmi, 58 ans, sera mis en terre à la mi-journée selon un v?u exprimé de son vivant, dans « le carré des martyres » au côté de Chokri Belaïd, un autre opposant de gauche assassiné en février dernier.
nt de Sidi Bouzid, ville natale du défunt et berceau du soulèvement qui a

Des centaines de personnes ont fait le déplaceme
renversé le régime de Ben Ali en 2011, théâtre de manifestations la nuit dernière contre le gouvernement dirigé par le parti islamiste Ennahda.
Les autorités ont déployé un dispositif de sécurité impressionnant sur le parcours de la procession, dans Tunis et aux alentours du cimetière. Une marée de drapeaux de la Tunisie était visible parmi la foule nombreuse attendant le passage du cortège sur l’Avenue Mohamed V, alors qu’un hélicoptère militaire survolait la capitale, a constaté une journaliste de l’AFP.

Opposant nationaliste de gauche, Mohamed Brahmi a été tué jeudi de 14 balles tirées à bout portant devant son domicile, sa famille accusant Ennahda, qui dément.
Le gouvernement a nommément désigné un salafiste jihadiste estimant qu’il était impliqué dans l’assassinat et ajouté que la même arme avait servi pour le meurtre de Chokri Belaïd.
L’assassinat a choqué les Tunisiens qui ont manifesté par centaines dans la capitale et dans les régions pour réclamer la chute du gouvernement qu’ils désignent comme responsable de la mort de cette figure de l’opposition.

Selon lui, Ennahda est le seul responsable de ce qui arrive actuellement à la Tunisie, a-t-il affirmé.
Sur le plan politique, 42 députés ont annoncé la nuit dernière leur retrait de l’Assemblée nationale constituante, exigeant sa dissolution et la formation d’un gouvernement de salut national.
« Un scénario à l’égyptienne est-il possible? » écrivait le quotidien Le Temps, affirmant que la Tunisie est menacée de manifestations massives. « Les masques ont tombés, où va la Tunisie » s’inquiétait de son côté le quotidien anti-gouvernemental le Maghreb.

L?explosion, vers 05H45 locales (04H45 GMT), a légèrement blessé un gendarme de permanence dans le poste de la Garde nationale dans cette banlieue nord de Tunis, a indiqué à l’AFP un résident.
C’est le premier incident du genre en Tunisie à viser un véhicule des forces de sécurité.
afp