Au moins 94 personnes ont été tuées ces dernières 48 heures dans des affrontements entre deux tribus rivales du Darfour, dans l’ouest du Soudan, moins d’un mois après la conclusion d’une trêve entre elles, a indiqué samedi un chef tribal.
Ahmed Khiri, qui se présente comme le chef des combattants de la tribu des Misseriya, a affirmé que les combats avaient éclaté vendredi après une tentative d’attaque de la tribu des Salamat. « Nous avons perdu huit de nos hommes et tué 86 des leurs », a-t-il précisé.
« Les Misseriya ont attaqué notre village et nous avons résisté, perdant 52 de nos hommes », a pour sa part affirmé un chef des combattants Salamat. « Un certain nombre » de leurs adversaires sont morts dans les combats, a-t-il ajouté sans plus de précision.
« Un comité est en train de tenter d’enterrer les corps », a expliqué le Misseriya Ahmed Khiri, affirmant se trouver sur les lieux des affrontements.
De précédents heurts entre Misseriya et Salamat en avril avaient conduit 50.000 personnes à fuir le sud-ouest du Darfour vers le Tchad voisin, a affirmé l’ONU.
A cette période, un chef de la tribu Salamat avait accusé la Réserve centrale, unité spéciale de la police du Darfour-Ouest, d’avoir participé à des combats entre Misseriya et Salamat.
Les troubles en question avaient causé la mort d’au moins 18 personnes à Rahad el-Berdi près de Umm Dukhun, non loin de la frontière tchadienne.
Les deux tribus ont signé le 3 juillet une trêve prévoyant le paiement de compensations à la partie adverse et le retour des réfugiés.
La mission commune ONU-Union africaine au Darfour (Minuad) considère que les rivalités tribales sont la principale source du regain de tension qui a fait près de 300.000 nouveaux déplacés dans les cinq premiers mois de 2013, soit deux fois plus que pendant les deux années précédentes combinées.
D’après des experts de l’ONU, des militants des droits de l’Homme et des responsables tribaux, les forces gouvernementales sont cependant impliquées dans ces affrontements.
Des rebelles issus de tribus locales au Darfour se sont soulevés contre Khartoum en 2003 pour dénoncer la domination économique et politique des élites arabes, déclenchant un conflit long et dévastateur qui a fait au moins 300.000 morts et 1,8 million de déplacés au Darfour, selon l’ONU. Khartoum parle de 10.000 morts.
Depuis une décennie, les rebelles du Darfour combattent le gouvernement dans un contexte d’instabilité accrue par les conflits tribaux, les enlèvements, vols de voitures et autres crimes dont beaucoup sont attribués à des milices liées au gouvernement et à des groupes paramilitaires.
afp
Ahmed Khiri, qui se présente comme le chef des combattants de la tribu des Misseriya, a affirmé que les combats avaient éclaté vendredi après une tentative d’attaque de la tribu des Salamat. « Nous avons perdu huit de nos hommes et tué 86 des leurs », a-t-il précisé.
« Les Misseriya ont attaqué notre village et nous avons résisté, perdant 52 de nos hommes », a pour sa part affirmé un chef des combattants Salamat. « Un certain nombre » de leurs adversaires sont morts dans les combats, a-t-il ajouté sans plus de précision.
« Un comité est en train de tenter d’enterrer les corps », a expliqué le Misseriya Ahmed Khiri, affirmant se trouver sur les lieux des affrontements.
De précédents heurts entre Misseriya et Salamat en avril avaient conduit 50.000 personnes à fuir le sud-ouest du Darfour vers le Tchad voisin, a affirmé l’ONU.
A cette période, un chef de la tribu Salamat avait accusé la Réserve centrale, unité spéciale de la police du Darfour-Ouest, d’avoir participé à des combats entre Misseriya et Salamat.
Les troubles en question avaient causé la mort d’au moins 18 personnes à Rahad el-Berdi près de Umm Dukhun, non loin de la frontière tchadienne.
Les deux tribus ont signé le 3 juillet une trêve prévoyant le paiement de compensations à la partie adverse et le retour des réfugiés.
La mission commune ONU-Union africaine au Darfour (Minuad) considère que les rivalités tribales sont la principale source du regain de tension qui a fait près de 300.000 nouveaux déplacés dans les cinq premiers mois de 2013, soit deux fois plus que pendant les deux années précédentes combinées.
D’après des experts de l’ONU, des militants des droits de l’Homme et des responsables tribaux, les forces gouvernementales sont cependant impliquées dans ces affrontements.
Des rebelles issus de tribus locales au Darfour se sont soulevés contre Khartoum en 2003 pour dénoncer la domination économique et politique des élites arabes, déclenchant un conflit long et dévastateur qui a fait au moins 300.000 morts et 1,8 million de déplacés au Darfour, selon l’ONU. Khartoum parle de 10.000 morts.
Depuis une décennie, les rebelles du Darfour combattent le gouvernement dans un contexte d’instabilité accrue par les conflits tribaux, les enlèvements, vols de voitures et autres crimes dont beaucoup sont attribués à des milices liées au gouvernement et à des groupes paramilitaires.
afp