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Les Vénézuéliens éliront le successeur de Chavez le 14 avril

Les Vénézuéliens éliront le successeur de Chavez le 14 avril
Les Vénézuéliens éliront le 14 avril le successeur d’Hugo Chavez, très probablement entre le président par intérim Nicolas Maduro et l’opposant Henrique Capriles.
« Nous convoquons l’élection présidentielle pour le 14 avril », a annoncé samedi la présidente du Conseil électoral national (CNE), Lucena Tibisay.
Les candidatures devront être déposées entre dimanche et lundi. La campagne électorale officielle se déroulera du 2 au 11 avril.
 La principale coalition de l’opposition vénézuélienne, la Table de l’unité démocratique (MUD), a aussitôt demandé « à l’unanimité » à Henrique Capriles d’être son candidat.
M. Capriles, un social-démocrate de 40 ans, gouverneur de l’Etat de Miranda, devrait se prononcer dans les prochaines heures sur sa candidature.
Il avait été le rival malheureux d’Hugo Chavez à l’élection présidentielle d’octobre alors qu’il était déjà le candidat du MUD, un bloc anti-chaviste regroupant des partis du centre, de la gauche et de la droite.

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Mais il avait remporté le plus haut score jamais enregistré par un opposant (44%) face à Chavez (55%).
De plus en plus gravement malade, le chef de file de la gauche radicale latino-américaine n’avait pas été en mesure de prêter serment début janvier, après sa réélection. II avait en revanche pris soin en décembre de désigner M. Maduro comme son héritier politique.
Dès vendredi soir, quelques heures à peine après les funérailles nationales en grande pompe d’Hugo Chavez, M. Maduro avait prêté serment en tant que président par intérim, lors d’une session spéciale à l’Assemblée nationale boycottée par la majeure partie de l’opposition.
 Cet ancien conducteur d’autobus, âgé de 50 ans, lieutenant de la première heure de Chavez ayant exercé les fonctions de président de l’Assemblée nationale (2005-2006), de ministre des Affaires étrangères (2006-2012) et de vice-président depuis l’automne 2012, sera le candidat du Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV) au pouvoir.
La Constitution vénézuélienne stipule qu’en cas d’empêchement définitif du président, une élection doit avoir lieu dans un délai de 30 jours.

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M. Capriles a vivement contesté vendredi l’intronisation de M. Maduro comme président par intérim et sa future candidature, qu’il a qualifiée de « fraude constitutionnelle ».
Le chef de file de l’opposition estime que Maduro devrait diriger le pays jusqu’aux élections en tant que « vice-président chargé de la présidence » et non en tant que « président par intérim ». Et que, s’il voulait être candidat à la présidentielle, il devrait renoncer à ses fonctions.
Il a également mis en cause l’indépendance du Tribunal suprême de justice, qui a validé vendredi la constitutionnalité de la prise de fonction de Maduro et sa future candidature.
Le régime chaviste réfute cette interprétation de l’article 233 de la Constitution qui prévoit qu’en cas d’incapacité absolue du président pendant les quatre premières années de son mandat (sur un total de six, ndlr), « le vice-président sera chargé de la présidence de la République » jusqu’aux élections.
En toile de fond de cette querelle sur l’interprétation de la Constitution se joue une bataille symbolique où la figure tutélaire d’un Chavez, bientôt embaumé pour l’éternité, est omniprésente.

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« Chavez continue de gouverner à travers Maduro », a commenté José Vicente Rangel, un ancien vice-président de défunt dirigeant bolivarien. « Ce qui ne veut pas dire que ce dernier n’a pas de personnalité, comme il l’a démontré », a-t-il ajouté.
Dénué du charisme hors norme de son mentor auquel il a juré « une loyauté absolue par delà la mort », M. Maduro multiplie des gestes et prises de paroles visant à se forger une stature d’héritier légitime et de continuateur naturel de l’oeuvre du « Comandante ».
Vendredi soir, après avoir prêté serment à l’Assemblée, il a participé à une nouvelle cérémonie d’allégeance devant la dépouille de Chavez.
Henrique Capriles, tout en se gardant bien de critiquer Chavez, s’emploie de son côté au maximum à décrédibiliser son rival : « Le peuple n’a pas voté pour toi mon garçon », a-t-il lancé vendredi. « De quoi as-tu peur Nicolas ? ». 

AFP 

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