Le champion handisport sud-africain Oscar Pistorius, qui est accusé du meurtre de sa petite amie Reeva Steenkamp, ne doit pas pointer au commissariat dans le cadre des conditions de sa mise en liberté sous caution, a indiqué lundi le Parquet.
Le procureur Gerrie Nel avait dit vendredi qu’il devrait se présenter deux fois par semaine –les lundis et vendredis matin– au commissariat de Brooklyn, et une foule de journalistes l’attendait de pied ferme lundi matin devant ce poste de police d’un quartier aisé situé à l’est du Pretoria.
L?équipe du procureur et les avocats de la défense s’étaient mis d’accord sur une telle visite bihebdomadaire au commissariat, mais le juge Desmond Nair ne l’a finalement pas retenue, a indiqué à l’AFP une représentante du Parquet sud-africain.
« Le Parquet confirme que la condition de se présenter à un poste de police n’a pas été notifiée en décision de la Cour. (…) Cela ne figure pas sur le document officiel », a-t-elle précisé.
Oscar Pistorius, 26 ans, a été libéré sous caution vendredi au terme de quatre jours de comparution au tribunal d’instance de Pretoria, après avoir accepté de payer une caution d’un million de rands (85.000 euros).
Entre autres conditions, il n’a pas le droit de quitter l’Afrique du Sud, il doit informer un agent des services carcéraux de ses mouvements dans Pretoria, et il lui faut demander la permission de quitter la capitale.
Le juge Desmond Nair avait ajouté vendredi qu’il n’avait pas le droit de remettre les pieds dans sa maison de la banlieue de Pretoria où il a abattu son amie le 14 février.
« S’il ne remplit pas une quelconque condition de la libération sous caution, il sera incarcéré immédiatement (et) restera en prison jusqu’à la fin du procès et le verdict », a relevé le porte-parole du Parquet, Medupe Simasiku, interrogé par l’AFP.
Oscar Pistorius reste inculpé du meurtre de Reeva Steenkamp, sur laquelle il a tiré quatre balles de 9 mm aux premières heures de la Saint-Valentin.
Il été convoqué devant la justice le 4 juin.
AFP