Des dirigeants de l’opposition zambienne réunis à Johannesburg ont appelé mardi à ce que leur pays soit suspendu du Commonwealth, accusant de dérive totalitaire le président Michael Sata, élu en 2011.
Les opposants, qui ont expliqué qu’ils ne pouvaient plus agir librement en Zambie, ont appelé à « la suspension provisoire de la Zambie du Commonwealth, le temps de mener une enquête » sur les accusations d’abus des droits de l’homme dans leur pays.
Plusieurs des dirigeants présents, comme Nevers Mumba et Hakainde Hichilema ont récemment été arrêtés, accusés notamment de corruption, et relâchés sous caution.
L’élection de Michael Sata face au sortant Rupiah Banda en septembre 2011 avait été perçue comme un signal positif, grâce à une alternance démocratique pacifique et bien maîtrisée.
Mais le président Sapa a juré de débarrasser le pays de la corruption, lançant une vaste campagne qui a été rapidement dénoncée par l’opposition comme une chasse aux sorcières.
Ces arrestations, visant aussi des journalistes, font craindre une dérive autoritaire du président Sata, qui a limité les rassemblements des partis d’opposition.
AFP