L’enquête menée par les experts internationaux après l’hospitalisation de 38 enfants tchadiens à Gouro (nord) en décembre n’a pu établir aucun lien avec leur vaccination contre la méningite, a affirmé lundi dans un communiqué le ministre tchadien de la Santé.
Les examens « n’ont pas permis d’établir un lien de cause à effet entre les manifestations cliniques observées chez les patients et le vaccin MenAfriVac » destiné à lutter contre la méningite A, écrit le ministre de la Santé Mamouth Nahor N?Gawara.
Après une campagne de vaccination organisée dans la localité de Gouro (nord) du 11 au 15 décembre, 38 enfants avaient du être hospitalisés à N’Djamena et les cas les plus graves évacués en Tunisie.
« L’expertise réalisée par l’OMS sur le lot de vaccin disponible au niveau du fabricant Sérum Institute of India (SII) montre qu’il n’y a aucun défaut de fabrication », précise le ministre.
D’après le communiqué, un enfant n’ayant pas reçu le vaccin « se plaint des même types de symptômes » observés chez les autres patients, à savoir notamment « l’hystérie collective » et « le comportement obsessionnel collectif ».
Selon un responsable administratif local, « certains enfants ont commencé à gémir juste après la vaccination », d’autres ont présenté « des troubles inhabituels, notamment des convulsions.
En dehors de ces crises « les enfants (malades) mènent une vie normale », a assuré pour sa part le ministre de la Santé, qui avait déjà affirmé a l’AFP lundi que leur état de santé n’était « pas inquiétant ».
Les épidémies de méningite sont récurrentes au Tchad. « Durant les 15 dernières années, le Tchad a enregistré plus de 50.000 cas de méningite avec plus de 5.000 décès », a rappelé M. N’Gawara.
Au total, plus de 100 millions de personnes ont été vaccinées dans 10 pays (Burkina, Mali, Niger, Cameroun, Nigeria, Ghana, Soudan, Sénégal et Bénin).
AFP