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"Cirkafrica": des acrobates, jongleurs et danseurs venus d'Afrique

Ils jonglent avec des bassines multicolores, dansent, font des acrobaties sur des musiques africaines: les 50 artistes de « Cirkafrica », le nouveau spectacle du cirque Phénix, font leurs premiers pas remarqués en France.

Cette création poétique et originale, présentée jusqu’au 13 janvier sous le chapiteau de la pelouse de Reuilly, est née du désir et des rencontres en Afrique d’Alain Pacherie, fondateur du cirque parisien.

« J’ai une famille multicolore, dont des Noirs et j’ai réalisé mon rêve en préparant ce spectacle aux couleurs et aux sons de l’Afrique avec des artistes venus de Tanzanie, Namibie, Afrique du Sud, Congo, Guinée, Ghana et Ethiopie », a-t-il confié à l’AFP.

« En 2008, j’ai rencontré Winston Ruddle, un ancien artiste de rue qui a créé en Tanzanie, à Dar es-Salaam, une école de cirque. Ensemble, nous avons décidé de monter un spectacle entièrement africain notamment avec certains de ses artistes », a-t-il ajouté.

La troupe offre près d’une quinzaine de numéros au son des grands tubes africains, de Touré Kunda à Youssou N’Dour et Mory Kanté.

Les danseuses vêtues de jupes brodées de coquillages et coiffées de plumes d’oiseaux exotiques qui se trémoussent au rythme du tam tam transportent le spectateur dans une Afrique ensorcelante.

Des cris de bêtes sauvages résonnent sous le chapiteau. José, le seul blanc de la troupe, pilote farfelu, atterrit en catastrophe sur une terre inconnue que l’on devine être l’Afrique avec en fond de scène un baobab au tronc creusé.

S’enchaînent alors des numéros classiques du cirque comme le diabolo ou l’impressionnant numéro du contorsionniste tanzanien Mohamedi Ramadhani Makuka déguisé en batracien. Certains appartiennent au répertoire chinois, comme le mât chinois des hommes léopards.

En revanche, les bassines colorées qui remplacent les balles et les massues pour la jongle, ou le « gumboots », une danse percussive se pratiquant à l’aide de bottes en caoutchouc pour rendre hommage aux mineurs sud-africains, évoquent l’histoire d’un peuple.

La musique est omniprésente avec un orchestre de douze musiciens en boubous aux couleurs chatoyantes, deux chanteuses qui dégagent une énergie impressionnante et créent un lien avec le public qui frappe des mains et tape des pieds au rythme des tambours.

Le cirque Phénix ne présente plus de numéros d’animaux depuis 2002 et des marionnettes géantes articulées figurent éléphants, girafes, antilopes, crocodiles et autres crapauds en caoutchouc.

« Cirkafrika », qui partira ensuite en tournée en France, Suisse et Belgique, rend aussi hommage au clown Chocolat, premier artiste noir à avoir foulé une scène française à la fin du XIXe siècle. 

AFP 

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