mercredi, avril 24, 2024
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Tunisie: un islamiste radical tué dans des affrontements avec la police

Tunisie: un islamiste radical tué dans des affrontements avec la police

Un militant islamiste radical a été tué et deux agents des forces de l’ordre blessés mardi soir en banlieue de Tunis, lors des plus graves affrontements de ce type en Tunisie depuis l’attaque le 14 septembre dernier de l’ambassade des Etats-Unis.

Le militant a été tué lors d’une riposte des forces de sécurité à la suite d’une attaque dans la soirée contre deux postes de la garde nationale tunisienne dans la banlieue de Tunis de la Manouba, a indiqué à l’AFP le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Khaled Tarrouche.

« L’intervention des forces de l’ordre a entraîné la mort d’un assaillant touché par une balle », a indiqué le porte-parole, sans identifier la victime.

Selon cette source, après l’annonce de l’arrestation d’un salafiste soupçonné d’avoir blessé le chef de la brigade de sécurité publique de la Manouba, Wissem Ben Slimane, samedi, un « nombre important de personnes de tendance religieuse radicale » ont attaqué dans la soirée deux postes de cette banlieue de Tunis.

« Ils ont attaqué le poste de la garde nationale de Douar Hicher et de Khalid ibn Walid à la Manouba. Pour ce second poste, ils ont attaqué les agents avec des outils tranchants, des sabres. Deux ont des blessures assez importantes, l’un à la tête l’autre à la main », a indiqué M. Tarrouche.

« Tensions

« Selon le porte-parole du ministère,des « renforts importants » de forces de l’ordre ont été déployés dans ce quartier de la banlieue ouest de Tunis où la situation restait tendue dans la soirée.

« Il y a des tensions, mais les forces de sécurité sont déterminées à faire appliquer la loi et on a tous les moyens pour le faire », a-t-il déclaré, alors que l’état d’urgence est en vigueur en Tunisie depuis la révolution de janvier 2011 qui a renversé le président Zine El Abidine Ben Ali.

Wissem Ben Slimane, 35 ans, a expliqué dimanche avoir été attaqué durant le week-end par un assaillant, un salafiste présumé, armé d’un hachoir, qui l’a blessé à la tête. Le « suspect principal » a été arrêté mardi, selon M. Tarrouche.

L’agression a eu lieu lorsque des agents de la garde nationale –l’équivalent de la gendarmerie– se sont interposés lors d’une bagarre entre des revendeurs clandestins d’alcool et un groupe de salafistes dans le quartier populaire de Douar Hicher alors que la Tunisie célébrait l’Aid el Kebir.

Des syndicats des forces de l’ordre ont dénoncé à cette occasion les agressions dont les policiers sont les victimes. Ils ont appelé à une manifestation jeudi devant le ministère de l’Intérieur.

Le gouvernement tunisien, dominé par les islamistes d’Ennahda, sont accusés par l’opposition de faire preuve de laxisme face aux salafistes djihadistes, une branche rigoriste de l’islam sunnite responsable de nombreux coups d’éclats, certains sanglants, depuis la révolution de 2011.

Après l’attaque de l’ambassade américaine le 14 septembre par des militants de ces groupuscules (quatre morts parmi les assaillants), les autorités ont assuré être déterminées à lutter contre les militants violents de cette mouvance.

Une centaine de salafistes suspectés d’avoir participé à cette attaque en représailles à un film islamophobe diffusé sur internet ont été arrêtés depuis, mais leur chef présumé, Abou Iyadh, est, lui, en fuite.

La Tunisie peine à se stabiliser depuis la révolution. Des manifestations motivées politiquement, religieusement ou par des revendications économiques dégénèrent régulièrement en violences.

Ainsi le 18 octobre, un responsable du parti d’opposition Nidaa Tounès à Tataouine (sud) est mort en marge d’affrontements entre ses partisans et des manifestants proches des islamistes au pouvoir. 

AFP 

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