jeudi, mars 28, 2024
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Valls à Alger: "ne s'interdire aucun sujet"

Valls à Alger:

Le ministre de l’Intérieur français Manuel Valls a souligné samedi à Alger qu’il ne s’interdirait avec ses interlocuteurs « aucun sujet », dont le terrorisme et le Mali, peu avant une rencontre avec son homologue Daho Ould Kablia.

« On ne va s’interdire aucun sujet: la relation bilatérale, la question des déplacements, la problématique de l’immigration bien évidemment et les grands dossiers qui concernent nos départements ministériels, la lutte contre le terrorisme, qui concerne très directement la France ces derniers jours, –et je sais le tribut que les Algériens ont payé au terrorisme– et puis le dossier du Sahel, plus particulièrement la crise malienne », a déclaré M. Valls.

Arrivé à Alger par un vol régulier pour une visite de 24 heures destinée à préparer la visite d’Etat début décembre du président François Hollande, le ministre français devait, après une série d’entretiens avec son homologue, dîner avec lui mais aussi avec les ministres algériens des Affaires étrangères Mourad Medelci et du Commerce, Rahmani, selon des sources diplomatiques.

Dans un entretien au quotidien francophone Liberté publié samedi, M. Valls a qualifié la coopération des deux pays de « véritablement excellente » dans la lutte anti-terroriste.

« L’information circule, nos responsables se connaissent et leurs relations sont quotidiennes », a-t-il ajouté, saluant « l’engagement sans faille des autorités algériennes ».

Concernant l’accord bilatéral de décembre 1968, en cours de renégociation, qui encadre la circulation et l’emploi des Algériens en France, il a estimé que « les discussions entreprises depuis trois ans (…) n’ont pas été inutiles ».

Les deux pays tentent en vain depuis plus de deux ans de signer un nouvel avenant à cet accord.

La négociation sous le gouvernement de l’ancienne majorité de droite, dans un contexte de politique de maîtrise de l’immigration, n’est pas parvenue à des résultats. L’Algérie refuse d’être alignée sur le droit commun, ce qui lui ferait perdre des privilèges contenus dans l’accord de 1968, dont la réunification familiale sur le sol français.

La France « était prête à certaines avancées, mais en revenant sur quelques dispositions de l’accord de 1968. Elle a, par ailleurs, le souci de faciliter la situation des Français vivant en Algérie et souhaite donc que certaines questions plus larges que l’accord de 1968 soient abordées », a déclaré M. Valls.

Les marges de manoeuvre de la France vis-à-vis de l’Algérie dans le domaine de la circulation des personnes est limitée puisqu’elle doit se conformer aux dispositions de l’Union européenne et aux accords de Schengen. Il n’empêche, selon l’ambassade, que quelque 80% des demandes de visas pour la France reçoivent une réponse positive.

En visite jusque dimanche, M. Valls est le quatrième ministre français à se rendre en Algérie en moins de trois mois. 

AFP 

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