Un dialogue politique pour débattre du code électoral avant les élections législatives prévues en octobre a démarré lundi à Lomé, mais les principaux partis de l’opposition boycottent les discussions.
Ce dialogue inclura aussi certaines réformes de la Constitution comme la limitation du mandat du président de la République et le mode du scrutin pour les élections présidentielles.
Les principaux partis de l’opposition dont l’Alliance nationale pour le changement (ANC, opposition) de Jean Pierre Fabre et l’Organisation pour bâtir dans l’union un Togo solidaire (OBUTS, opposition) de l’ancien Premier ministre Agbéyomé Kodjo ont boycotté les discussions.
« Toutes les conditions ne sont pas aujourd’hui réunies pour un dialogue franc, sérieux et sincère. Pour ces discussions, il faut nécessairement la présence d’un médiateur international et les conclusions issues des discussions doivent être respectées immédiatement », a déclaré à l’AFP M. Kodjo.
La séance a été suspendue en milieu d’après-midi et doit reprendre vendredi.
Ce dialogue se tient dans un contexte politique tendu, marqué par des manifestations du collectif « Sauvons le Togo », un regroupement de neuf organisations de la société civile et sept partis et mouvements politiques de l’opposition, dont l’ANC et l’OBUTS.
Ce collectif a organisé plusieurs manifestations fin août à Lomé, que les forces de l’ordre ont plusieurs fois dispersées avec des gaz lacrymogènes. Il a appelé à de nouvelles marches suivies de sit-in au centre ville à Lomé les 25, 26 et 27 septembre pour demander le départ du président togolais Faure Gnassingbé.
« Sauvons le Togo » exige l’abrogation de nouvelles dispositions du code électoral et d’une loi organique portant de 81 à 91 le nombre de députés, en vue des prochaines législatives.
L’opposition estime qu’elle n’a pas été associée à l’élaboration de ces deux textes avant leur adoption par l’Assemblée nationale.
AFP