samedi, avril 27, 2024
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Libye: pas de procès imminent pour Seif al-Islam Kadhafi

Libye: pas de procès imminent pour Seif al-Islam Kadhafi

Le bureau du procureur général libyen a annoncé lundi le report sine die du jugement de Seif al-Islam, fils du défunt dictateur libyen Mouammar Kadhafi, après des déclarations contradictoires de responsables libyens semant la confusion sur la tenue de ce procès.

« Nous étions prêts pour le procès depuis le mois dernier. Mais l’extradition d’Abdallah al-Senoussi (ex-chef des renseignements du régime de Mouammar Kadhafi) va conduire à de nouvelles investigations dans certaines affaires », a déclaré lundi à l’AFP, Milad al-Dikali, porte-parole du bureau du procureur général libyen.

« L’enquête va prendre un peu de temps. Nous ne pouvons pas préciser une nouvelle date, mais à mon avis, un procès pourrait se tenir au début de l’année prochaine », a déclaré ce responsable chargé du dossier de Seif al-Islam.

Le 23 août, le bureau du procureur général avait annoncé la tenue en septembre du procès de Seif al-Islam, dans la ville de Zenten où il est détenu depuis son arrestation en novembre 2011.

Mais dans un document transmis à la Cour pénale internationale (CPI), rendu public lundi, Tripoli qui cite le président du Congrès général national libyen, Mohamed al-Megaryef, affirme que les déclarations du Procureur général libyen, notamment, sur la tenue « imminente » d’un procès en septembre à Zenten sont « sans fondements et fausses ».

Selon ce document, l’administration libyenne a assuré devoir en premier lieu former un gouvernement, ce qui, selon le document, devrait être fait pour le 20 septembre, et ensuite nommer un nouveau Procureur général avant de pouvoir entamer un procès contre Seif al-Islam.

Les autorités libyennes, qui disputent à la CPI le droit de le juger, ont déposé le 1er mai une requête contestant la compétence de la CPI pour poursuivre le seul fils de l’ancien dirigeant à être détenu en Libye.

La Libye a par ailleurs officiellement demandé à la Cour, qui siège à La Haye, de pouvoir lui transmettre un nouveau rapport d’ici le 28 septembre « sur les décisions du nouveau gouvernement » sur les procédures de compétence de la Cour.

Tripoli souhaite par ailleurs juger Abdallah al-Senoussi, ex-chef des services de renseignements et beau-frère de Kadhafi, également recherché par la CPI pour crimes contre l’humanité.

Arrêté mi-mars en Mauritanie, Senoussi a été remis le 5 septembre à la Libye où il a été incarcéré.

Depuis l’arrestation d’une délégation de la CPI durant près d’un mois en juin à Zenten, les relations semblent tendues entre Tripoli et la Cour.

L’Australienne Melinda Taylor, qui assiste l’avocat officiellement désigné par la Cour, Xavier-Jean Keïta, dans l’affaire de Seif al-Islam, avait été arrêtée le 7 juin alors que la délégation de la CPI rendait visite au fils du défunt dirigeant libyen.

Tripoli a accusé l’avocate australienne d’avoir apporté un stylo-caméra pendant sa visite et tenté de transmettre à Seif al-Islam une lettre codée de son ancien bras droit, Mohammed Ismaïl, l’un des hommes les plus recherchés par la justice du pays.

Selon la CPI, Seif al-Islam souhaite être jugé devant la Cour, « seule solution, selon lui, pour que la Libye et les Libyens obtiennent justice ». 

AFP 

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