L’auteur présumé de la fusillade qui a fait 12 morts dans un cinéma américain il y a une semaine était suivi par le psychiatre à qui il a envoyé un cahier et des dessins présentant ses projets de tuerie, ont déclaré ses avocats dans des documents transmis à la justice.
James Holmes, 24 ans, avait envoyé ce colis à un psychiatre de l’université du Colorado, avaient révélé mercredi plusieurs médias américains. Des informations contradictoires avaient circulé dans la presse quant à savoir si le colis aurait pu arriver assez tôt pour que le massacre puisse être évité.
Dans une motion déposée devant la justice et révélée vendredi par un juge, les avocats de James Holmes assurent que les droits constitutionnels de leur client ont été violés par la révélation de l’existence et du contenu de ce colis.
Donnant déjà un avant-goût de la bataille judiciaire à venir, ils plaident que le contenu de ce courrier ne peut pas être utilisé comme preuve parce que « M. Holmes était un patient du Dr (Lynne) Fenton, et que leurs échanges sont protégés » par le secret médical.
L’accusation a rejeté la motion déposée par la défense, assurant que de nombreuses informations qui avaient été publiées sur ce colis étaient erronées et qu’il n’y avait aucune preuve que le gouvernement soit responsable de ces fuites.
Les allégations selon lesquelles la police examine actuellement le contenu de ce paquet sont fausses, a assuré le ministère public.
Le juge William Sylvester a ordonné la tenue d’une audience sur la motion déposée par les défenseurs de James Holmes lundi, le jour-même où celui-ci devrait à nouveau comparaître pour être formellement mis en accusation.
Originaire de Californie, l’étudiant est accusé d’avoir tué 12 personnes et blessé 58 autres dans un cinéma à Aurora, dans la banlieue de Denver, pendant la première du film Batman, « The Dark Knight Rises ».
Il est actuellement détenu à l’isolement au centre de détention du comté d’Arapahoe et il encourt la peine de mort, bien que l’Etat du Colorado n’ait exécuté qu’une seule personne depuis 1976.
Présenté pour la première fois devant la justice lundi, il doit subir une évaluation psychiatrique.
AFP