lundi, octobre 14, 2024
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Crise au Mali: Fabius au Niger et au Burkina, la France en "facilitateur"

Crise au Mali: Fabius au Niger et au Burkina, la France en

Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius est venu discuter vendredi avec les présidents du Niger et du Burkina Faso de la crise au Mali voisin, dont le Nord est aux mains d’islamistes armés, et a présenté la France en « facilitateur ».

Les « grands pays » comme la France apportent leur « soutien » aux Africains sur ce dossier « et si nous pouvons être un facilitateur de ce qui peut être fait dans l’intérêt des Maliens et de la sous-région, nous remplirons ce rôle de facilitateur, ni plus ni moins », a déclaré M. Fabius devant la presse à l’issue d’une entretien avec le président nigérien Mahamadou Issoufou à Niamey.

« L’approche que nous avons – le Niger et ses voisins qui sont directement concernés, et nous indirectement – est une approche convergente », a-t-il dit.

Il a expliqué que selon cette approche le Mali devait rétablir « une légalité démocratique large » grâce à un gouvernement d’union, qui aura à restaurer la sécurité au sud « et ensuite au nord ».

« Il y aura certainement des discussions » avec des groupes armés du Nord mais, si certains refusent le dialogue, les forces africaines « d’abord » devront agir « de manière sécuritaire sur la base de dispositions internationales », a-t-il affirmé.

Crise au Mali: Fabius au Niger et au Burkina, la France en

« La situation au Mali est une situation sérieuse, même préoccupante », a insisté M. Fabius.

Il s’est rendu ensuite au Burkina Faso et a rencontré à Ouagadougou son homologue Djibrill Bassolé, avant d’être reçu par le président Blaise Compaoré, médiateur de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) dans la crise malienne.

« Si nous pouvons participer » à une solution « en tant que membres permanents du Conseil de sécurité, en tant qu’amis, c’est ce que nous allons faire, mais nous n’avons aucune prétention d’aucune sorte à nous substituer à personne », a réaffirmé M. Fabius au sortir de sa rencontre avec M. Compaoré.

Le président français François Hollande avait estimé le 14 juillet qu’il revenait aux Africains de « déterminer » quand et comment intervenir militairement dans le nord du Mali, tout en promettant la « solidarité » aux pays concernés.

Après deux mois de convalescence à Paris, le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, est rentré vendredi en fin de journée à Bamako. La Cédéao lui a donné jusqu’au 31 juillet pour former un gouvernement d' »union nationale ».

Le retour du président malien, qui a souhaité que « les forces maliennes elles-mêmes assurent sa sécurité », est « heureux » car les chefs d’Etat de la Cédéao « ont fait de lui la cheville ouvrière de cette transition », a jugé M. Bassolé peu avant l’arrivée de M. Traoré au Mali.

Les consultations sont en cours pour former le gouvernement mais, si M. Traoré « estime qu’il a besoin de temps » supplémentaire, « il peut saisir ses pairs chefs d’Etat » de la région, a expliqué le ministre burkinabè.

La Cédéao se dit prête à déployer au Mali une force de 3.000 hommes pour aider à la reconquête du Nord, contrôlé par des mouvements islamistes alliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), mais attend un mandat du Conseil de sécurité de l’ONU et une aide extérieure, logistique et technique.

Le chef de la diplomatie française, qui effectue sa première visite en Afrique subsaharienne depuis sa prise de fonctions en mai, doit se rendre vendredi soir au Sénégal avant de conclure samedi au Tchad. 

AFP

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