jeudi, avril 25, 2024
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Le Congo aux urnes pour élire ses députés, le camp du président favori

Le Congo aux urnes pour élire ses députés, le camp du président favori

Les Congolais  votaient dimanche pour le premier tour des législatives afin de désigner 135 députés de leur Assemblée nationale sur laquelle le camp du président Denis Sassou Nguesso devrait conserver sa mainmise.

Les bureaux de vote ont ouvert à 07H00 locales (06H00 GMT) et doivent fermer à 18H00, pour permettre à environ de 2 millions d’électeurs de désigner 135 députés. Les résultats ne devraient pas être annoncés avant mardi par le ministère de l’Intérieur. Un second tour est prévu le 5 août.

 Un peu plus de 1.200 candidats, dont 124 femmes, sont en lice pour un mandat de 5 ans.

Dans ce pays riche en pétrole – dont la gestion des revenus est régulièrement critiquée – mais où la moitié des 4 millions d’habitants vivent en dessous du seuil de pauvreté, ce scrutin s’annonce sans réel suspense.

Le puissant Parti congolais du travail (PCT) du chef de l’Etat Denis Sassou-Nguesso, et ses alliés espèrent conserver la majorité absolue à l’Assemblée, où l’opposition ne compte qu’une douzaine d’élus sortants.

Les opérations d’installation des bureaux ont souvent pris beaucoup de temps, comme au lycée Thomas Sankara, dans le nord de Brazzaville, où la première électrice à voté vers 9H30, a constaté un journaliste de l’AFP.

Simone Moukouli, 51 ans, a voté « parce que c’est un devoir pour mettre les institutions de la République en place, sans lesquelles le pays ne peut pas fonctionner », regrettant que les « choses aient démarré trop tard ».

Quelques problèmes matériels

Dans les neuf classes faisant office de bureau de vote, il a fallu enlever les bancs-pupitres et balayer le sol avant de disposer le matériel électoral et de laisser entrer les premiers électeurs.

« Il y a eu quelques bureaux qui ont eu des problèmes matériel, mais tout est en train de rentrer dans l’ordre », a assuré à l’AFP le président de la Commission nationale électorale (Conel) Henri Bouka.

 Les dernières législatives de 2007 ont été marquées par des fraudes et des dysfonctionnements dénoncés par les observateurs de l’Union africaine (UA), qui sont présents pour l’édition 2012 avec une trentaine d’observateurs, tout comme la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), en plus d’observateurs d’ONG congolaises.

Le Congo aux urnes pour élire ses députés, le camp du président favori

Le Congo a connu à partir de 1993 plusieurs guerres civiles, la plupart liées à l’organisation des élections.

Lors de la campagne qui s’est achevée vendredi, l’opposition et des ONG ont dénoncé l’utilisation par la majorité des moyens de l’Etat, notamment des médias publics. La Conel est aussi souvent accusée de manquer d’indépendance.

Dimanche à Kelle (nord-ouest), le candidat indépendant Richard Ossa a affirmé à l’AFP que « tous les bureaux de vote » de la circonscription n’étaient constitués qu’avec « des représentants du candidat du PCT ». « Les responsables de la Conel locale ne veulent pas voir nos assesseurs », a-t-il dénoncé.

Un fils et une fille du chef de l’Etat sont candidats du PCT, respectivement à Oyo et Brazzaville: Denis Christel Sassou Nguesso, 38 ans, membre du directoire de la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC), et Claudia Lembouma Sassou Nguesso, 40 ans, conseiller en communication et aux relations publiques à la présidence.

Le scrutin n’a pas lieu dans trois circonscriptions de Brazzaville touchées par l’explosion d’un dépôt de munitions le 4 mars qui a fait près de 300 morts, et il a été reporté sine die à Vindza (sud), où des jeunes gens ont empêché vendredi le candidat du PCT, le ministre de la Justice Emmanuel Yoka, de faire un meeting. 

AFP 

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