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Afrique du Sud: l'ex-chef d'état-major rwandais mis en cause au procès de ses agresseurs

Afrique du Sud: l'ex-chef d'état-major rwandais mis en cause au procès de ses agresseurs

La défense des six hommes accusés d’avoir tenté d’assassiner l’ex-chef d’état-major rwandais Faustin Nyamwasa en 2010 en Afrique du Sud a fortement mis en cause la crédibilité et la personne de l’ancien militaire, à la reprise du procès mardi à Johannesburg.

En juin, l’ancien général avait accusé son chauffeur Richard Bachisa, aujourd’hui dans le box des accusés avec deux autres compatriotes rwandais et trois Tanzaniens, d’avoir manigancé sa venue en Afrique du Sud pour l’abattre.

Cette version a été contestée à l’audience par Joe Strauss, l’avocat de M. Bachisa.

M. Bachisa a « été convaincu de venir en Afrique du Sud par votre soeur, et par ses soeurs à lui pour être à vos côtés car vous alliez devenir le prochain président du Rwanda », a-t-il affirmé.

Questionné pour savoir s’il se considérait comme le possible futur président du Rwanda, l’ancien général, touché de plusieurs balles dans l’estomac devant son domicile en exil à Johannesburg le 19 juin 2010, a par ailleurs répondu « non ».

La défense s’est aussi appuyée sur la demande d’extradition de la justice espagnole visant M. Nyamwasa pour l’interroger longuement sur son passé.

Nyamwasa est accusé d’avoir orchestré l’attentat contre l’avion de l’ancien président Juvénal Habyarimana, événement déclencheur du génocide rwandais de 1994 qui a fait 800.000 morts.

Il est aussi soupçonné d’être impliqué dans la mort de civils au Rwanda et en République démocratique du Congo, dont 2.500 réfugiés hutus.

La France et l’Espagne ont demandé son extradition à l’Afrique du Sud.

Dans son propre pays, Nyamwasa a été jugé par contumace par un tribunal militaire rwandais pour désertion, diffamation et menace à la sécurité d’Etat.

L’ancien général est aussi accusé de terrorisme, soupçonné d’avoir commandité une attaque à la grenade en 2010 à Kigali durant la campagne présidentielle.

Les six accusés du procès de Johannesburg plaident non coupable. Ils sont poursuivis pour tentative de meurtre et détention illégale d’armes à feu et de munitions. 

AFP   

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