Diasporas-News : Pourquoi êtes-vous venue nous voir ?
Essao Besseli : Je veux parler au travers des médias du monde entier. A commencer par votre magazine que je considère proche des publics africain et européen. Parce que mes enfants sont en danger. Ils m’ont été retirés et je veux les récupérer. Ils me manquent, c’est une partie de ma vie. C’est un combat que je mène depuis que je suis sortie le 2 février 2012 de l’hôpital psychiatrique de Clermont (Oise) où j’ai été internée arbitrairement. Cet hôpital est un mouroir. C’est la honte de la république française. Certains patients sont maltraités, enfermés depuis un certain nombre d’années. Ils ne peuvent plus en sortir, ce sont des zombies gavés de médicaments. Une affaire qui rapporte de gros sous à certaines personnes du système. Et ça j’ai envie de crier ma détresse au monde entier pour que les autorités françaises ouvrent les yeux sur ce qu’il se passe dans cet hôpital psychiatrique qui est un vrai mouroir. Je pense que Diasporas-News est un journal sérieux pour porter mon message. C’est la raison de ma venue dans vos locaux.
D.N : Qui vous a retiré vos enfants ?
E.B : C’est l’Etat (la justice). Le 02 janvier 2011 j’ai tenté de mettre fin à mes jours et pour que ma fille qui était avec moi ne soit pas la personne qui découvrira mon cadavre j’ai tenté de l’endormir en lui donnant un somnifère qui m’avait été prescrit. J’ai ensuite alerté un de mes beaux-frères pour que la famille la sauve d’une vision d’horreur…Le corps sans vie de sa mère… Je regrette ce geste pas seulement parce que ma fille paie mes erreurs mais parce que j’avais d’autres solutions que je ne voyais pas et que je n’ai donc pas pu saisir ! Ce jour-là, j’étais désespérée, anéantie. Je buvais beaucoup pour dormir, oublier.. Cela faisait des mois que chaque jour je me disais : demain est un autre jour ! Tout ira bien ! Tu retrouveras la pêche et tu feras ce qu’il faut comme avant… J’aurai dû prendre le traitement qui m’avait été prescrit… avant ma dépression puisque finalement il a été prouvé que je souffrais d’une dépression grave avec idée d’autolyse, j’avais une peur bleue des Anti dépresseurs…Aujourd’hui je vais parfaitement bien, je n’ai plus d’idées noires mais au contraire une rage de vivre. J’avais vraiment besoin de soins…
D.N : avez-vous retrouvé vos enfants ?
E.B : Non !!!
Mon fils ainé qui m’a été volé par son père vit à Lilles chez sa grand-mère paternelle. Ma fille est toujours au foyer pour enfants à Rueil-Malmaison.
Je me doutais bien qu’on ne me rendrait pas mes enfants sous prétexte que je suis guérie (rapport d’experts psychiatre à l’appui). Mais je n’aurai jamais imaginé qu’on me priverait de mes droits de visites.
La JAF (Juge des Enfants) de Lilles a rendu un rapport le 03 janvier 2012 me donnant conjointement droit à l’éducation de mon fils. Leur père a essayé d’avoir la garde exclusive ! Ce qui est drôle c’est que Monsieur a oublié d’inscrire ma fille dans le dossier de demande !!! Dieu m’est témoin il a toujours douté être le père de ma fille. Oui c’est moi qui l’ai désirée, élevée, aimée, protégée, soignée, nourrie, puisque le père était parti sous d’autres cieux. Sachez que la JAF de Nanterre m’avait donné la garde exclusive de mes enfants à l’époque où leur père était introuvable…
Ma fille je la rencontrais à l’ASE (Aide Sociale à l’Enfance) sur RDV. Depuis le mois de décembre 2011, je ne la vois plus. Pourquoi ? Je ne saurai vous répondre…
J’ai lutté pendant de longs mois avec le système d’hospitalisation de la psychiatrie de Clermont pour retrouver mes enfants et une certaine liberté et je me retrouve aujourd’hui dans une sorte de « Prison immonde et perverse. Sans oublier que je risque d’aller en prison car paraît-il que j’ai dit à la police ce jour-là du 02 janvier 2011 que je voulais partir avec ma fille. N’oubliez pas que j’étais ivre d’alcool, ivre de désespoir, ivre de colère contre mon ex conjoint qui avait laissé toute la responsabilité des enfants sur moi…
Aujourd’hui plusieurs rapports prouvent que ma fille semble en bon état physique. Elle ne présente pas, à l’examen de troubles ou d’anomalies psychiques susceptibles d’affecter son équilibre psychique. Les faits tels qu’elle les relate se sont déroulés dans un contexte de dépression de la maman qui était souvent en pleurs et/ou dormait laissant la fillette livrée à elle-même. Elle manifeste un fort attachement à sa mère mais aussi le besoin d’être avec son frère et sa mamie (la maman de sa mère) et de voir son père.
Quand à ce qui me concerne voici ce qu’a dit l’un des meilleurs psychiatres de France : L’examen psychiatrique de Melle ESSAO Besseli ne révèle pas chez elle d’anomalie mentale. L’examen élimine aussi bien des troubles de l’ordre psychose que des troubles majeurs de l’humeur de type uni ou bi polaire. Dans les antécédents, on note des moments sub-dépressifs francs parfois accompagnés de tentative d’autolyse. Suite à l’épisode en question, elle a été hospitalisée en milieu psychiatrique pour un état dépressif avec des idées d’autolyse, persistantes les premiers temps.
Actuellement l’état clinique est stabilisé avec arrêt du traitement psychotrope.
Elle apparaît comme une jeune femme normalement intelligente, de type moyen fort.
C’est une personne fière, au tempérament entier.
Elle est tenace, parfois un peu esthétique, plutôt méfiante.
Elle peut-être réactive ponctuelle, en situation.
Dans le contact, elle est plutôt à l’aise, liante, de tempérament extraverti. On note un fond anxieux permanent.
L’humeur est parfois déstabilisée avec moments dépressifs francs parfois accompagnés d’idées d’autolyse dans les périodes difficiles de sa trajectoire biographique (notamment dans le champ affectif).
Le sujet ne présente pas un état dangereux au sens psychiatrique.
Dans la période des faits qui lui sont reprochés, le sujet n’était pas atteint d’un trouble psychique ou neuropsychique ayant pu abolir son discernement au sens de l’article 122-1 alinéa du code pénal.
Par contre, au vu du contexte dépressif franc avec idées d’autolyse nous avons retenu l’altération du discernement au sens de l’article 122-1 alinéas 2 du code pénal.
Dans un contexte dépressif franc, dans un contexte existentiel de difficultés de vivre seule avec ses deux enfants, il a existé une symptomatologie dépressive qui a sous-entendu les idées suicidaires et également favorisé l’émergence d’un scénario de mort à plusieurs (ici elle et sa fille).
Cette réalité clinique de la conscience dépressive est un élément classique dans la compréhension de ce type de passage à l’acte, au plan psycho-criminologique.
Elle trouve légitime de faire face à la justice des hommes.
D.N : Vous souhaitez avoir vraiment la garde de vos enfants ?
E.B : E
videmment. Je me suis toujours occupée d’eux depuis leur naissance jusqu’à mon internement à l’hôpital psychiatrique. Je n’ai jamais reçu l’aide de personne. Leur père n’a jamais apporté de soutien financier à ses enfants. C’est trop facile de me jeter l’opprobre pour m’enlever la garde de mes enfants. Pas question, je veux mes enfants.
D.N : Leur père et vous, n’étiez plus ensemble si je vous comprends bien…
E.B : Oui. Je voulais avoir deux enfants du même père. Car je n’ai jamais voulu avoir des enfants de pères différents, alors j’ai prié pour tomber enceinte sans lui demander son avis. Leur père ne s’est jamais occupé d’eux, surtout de ma fille. A la limite, il doutait d’en être le père. Aujourd’hui, les institutions lui donnent une position qu’il ne mérite pas. Mes enfants ne sont pas des jouets. Mes enfants ne sont pas des cadeaux qu’on peut donner…en plus à des gens qui ne les méritent pas ! Mes enfants sont toute ma vie. Ils sont mon sang et mes larmes. Je dormais avec eux. Je faisais tout avec eux. Quand ils allaient à l’école, c’était moi. Quand ils étaient malades, j’étais là. J’étais arrivée physiquement et mentalement au bout de mes efforts physiques et mentaux. J’avais perdu mon emploi et suis tombée malade au moment j’ai commencé une formation. Je n’avais plus les moyens de leur offrir les conditions correctes auxquelles je tenais…
D.N : Vous affirmez qu’à l’hôpital psychiatrique de Clermont, il y a des gens qui sont dopés et qui sont internés pour rien. Avez-vous des preuves?
E.B : C’est dommage, je n’ai pas pu filmer, malheureusement. Moi-même j’ai été agressée par un schizophrène. Pendant des mois il m’a harcelé pour coucher avec moi soi-disant qu’il voulait essayer une femme noire. Aucune mesure n’a été prise pour l’éloigner de moi. Au contraire j’ai été enfermée pour m’être défendue lorsqu’il m’a sauté dessus. La direction de l’hôpital m’a reprochée de m’être défendue contre un malade. Et pourtant cela faisait onze mois que j’avais prévenu la direction. J’ai été enfermée durant trois jours en isolement. Fervente chrétienne, j’avais réclamé ma bible qui m’a été refusée par la direction.
D.N : Comment êtes-vous sortie de l’hôpital ?
E.B : En écrivant au procureur de la république de Beauvais, au juge des libertés, qui ne comprenaient pas pourquoi on me gardait encore à hôpital. Apparemment, la direction a fait croire que c’est parce que j’étais alcoolique. Je ne suis pas alcoolique. Cela a été un long processus pour que je sorte. On m’a fait rencontrer plusieurs psychiatres. Ces derniers ont démontré le contraire de ce que la direction pensait. Aujourd’hui, je suis paranoïaque. Ce qui n’est pas dans ma nature.
D.N : Vous êtes paranoïaque alors ?
E.B : Mais oui. Le système m’a rendue paranoïaque. A l’hôpital on retournait toutes les situations contre vous. Ils ont toujours raison. Ex : vous avez mal au ventre et bien c’est simple vous êtes enceinte…Ils en ont tellement vu que tous les cas sont pareils pour eux…Des gens blasés perdus eux même
D.N : Donc, vous n’avez plus de stabilité…
E.B : J’ai repris le travail depuis que je suis sortie de l’hôpital. Je suis toujours aussi souriante, agréable et serviable. J’aime rendre les autres heureux ! C’est l’un de mes buts dans la vie. Mes enfants sont mon réconfort après une dure journée de travail ! Toutes les mamans vous diront qu’elles retrouvent le sourire face à leurs enfants…
D.N :Voulez-vous vraiment récupérer vos enfants?
E.B : La question ne se pose pas ! Quelle mère ne voudrait pas avoir ses enfants avec elle ? Mais, il y a également tous ces gens que j’ai côtoyés laissés à l’hôpital qui comptent pour moi. Là-bas, à Clermont il y a des gens normaux qui sont enfermés. Ce sont des gens qui souffrent du mal de ce monde. Du déséquilibre du monde. On a fait d’eux des malades mentaux.
D.N : Un dernier message ?
E.B : J’espère que tous ceux qui liront ce message me soutiendront dans la prière. Je voudrais que tous ensemble on lutte contre le système psychiatrique d’un pays qui connait ses limites : le corps ! L’esprit est soigné par notre créateur… Ne laissons pas ces incrédules de docteurs si on peut les appeler ainsi tuer nos frères et sœurs…des citoyens français. L’hôpital psychiatrique de Clermont, dans l’Oise est un mouroir… Merci à tous.
Faustin Dali
Essao Besseli : Je veux parler au travers des médias du monde entier. A commencer par votre magazine que je considère proche des publics africain et européen. Parce que mes enfants sont en danger. Ils m’ont été retirés et je veux les récupérer. Ils me manquent, c’est une partie de ma vie. C’est un combat que je mène depuis que je suis sortie le 2 février 2012 de l’hôpital psychiatrique de Clermont (Oise) où j’ai été internée arbitrairement. Cet hôpital est un mouroir. C’est la honte de la république française. Certains patients sont maltraités, enfermés depuis un certain nombre d’années. Ils ne peuvent plus en sortir, ce sont des zombies gavés de médicaments. Une affaire qui rapporte de gros sous à certaines personnes du système. Et ça j’ai envie de crier ma détresse au monde entier pour que les autorités françaises ouvrent les yeux sur ce qu’il se passe dans cet hôpital psychiatrique qui est un vrai mouroir. Je pense que Diasporas-News est un journal sérieux pour porter mon message. C’est la raison de ma venue dans vos locaux.
D.N : Qui vous a retiré vos enfants ?
E.B : C’est l’Etat (la justice). Le 02 janvier 2011 j’ai tenté de mettre fin à mes jours et pour que ma fille qui était avec moi ne soit pas la personne qui découvrira mon cadavre j’ai tenté de l’endormir en lui donnant un somnifère qui m’avait été prescrit. J’ai ensuite alerté un de mes beaux-frères pour que la famille la sauve d’une vision d’horreur…Le corps sans vie de sa mère… Je regrette ce geste pas seulement parce que ma fille paie mes erreurs mais parce que j’avais d’autres solutions que je ne voyais pas et que je n’ai donc pas pu saisir ! Ce jour-là, j’étais désespérée, anéantie. Je buvais beaucoup pour dormir, oublier.. Cela faisait des mois que chaque jour je me disais : demain est un autre jour ! Tout ira bien ! Tu retrouveras la pêche et tu feras ce qu’il faut comme avant… J’aurai dû prendre le traitement qui m’avait été prescrit… avant ma dépression puisque finalement il a été prouvé que je souffrais d’une dépression grave avec idée d’autolyse, j’avais une peur bleue des Anti dépresseurs…Aujourd’hui je vais parfaitement bien, je n’ai plus d’idées noires mais au contraire une rage de vivre. J’avais vraiment besoin de soins…
D.N : avez-vous retrouvé vos enfants ?
E.B : Non !!!
Mon fils ainé qui m’a été volé par son père vit à Lilles chez sa grand-mère paternelle. Ma fille est toujours au foyer pour enfants à Rueil-Malmaison.
Je me doutais bien qu’on ne me rendrait pas mes enfants sous prétexte que je suis guérie (rapport d’experts psychiatre à l’appui). Mais je n’aurai jamais imaginé qu’on me priverait de mes droits de visites.
La JAF (Juge des Enfants) de Lilles a rendu un rapport le 03 janvier 2012 me donnant conjointement droit à l’éducation de mon fils. Leur père a essayé d’avoir la garde exclusive ! Ce qui est drôle c’est que Monsieur a oublié d’inscrire ma fille dans le dossier de demande !!! Dieu m’est témoin il a toujours douté être le père de ma fille. Oui c’est moi qui l’ai désirée, élevée, aimée, protégée, soignée, nourrie, puisque le père était parti sous d’autres cieux. Sachez que la JAF de Nanterre m’avait donné la garde exclusive de mes enfants à l’époque où leur père était introuvable…
Ma fille je la rencontrais à l’ASE (Aide Sociale à l’Enfance) sur RDV. Depuis le mois de décembre 2011, je ne la vois plus. Pourquoi ? Je ne saurai vous répondre…
J’ai lutté pendant de longs mois avec le système d’hospitalisation de la psychiatrie de Clermont pour retrouver mes enfants et une certaine liberté et je me retrouve aujourd’hui dans une sorte de « Prison immonde et perverse. Sans oublier que je risque d’aller en prison car paraît-il que j’ai dit à la police ce jour-là du 02 janvier 2011 que je voulais partir avec ma fille. N’oubliez pas que j’étais ivre d’alcool, ivre de désespoir, ivre de colère contre mon ex conjoint qui avait laissé toute la responsabilité des enfants sur moi…
Aujourd’hui plusieurs rapports prouvent que ma fille semble en bon état physique. Elle ne présente pas, à l’examen de troubles ou d’anomalies psychiques susceptibles d’affecter son équilibre psychique. Les faits tels qu’elle les relate se sont déroulés dans un contexte de dépression de la maman qui était souvent en pleurs et/ou dormait laissant la fillette livrée à elle-même. Elle manifeste un fort attachement à sa mère mais aussi le besoin d’être avec son frère et sa mamie (la maman de sa mère) et de voir son père.
Quand à ce qui me concerne voici ce qu’a dit l’un des meilleurs psychiatres de France : L’examen psychiatrique de Melle ESSAO Besseli ne révèle pas chez elle d’anomalie mentale. L’examen élimine aussi bien des troubles de l’ordre psychose que des troubles majeurs de l’humeur de type uni ou bi polaire. Dans les antécédents, on note des moments sub-dépressifs francs parfois accompagnés de tentative d’autolyse. Suite à l’épisode en question, elle a été hospitalisée en milieu psychiatrique pour un état dépressif avec des idées d’autolyse, persistantes les premiers temps.
Actuellement l’état clinique est stabilisé avec arrêt du traitement psychotrope.
Elle apparaît comme une jeune femme normalement intelligente, de type moyen fort.
C’est une personne fière, au tempérament entier.
Elle est tenace, parfois un peu esthétique, plutôt méfiante.
Elle peut-être réactive ponctuelle, en situation.
Dans le contact, elle est plutôt à l’aise, liante, de tempérament extraverti. On note un fond anxieux permanent.
L’humeur est parfois déstabilisée avec moments dépressifs francs parfois accompagnés d’idées d’autolyse dans les périodes difficiles de sa trajectoire biographique (notamment dans le champ affectif).
Le sujet ne présente pas un état dangereux au sens psychiatrique.
Dans la période des faits qui lui sont reprochés, le sujet n’était pas atteint d’un trouble psychique ou neuropsychique ayant pu abolir son discernement au sens de l’article 122-1 alinéa du code pénal.
Par contre, au vu du contexte dépressif franc avec idées d’autolyse nous avons retenu l’altération du discernement au sens de l’article 122-1 alinéas 2 du code pénal.
Dans un contexte dépressif franc, dans un contexte existentiel de difficultés de vivre seule avec ses deux enfants, il a existé une symptomatologie dépressive qui a sous-entendu les idées suicidaires et également favorisé l’émergence d’un scénario de mort à plusieurs (ici elle et sa fille).
Cette réalité clinique de la conscience dépressive est un élément classique dans la compréhension de ce type de passage à l’acte, au plan psycho-criminologique.
Elle trouve légitime de faire face à la justice des hommes.
D.N : Vous souhaitez avoir vraiment la garde de vos enfants ?
E.B : E
videmment. Je me suis toujours occupée d’eux depuis leur naissance jusqu’à mon internement à l’hôpital psychiatrique. Je n’ai jamais reçu l’aide de personne. Leur père n’a jamais apporté de soutien financier à ses enfants. C’est trop facile de me jeter l’opprobre pour m’enlever la garde de mes enfants. Pas question, je veux mes enfants.
D.N : Leur père et vous, n’étiez plus ensemble si je vous comprends bien…
E.B : Oui. Je voulais avoir deux enfants du même père. Car je n’ai jamais voulu avoir des enfants de pères différents, alors j’ai prié pour tomber enceinte sans lui demander son avis. Leur père ne s’est jamais occupé d’eux, surtout de ma fille. A la limite, il doutait d’en être le père. Aujourd’hui, les institutions lui donnent une position qu’il ne mérite pas. Mes enfants ne sont pas des jouets. Mes enfants ne sont pas des cadeaux qu’on peut donner…en plus à des gens qui ne les méritent pas ! Mes enfants sont toute ma vie. Ils sont mon sang et mes larmes. Je dormais avec eux. Je faisais tout avec eux. Quand ils allaient à l’école, c’était moi. Quand ils étaient malades, j’étais là. J’étais arrivée physiquement et mentalement au bout de mes efforts physiques et mentaux. J’avais perdu mon emploi et suis tombée malade au moment j’ai commencé une formation. Je n’avais plus les moyens de leur offrir les conditions correctes auxquelles je tenais…
D.N : Vous affirmez qu’à l’hôpital psychiatrique de Clermont, il y a des gens qui sont dopés et qui sont internés pour rien. Avez-vous des preuves?
E.B : C’est dommage, je n’ai pas pu filmer, malheureusement. Moi-même j’ai été agressée par un schizophrène. Pendant des mois il m’a harcelé pour coucher avec moi soi-disant qu’il voulait essayer une femme noire. Aucune mesure n’a été prise pour l’éloigner de moi. Au contraire j’ai été enfermée pour m’être défendue lorsqu’il m’a sauté dessus. La direction de l’hôpital m’a reprochée de m’être défendue contre un malade. Et pourtant cela faisait onze mois que j’avais prévenu la direction. J’ai été enfermée durant trois jours en isolement. Fervente chrétienne, j’avais réclamé ma bible qui m’a été refusée par la direction.
D.N : Comment êtes-vous sortie de l’hôpital ?
E.B : En écrivant au procureur de la république de Beauvais, au juge des libertés, qui ne comprenaient pas pourquoi on me gardait encore à hôpital. Apparemment, la direction a fait croire que c’est parce que j’étais alcoolique. Je ne suis pas alcoolique. Cela a été un long processus pour que je sorte. On m’a fait rencontrer plusieurs psychiatres. Ces derniers ont démontré le contraire de ce que la direction pensait. Aujourd’hui, je suis paranoïaque. Ce qui n’est pas dans ma nature.
D.N : Vous êtes paranoïaque alors ?
E.B : Mais oui. Le système m’a rendue paranoïaque. A l’hôpital on retournait toutes les situations contre vous. Ils ont toujours raison. Ex : vous avez mal au ventre et bien c’est simple vous êtes enceinte…Ils en ont tellement vu que tous les cas sont pareils pour eux…Des gens blasés perdus eux même
D.N : Donc, vous n’avez plus de stabilité…
E.B : J’ai repris le travail depuis que je suis sortie de l’hôpital. Je suis toujours aussi souriante, agréable et serviable. J’aime rendre les autres heureux ! C’est l’un de mes buts dans la vie. Mes enfants sont mon réconfort après une dure journée de travail ! Toutes les mamans vous diront qu’elles retrouvent le sourire face à leurs enfants…
D.N :Voulez-vous vraiment récupérer vos enfants?
E.B : La question ne se pose pas ! Quelle mère ne voudrait pas avoir ses enfants avec elle ? Mais, il y a également tous ces gens que j’ai côtoyés laissés à l’hôpital qui comptent pour moi. Là-bas, à Clermont il y a des gens normaux qui sont enfermés. Ce sont des gens qui souffrent du mal de ce monde. Du déséquilibre du monde. On a fait d’eux des malades mentaux.
D.N : Un dernier message ?
E.B : J’espère que tous ceux qui liront ce message me soutiendront dans la prière. Je voudrais que tous ensemble on lutte contre le système psychiatrique d’un pays qui connait ses limites : le corps ! L’esprit est soigné par notre créateur… Ne laissons pas ces incrédules de docteurs si on peut les appeler ainsi tuer nos frères et sœurs…des citoyens français. L’hôpital psychiatrique de Clermont, dans l’Oise est un mouroir… Merci à tous.
Faustin Dali