jeudi, avril 25, 2024
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Côte d’Ivoire: Moreno-Ocampo a-t-il achevé les pro-Gbagbo?

Côte d’Ivoire: Moreno-Ocampo a-t-il achevé les pro-Gbagbo?

«Les crimes les plus graves après l’élection (de novembre 2010: ndlr) ont été commis par les forces de monsieur Gbagbo

Ainsi en a décrété le procureur de la Cour pénale internationale  (CPI), Luis Moreno-Ocampo, lors d’une conférence de presse animée au détour d’une visite en Côte d’Ivoire.

Des adieux sur fond d’accusations, peut-on dire. Car, il est une lapalissade de dire qu’une telle sortie, pour le moins fracassante, tombe comme un coup de massue sur les partisans de l’ancien président, qui, du reste, n’ont jamais blairé pareil discours.

Ces accusations ne sont pas infondées

Sans doute que beaucoup d’entre eux en voudront au juge argentin de ferrailler contre eux, oubliant qu’en sa qualité de procureur, il est de son devoir de poursuivre les auteurs de crimes à grande échelle.

On a beau le traiter de tous les noms d’oiseaux, il reste au moins certain qu’un magistrat de sa trempe et de sa renommée, ne saurait se permettre de pareilles déclarations qui ne soient pas fondées sur des preuves solides.

L’homme sait certainement ce qu’il dit. En tout cas, on se demande comment l’ancien président Laurent Gbagbo dont l’audience de confirmations de charges interviendra le 18 juin  sous les auspices de la magistrate gambienne Fatou Bensouda, peut se tirer d’affaires.

Le camp Gbagbo a du souci à se faire

Car, il suffit de lire entre les mots de Ocampo pour savoir qu’il encourt une inculpation avec tout ce que cela renferme comme micmacs procéduriers.

C’est le «wait and see», surtout que, à en croire le futur ex-procureur, les conclusions des enquêtes ont révélé que l’ex-président avait organisé des attaques contre les civils dans l’unique dessein de se maintenir au pouvoir.

De toute évidence, en attendant l’examen des allégations orientées contre l’ex-rébellion pro-Ouattara  victorieuse de la guerre grâce à l’appui militaire décisif de l’Onuci  (l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire) et de la force Licorne, les propos du procureur tombent comme un coup de semonce pour les partisans de Gbagbo accusés d’avoir joué un rôle important dans la crise post-électorale, et dont les auditions ont débuté le 31 mai dernier en Côte d’Ivoire, par Affi N’Guessan (président du Front Populaire Ivoirien, le parti de Gbagbo).

Peut-être que cela permettra à la justice ivoirienne d’ouvrir davantage l’œil en investiguant profondément sur les crimes commis en Côte d’Ivoire. Et une telle enquête devrait permettre d’identifier même les ex-rebelles que certaines ONG internationales  accusent d’être impliqués dans les tueries perpétrées fin mars dans l’Ouest du pays.

Boundi Ouoba (Le Pays )

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