
Ce déplacement intervient alors que le président de transition Dioncounda Traoré, agressé lundi 21 mai par des manifestants hostiles à son maintien au pouvoir, se trouve depuis jeudi en France pour des examens médicaux.
Samedi, « je vais entrer en contact avec l’hôpital pour savoir d’abord ce qu’il a, deuxièmement de quel genre de soins il aura besoin, troisièmement combien de temps cela prendra », a expliqué le Premier ministre malien devant la presse après l’entretien avec M. Compaoré, indiquant avoir parlé jeudi à M. Traoré et l’avoir trouvé en bonne forme.
Depuis le 22 mai, M. Traoré conduit pour un an la transition en vertu d’un accord signé le week-end dernier entre la Cédéao et le capitaine Amadou Haya Sanogo, chef des putschistes du 22 mars, qui avait bloqué la transition des semaines durant.
« Pour le moment je n’ai pas vu le capitaine Sanogo participer à quoi que ce soit qui soit contraire à l’accord-cadre », l’accord initial de sortie de crise conclu avec la Cédéao début avril, a-t-il assuré.
Le coup d’Etat a par ailleurs précipité la chute de l’immense région nord du pays aux mains de rebelles touareg et surtout d’islamistes armés, coupant de fait le pays en deux.
« Il est très important et très urgent que nous puissions rapidement nous retrouver et commencer un dialogue » avec ces groupes armés et « voir si nous pouvons arriver à une entente entre Maliens », a expliqué M. Diarra.
Le Premier ministre malien doit se rendre samedi en Côte d’Ivoire pour rencontrer le président Alassane Ouattara qui dirige actuellement la Cédéao.
A Bamako, quelques centaines de personnes se sont réunies vendredi après-midi dans un stade à l’appel d’une association pro-junte pour un meeting de soutien au capitaine Sanogo, que ses partisans ont unilatéralement désigné cette semaine président de la transition à la place de M. Traoré. L’ex-chef de la junte n’a pas réagi depuis lors.
Des délégués de la Coordination des organisations patriotiques du Mali (Copam, pro-putsch) et de l’ex-junte s’étaient rencontrés jeudi soir, a-t-on appris auprès des deux camps.
AFP