vendredi, mars 29, 2024
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Amesys, filiale de Bull, conteste l'accusation de complicité de torture en Libye

Amesys, filiale de Bull, conteste l'accusation de complicité de torture en Libye
La société d’ingénierie Amesys, filiale du groupe informatique français Bull, a contesté mardi l’accusation de complicité de torture en Libye, au lendemain de l’annonce de l’ouverture d’une enquête judiciaire à son encontre. Dans un communiqué, Amesys « conteste très fermement l’accusation de +complicité d’actes de torture+ dont elle est l’objet et souhaite rapidement pouvoir informer le magistrat instructeur de la réalité du dossier ».
Une information judiciaire a été ouverte à Paris pour complicité d’actes de torture en Libye visant Amesys, avaient annoncé lundi la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH) et la Ligue des droits de l’Homme (LDH).
Les deux ONG avaient déposé plainte avec constitution de partie civile en octobre 2011 « pour des faits commis à travers la fourniture au régime de Khadafi, à partir de 2007, d’un système de surveillance des communications destiné à surveiller la population libyenne », ont-elles rappelé.
Amesys ajoute qu’elle « tient à disposition tous les éléments qui seraient jugés nécessaires par le magistrat pour la parfaite compréhension des faits ».
Interrogée par l’AFP, la société n’a pas souhaité détailler ces éléments.
D’après la FIDH, Amesys, société d’ingénierie spécialisée dans les systèmes sécuritaires et rachetée par Bull en janvier 2010, a conclu un contrat de mise à disposition de technologie aux fins d’interception de communication, de traitement de données et d’analyses en 2007.
Pour sa part, Amesys avait reconnu début septembre avoir fourni au régime de Mouammar Kadhafi du « matériel d’analyse » portant sur des « connexions internet », tout en rappelant que le contrat avait été signé dans un contexte de « rapprochement diplomatique » avec la Libye.
L’enquête a été confiée à une juge du pôle spécialisé dans les crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide du tribunal de grande instance de Paris, Céline Hildenbrandt.
Amesys avait annoncé le 8 mars avoir mis en vente des activités liées au logiciel Eagle, dédié à l’interception de données sur internet et qui, selon le Wall Street Journal, aurait été utilisé par le régime de Kadhafi.
Ces activités sont toujours « en cours de cession » et Amesys « fait toujours partie » du groupe Bull, a précisé à l’AFP une porte-parole de Bull.

AFP

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