samedi, avril 20, 2024
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L'armée égyptienne promet une élection présidentielle transparente

L'armée égyptienne promet une élection présidentielle transparente
L’armée égyptienne a promis jeudi que la présidentielle prévue fin mai serait transparente et s’est de nouveau engagée à rendre rapidement le pouvoir aux civils, au lendemain d’affrontements meurtriers au Caire lors d’une manifestation hostile au pouvoir militaire. Le Conseil suprême des forces armées (CSFA), à qui Hosni Moubarak a remis les rênes du pays en démissionnant sous la pression populaire en février 2011, a dans le même temps mis en garde contre toute menace contre le ministère de la Défense.
Une nouvelle manifestation est en effet prévue vendredi pour protester contre les violences mercredi près du ministère, qui ont fait neuf morts et 168 blessés selon un bilan donné jeudi par l’armée. L’hôpital de campagne installé non loin de là avait fait état la veille de 20 morts.
« Nous sommes engagés à assurer des élections 100% honnêtes », a déclaré le général Mohammed al-Assar, membre du Conseil militaire, lors d’une conférence de presse. « La transparence de l’élection ne fait pas de doute », a-t-il ajouté.
De nombreuses critiques se sont élevées après la disqualification de dix des 23 candidats au motif de dossiers de candidature incomplets ou irréguliers.
Ces critiques viennent particulièrement des partisans d’un leader salafiste, Hazem Abou Ismaïl, qui constituaient une grande partie des manifestants attaqués mercredi par des assaillants au Caire.

L'armée égyptienne promet une élection présidentielle transparente
Le premier tour de la première présidentielle depuis la chute de Hosni Moubarak est prévu les 23 et 24 mai, avec un second tour les 16 et 17 juin. L’armée a promis de rendre le pouvoir aux civils une fois le nouveau président élu. Mercredi, elle avait précisé qu’elle était prête à le faire dès le 24 mai, si le président était élu au premier tour.
« Nous ne soutenons aucun candidat », a assuré le général Assar.
Depuis le départ de M. Moubarak « il y a eu de grands changements, il n’y aura pas de falsification de la volonté du peuple de nouveau », a-t-il poursuivi en allusion aux fraudes qui marquaient autrefois les scrutins.
« Pourquoi les forces armées penseraient-elles à falsifier les élections? Si nous le voulions, nous aurions falsifié les législatives » qui se sont déroulées sur plusieurs mois fin 2011-début 2012, a-t-il poursuivi.
« Depuis novembre 2011, nous répétons que les forces armées et le CSFA s’engagent à remettre le pouvoir avant le 30 juin 2012. C’est une position de principe, parce que nous ne voulons pas le pouvoir », a-t-il ajouté.
 Le calme régnait jeudi matin près du ministère de la Défense, mais des centaines de personnes réclamant le départ du pouvoir militaire étaient toujours sur place.
Mercredi des assaillants non identifiés, accusés d’être des hommes de main en civil agissant sur commande, avaient attaqué les protestataires rassemblés depuis plusieurs jours. Les deux camps avaient échangé jets de pierres et cocktails molotov, et des coups de feu avaient également été entendus.

L'armée égyptienne promet une élection présidentielle transparente
Les Etats-Unis se sont déclarés mercredi « très inquiets », et ont appelé le pouvoir militaire à mener une enquête sur ces violences.
Le général al-Assar, qui a qualifié les évènements de « très regrettables », a indiqué que le Parquet avait commencé à enquêter.
Le général Mokhtar al-Molla, autre membre du CSFA, a mis en garde contre toute menace contre le ministère de la Défense.
« La responsabilité, le devoir, la loi et le droit de légitime défense ainsi que l’honneur militaire imposent aux membres des forces armées de défendre le ministère de la Défense et les installations militaires car elles sont un symbole de l’honneur militaire et du prestige de la nation », a-t-il déclaré.
« Si quelqu’un s’approche de (ces installations), il en sera responsable », a-t-il ajouté.
Des groupes, dont certains actifs lors de la révolte anti-régime du début 2011, ont appelé à une manifestation de masse vendredi près du ministère pour protester contre les violences.
« Les sit-in dans ce lieu-là sont dangereux, parce qu’il est proche du ministère de la Défense et d’installations militaires. La place de ces sit-in est place Tahrir », le grand carrefour du centre ville, épicentre de la révolte anti-Moubarak resté depuis le lieu privilégié des manifestations, a dit le général Assar.

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