Le Malawi rendait lundi un dernier hommage à son président Bingu wa Mutharika, inhumé en présence de personnalités de la région dans un imposant mausolée construit dans sa propriété dans le sud du pays et nommé le « Taj Mahal » par la presse locale. Mutharika a été terrassé par une crise cardiaque le 5 avril à l’âge de 78 ans.
La dépouille de l’ancien chef de l’Etat a été conduite dans le monument où il devait reposer aux côtés de sa première épouse Ethel alors qu’étaient tirés vingt-et-un coups de canon, en présence de la nouvelle présidente malawite, Joyce Banda, et de ses homologues de Namibie, du Kenya, du Mozambique, de Tanzanie et du Zimbabwe.
Le président mozambicain Armando Guebuza a déclaré que Mutharika avait été « l’un des plus grand fils de l’Afrique, qui a fait une carrière distinguée en tant qu’économiste international », notamment à la Banque mondiale.
Des milliers de Malawites s’étaient rendus aux funérailles par tous les moyens possible, à pied, à vélo, en voiture ou en camion.
Fackson Moya, 48 ans, a marché 10 kilomètres depuis son village pour assister à la cérémonie. « Cela vaut la peine de faire à pied cette distance pour venir dire au revoir à notre héros qui a fait cesser la faim au Malawi », a-t-il indiqué à l’AFP.
Il faisait ainsi référence à la généreuse politique de subventions agricoles du défunt président, dont il a bénéficié. Il dit que sa femme, ses trois enfants et lui n’ont plus connu la faim depuis l’arrivée au pouvoir de Mutharika, en 2004.
– « Il n’était pas un ange » –
Bingu wa Mutharika entendait faire de son mausolée personnel, baptisé Mpumulo wa Bata (repos en paix), « un monument national devant être visité par les Malawites, comme faisant partie de l’héritage national ».
« Le mausolée sera un musée, en fin de compte », a commenté le ministre des Collectivités locales, Henry Mussa.
La mort de Bingu wa Mutharika –né Ryson Thom en 1934– a soulevé des réactions contrastées, beaucoup de ses concitoyens le rendant largement responsable de l’effondrement de l’économie du pays et critiquant une dérive autoritaire, tandis que d’autres préfèrent se souvenir des succès de son premier mandat.
Sa vice-présidente Joyce Banda lui a succédé conformément à la Constitution, quand bien même le clan présidentiel a un temps cherché à l’écarter, car elle était passée à l’opposition.
Tout en appelant à la réconciliation et en invitant le pays à prendre le deuil, elle a déjà fait tomber quelques têtes parmi les fidèles de Mutharika (notamment le chef de la police lors des émeutes qui ont fait 19 morts en juillet 2011).
La dépouille de l’ancien chef de l’Etat a été conduite dans le monument où il devait reposer aux côtés de sa première épouse Ethel alors qu’étaient tirés vingt-et-un coups de canon, en présence de la nouvelle présidente malawite, Joyce Banda, et de ses homologues de Namibie, du Kenya, du Mozambique, de Tanzanie et du Zimbabwe.
Le président mozambicain Armando Guebuza a déclaré que Mutharika avait été « l’un des plus grand fils de l’Afrique, qui a fait une carrière distinguée en tant qu’économiste international », notamment à la Banque mondiale.
Des milliers de Malawites s’étaient rendus aux funérailles par tous les moyens possible, à pied, à vélo, en voiture ou en camion.
Fackson Moya, 48 ans, a marché 10 kilomètres depuis son village pour assister à la cérémonie. « Cela vaut la peine de faire à pied cette distance pour venir dire au revoir à notre héros qui a fait cesser la faim au Malawi », a-t-il indiqué à l’AFP.
Il faisait ainsi référence à la généreuse politique de subventions agricoles du défunt président, dont il a bénéficié. Il dit que sa femme, ses trois enfants et lui n’ont plus connu la faim depuis l’arrivée au pouvoir de Mutharika, en 2004.
– « Il n’était pas un ange » –
Bingu wa Mutharika entendait faire de son mausolée personnel, baptisé Mpumulo wa Bata (repos en paix), « un monument national devant être visité par les Malawites, comme faisant partie de l’héritage national ».
« Le mausolée sera un musée, en fin de compte », a commenté le ministre des Collectivités locales, Henry Mussa.
La mort de Bingu wa Mutharika –né Ryson Thom en 1934– a soulevé des réactions contrastées, beaucoup de ses concitoyens le rendant largement responsable de l’effondrement de l’économie du pays et critiquant une dérive autoritaire, tandis que d’autres préfèrent se souvenir des succès de son premier mandat.
Sa vice-présidente Joyce Banda lui a succédé conformément à la Constitution, quand bien même le clan présidentiel a un temps cherché à l’écarter, car elle était passée à l’opposition.
Tout en appelant à la réconciliation et en invitant le pays à prendre le deuil, elle a déjà fait tomber quelques têtes parmi les fidèles de Mutharika (notamment le chef de la police lors des émeutes qui ont fait 19 morts en juillet 2011).
« Il n’était pas un ange, il a fait des erreurs. Ne nous rappelons pas les mauvaises choses, rappelons-nous les choses positives, à propos de Bingu » wa Mutharika, a-t-elle lancé lundi, provoquant des murmures d’approbation.
« Il m’a appris à rêver, non seulement rêver, mais rêver en couleurs et faire passer ce pays de la pauvreté à la prospérité », a-t-elle ajouté.
Les dignitaires présents l’ont félicitée pour le caractère exemplaire de la transition.
Y compris, non sans ironie, le vice-premier ministre swazi Themba Masuku qui a relevé que le Malawi « s’est distingué dans la défense des valeurs démocratiques et des dispositions de sa Constitution ». Le Swaziland, dernière monarchie absolue d’Afrique, a interdit les partis politiques depuis que sa Constitution a été suspendue en 1973, et le roi Mswati III ne tolère aucune opposition.
« Il m’a appris à rêver, non seulement rêver, mais rêver en couleurs et faire passer ce pays de la pauvreté à la prospérité », a-t-elle ajouté.
Les dignitaires présents l’ont félicitée pour le caractère exemplaire de la transition.
Y compris, non sans ironie, le vice-premier ministre swazi Themba Masuku qui a relevé que le Malawi « s’est distingué dans la défense des valeurs démocratiques et des dispositions de sa Constitution ». Le Swaziland, dernière monarchie absolue d’Afrique, a interdit les partis politiques depuis que sa Constitution a été suspendue en 1973, et le roi Mswati III ne tolère aucune opposition.
AFP