Quarante-quatre partis politiques se sont lancés officiellement dimanche dans la course électorale en Algérie pour les élections législatives du 10 mai, suite aux ouvertures de la présidence destinées à éviter un Printemps arabe dans ce pays encore meurtri par une guerre civile sanglante. L’élection de 462 députés constitue « une phase cruciale et un pari décisif qu’il nous incombe de gagner car nous n’avons d’autre choix que de réussir », a déclaré samedi le président Abdelaziz Bouteflika dans un message adressé à l’occasion de la journée du Savoir, le 16 avril.
« Nous vivons une mondialisation globale, porteuse de changement radical qui impose une prise de conscience collective de l’importance des défis à relever et de la sensibilité du contexte », a-t-il souligné.
« La démocratie, a aussi affirmé le chef de l’Etat au pouvoir depuis 1999, ne s’octroie pas comme un don et ne s’importe pas comme une usine clés en mains ».
Il a pressé ses compatriotes, comme il le fait régulièrement depuis des semaines, à aller voter, un an exactement après avoir promis à la nation, des réformes politiques qui ont notamment mené à l’agrément de 23 nouveaux partis politiques et à un accroissement de 73 sièges de députés, qui seront notamment chargés d’amender la constitution.
Parallèlement, les autorités ont accordé une série d’augmentations salariales et accéléré la construction du plus d’un million de logements promis par le président en 1999.
L’Algérie avait vécu en janvier 2011 des émeutes sanglantes qui ont fait cinq morts et plus de 800 blessés. Elles furent suivis d’une série de mouvements en faveur d’emplois fixes, d’avenir pour les jeunes, d’augmentations salariales et de logements dans ce pays richissime en hydrocarbures.
-L’inconnue islamiste-
La grande crainte du scrutin algérien reste est une abstention élevée et la principale question porte sur le score des islamistes — une mouvance qui l’a emporté dans tous les pays du Printemps arabe, comme la Tunisie ou l’Egypte, où des élections ont été organisées ces derniers mois après le renversement de pouvoirs dictatoriaux installés durant des décennies.
Le patron du Front de Libération National (FLN, parti présidentiel) Abdelaziz Belkhadem estimait il y a quelques semaines que les islamistes, représentés par une demi-douzaine de partis agréés, remporteraient 35% des votes en Algérie.
Les islamistes du Mouvement pour la Paix sociale (MSP) sont cependant déjà membres du gouvernement sortant aux côtés du FLN et du Rassemblement National pour la Démocratie (RND) du Premier ministre Ahmed Ouyahia.
Le contexte est d’autant plus délicat que le pays a failli être dirigé en 1992, à la faveur de l’ouverture au multipartisme du pays, par le Front islamique de salut (FIS- dissous).
Le processus, arrêté par les militaires, avait plongé le pays dans une décennie de violences qui ont fait 200.000 morts. La politique de réconciliation nationale -dépôt des armes contre amnistie pour les crimes non sanglants- appliquée par M. Bouteflika au milieu des années 2000 a rétabli un calme.
Un mouvement de boycottage du scrutin a été lancé par le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) de Saïd Saadi (19 députés dans l’assemblée sortante), pour lequel les réformes présidentielles ne sont que de la poudre aux yeux.
Son opposant traditionnel de Kabylie (est), le Front des Forces Socialistes (FFS) de Hocine Aït Ahmed, s’est lui lancé dans la campagne électorale, après un boycottage parlementaire de plus de dix ans.
Le pouvoir algérien veut la transparence du scrutin, après moult accusations passées de fraude: quelque 500 observateurs étrangers, dont 120 de l’Union européenne et 100 de la Ligue arabe, surveillent le processus.
« Nous vivons une mondialisation globale, porteuse de changement radical qui impose une prise de conscience collective de l’importance des défis à relever et de la sensibilité du contexte », a-t-il souligné.
« La démocratie, a aussi affirmé le chef de l’Etat au pouvoir depuis 1999, ne s’octroie pas comme un don et ne s’importe pas comme une usine clés en mains ».
Il a pressé ses compatriotes, comme il le fait régulièrement depuis des semaines, à aller voter, un an exactement après avoir promis à la nation, des réformes politiques qui ont notamment mené à l’agrément de 23 nouveaux partis politiques et à un accroissement de 73 sièges de députés, qui seront notamment chargés d’amender la constitution.
Parallèlement, les autorités ont accordé une série d’augmentations salariales et accéléré la construction du plus d’un million de logements promis par le président en 1999.
L’Algérie avait vécu en janvier 2011 des émeutes sanglantes qui ont fait cinq morts et plus de 800 blessés. Elles furent suivis d’une série de mouvements en faveur d’emplois fixes, d’avenir pour les jeunes, d’augmentations salariales et de logements dans ce pays richissime en hydrocarbures.
-L’inconnue islamiste-
La grande crainte du scrutin algérien reste est une abstention élevée et la principale question porte sur le score des islamistes — une mouvance qui l’a emporté dans tous les pays du Printemps arabe, comme la Tunisie ou l’Egypte, où des élections ont été organisées ces derniers mois après le renversement de pouvoirs dictatoriaux installés durant des décennies.
Le patron du Front de Libération National (FLN, parti présidentiel) Abdelaziz Belkhadem estimait il y a quelques semaines que les islamistes, représentés par une demi-douzaine de partis agréés, remporteraient 35% des votes en Algérie.
Les islamistes du Mouvement pour la Paix sociale (MSP) sont cependant déjà membres du gouvernement sortant aux côtés du FLN et du Rassemblement National pour la Démocratie (RND) du Premier ministre Ahmed Ouyahia.
Le contexte est d’autant plus délicat que le pays a failli être dirigé en 1992, à la faveur de l’ouverture au multipartisme du pays, par le Front islamique de salut (FIS- dissous).
Le processus, arrêté par les militaires, avait plongé le pays dans une décennie de violences qui ont fait 200.000 morts. La politique de réconciliation nationale -dépôt des armes contre amnistie pour les crimes non sanglants- appliquée par M. Bouteflika au milieu des années 2000 a rétabli un calme.
Un mouvement de boycottage du scrutin a été lancé par le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) de Saïd Saadi (19 députés dans l’assemblée sortante), pour lequel les réformes présidentielles ne sont que de la poudre aux yeux.
Son opposant traditionnel de Kabylie (est), le Front des Forces Socialistes (FFS) de Hocine Aït Ahmed, s’est lui lancé dans la campagne électorale, après un boycottage parlementaire de plus de dix ans.
Le pouvoir algérien veut la transparence du scrutin, après moult accusations passées de fraude: quelque 500 observateurs étrangers, dont 120 de l’Union européenne et 100 de la Ligue arabe, surveillent le processus.
AFP