Les parlementaires libéraux égyptiens, en conflit avec leurs collègues islamistes majoritaires, ont annoncé samedi leur retrait du vote crucial pour désigner les membres de la commission chargée de rédiger la nouvelle Constitution. Les libéraux ont accusé les islamistes, qui dominent le Parlement, de vouloir monopoliser les sièges au sein de cette commission qui doit compter 100 membres de la commission constituante -50 députés et sénateurs et 50 personnalités publiques et membres de syndicats.
Après une série de réunions préparatoires ces dernières semaines, la session conjointe des deux chambres du Parlement s’est ouverte au Palais des congrès du Caire.
Chaque parlementaire devait établir la liste des 100 personnes qu’il souhaite désigner et déposer ses bulletins dans 14 urnes différentes, a expliqué le président du Parlement, Saad al-Katatni.
Selon des résultats préliminaires rapportés par l’agence officielle Mena, la commission comprendra 25 parlementaires affiliés au Parti de la liberté et de la justice (PLJ), la formation des Frères musulmans, 11 élus du parti salafiste Al-Nour et 14 élus indépendants ou d’autres partis.
Parmi les 50 membres non-parlementaires se trouvent des islamistes, quelques figures libérales, quelques Coptes (chrétiens d’Egypte) et un membre du conseil militaire au pouvoir, selon la Mena et la presse.
« Tous nos parlementaires se sont retirés », a déclaré dans l’après-midi Naguib Sawiris, fondateur du Parti des Egyptiens libres, le parti libéral le plus représenté au sein du Parlement, qualifiant la procédure de « ridicule ».
« Une Constitution rédigée par une seule force, et uniquement une force. Nous avons fait de notre mieux mais en vain », a-t-il insisté.
Au moins deux autres partis avaient déjà décidé de boycotter la procédure, en particulier Tagammou (gauche). « La Constitution ne doit pas être le reflet de la majorité. Elle doit être le reflet de toutes les forces de la société », a expliqué Rifaat al-Said, président de Tagammou.
Les libéraux redoutent que les islamistes essaient d’imposer des références plus explicites à l’islam dans la nouvelle Loi fondamentale, malgré les déclarations rassurantes du PLJ.
L’ancienne Constitution disposait déjà que les principes de la charia (loi islamique) étaient la source de la législation, mais la formule est beaucoup trop vague pour de nombreux islamistes, en particulier pour les salafistes.
Le texte a été abrogé après la chute du régime Moubarak en février 2011 et remplacé en mars par une déclaration constitutionnelle adoptée par référendum, qui a maintenu certains principes de base en attendant un nouveau texte.
La commission constituante doit avoir fini ses travaux avant la présidentielle de mai.
Certains candidats à la présidentielle ont dit craindre en cas de retard que le nouveau chef de l’Etat se retrouve sans pouvoirs alors que le PLJ souhaite donner plus de pouvoirs au Premier ministre. Le parti a d’ailleurs une nouvelle fois demandé samedi le limogeage du gouvernement et le droit de former un nouveau cabinet.
Après une série de réunions préparatoires ces dernières semaines, la session conjointe des deux chambres du Parlement s’est ouverte au Palais des congrès du Caire.
Chaque parlementaire devait établir la liste des 100 personnes qu’il souhaite désigner et déposer ses bulletins dans 14 urnes différentes, a expliqué le président du Parlement, Saad al-Katatni.
Selon des résultats préliminaires rapportés par l’agence officielle Mena, la commission comprendra 25 parlementaires affiliés au Parti de la liberté et de la justice (PLJ), la formation des Frères musulmans, 11 élus du parti salafiste Al-Nour et 14 élus indépendants ou d’autres partis.
Parmi les 50 membres non-parlementaires se trouvent des islamistes, quelques figures libérales, quelques Coptes (chrétiens d’Egypte) et un membre du conseil militaire au pouvoir, selon la Mena et la presse.
« Tous nos parlementaires se sont retirés », a déclaré dans l’après-midi Naguib Sawiris, fondateur du Parti des Egyptiens libres, le parti libéral le plus représenté au sein du Parlement, qualifiant la procédure de « ridicule ».
« Une Constitution rédigée par une seule force, et uniquement une force. Nous avons fait de notre mieux mais en vain », a-t-il insisté.
Au moins deux autres partis avaient déjà décidé de boycotter la procédure, en particulier Tagammou (gauche). « La Constitution ne doit pas être le reflet de la majorité. Elle doit être le reflet de toutes les forces de la société », a expliqué Rifaat al-Said, président de Tagammou.
Les libéraux redoutent que les islamistes essaient d’imposer des références plus explicites à l’islam dans la nouvelle Loi fondamentale, malgré les déclarations rassurantes du PLJ.
L’ancienne Constitution disposait déjà que les principes de la charia (loi islamique) étaient la source de la législation, mais la formule est beaucoup trop vague pour de nombreux islamistes, en particulier pour les salafistes.
Le texte a été abrogé après la chute du régime Moubarak en février 2011 et remplacé en mars par une déclaration constitutionnelle adoptée par référendum, qui a maintenu certains principes de base en attendant un nouveau texte.
La commission constituante doit avoir fini ses travaux avant la présidentielle de mai.
Certains candidats à la présidentielle ont dit craindre en cas de retard que le nouveau chef de l’Etat se retrouve sans pouvoirs alors que le PLJ souhaite donner plus de pouvoirs au Premier ministre. Le parti a d’ailleurs une nouvelle fois demandé samedi le limogeage du gouvernement et le droit de former un nouveau cabinet.
AFP