La Britannique Judith Tebbutt, otage en Somalie depuis son enlèvement début septembre 2011 avec son mari, tué, dans un village de vacances au Kenya, a été libérée mercredi par ses ravisseurs et est arrivée à Nairobi, en se disant « en forme » malgré plus de six mois de captivité. « Nous pouvons confirmer qu’elle est dans un endroit sûr au Kenya », a simplement déclaré mercredi après-midi à l’AFP le porte-parole de la représentation britannique dans la capitale kényane, John Bradshaw.
Son mari David avait été tué alors qu’il tentait, semble-t-il, de résister aux ravisseurs. Le couple était seuls clients du complexe touristique, dans uns bungalow à une quarantaine de km au sud de la frontière somalienne et à une cinquantaine de km au nord de l’île kényane de Lamu.
Des chefs coutumiers de la région d’Addado, à environ 500 km au nord-est de Mogadiscio, à environ 50 km de la frontière éthiopienne, où un petit avion est venue la chercher, avaient annoncé plus tôt sa libération à l’AFP.
Dans un entretien réalisé peu avant sa libération par la chaîne britannique de télévision ITV, Judith Tebbutt, âgée de 57 ans, s’est dit « en forme ».
« Mon état est aussi bon qu’on peut l’espérer. Ma santé est bonne. Je dors très bien ici. J’ai été malade trois fois en sept mois. A chaque fois, j’ai eu des médicaments presque immédiatement et ça s’est résolu », y explique la Britannique, originaire du sud de l’Angleterre, filmée en plan serré sur son visage.
Son mari David avait été tué alors qu’il tentait, semble-t-il, de résister aux ravisseurs. Le couple était seuls clients du complexe touristique, dans uns bungalow à une quarantaine de km au sud de la frontière somalienne et à une cinquantaine de km au nord de l’île kényane de Lamu.
Des chefs coutumiers de la région d’Addado, à environ 500 km au nord-est de Mogadiscio, à environ 50 km de la frontière éthiopienne, où un petit avion est venue la chercher, avaient annoncé plus tôt sa libération à l’AFP.
Dans un entretien réalisé peu avant sa libération par la chaîne britannique de télévision ITV, Judith Tebbutt, âgée de 57 ans, s’est dit « en forme ».
« Mon état est aussi bon qu’on peut l’espérer. Ma santé est bonne. Je dors très bien ici. J’ai été malade trois fois en sept mois. A chaque fois, j’ai eu des médicaments presque immédiatement et ça s’est résolu », y explique la Britannique, originaire du sud de l’Angleterre, filmée en plan serré sur son visage.
Elle a indiqué « ne pas avoir été torturée », mais a reconnu avoir vécu « des moments très durs psychologiquement ». A la BBC, elle a révélé, des sanglots dans la voix, n’avoir appris la mort de son époux que deux semaines après son enlèvement, lors d’un entretien téléphonique avec son fils Oliver.
Mme Tebbutt avait été enlevée dans la nuit du 10 au 11 septembre dernier dans un village de luxe du nord de la côte kényane.
Elle Tebbutt a affirmé que son fils avait obtenu sa libération, sans savoir « comment il avait fait ».
« Les chefs coutumiers locaux et des associations de la société civile ont été très actifs pour résoudre cette question », a expliqué Mohamud Ibrahim, un chef coutumier de la région, à l’AFP.
« Il n’y a pas eu de demande de rançon, mais les frais liés à sa captivité étaient très importants », a-t-il ajouté, sans autre détails.
Un porte-parole du Premier ministre britannique David Cameron a affirmé que « payer des rançons ne faisait pas partie de la politique du gouvernement » britannique.
Mme Tebbutt avait été enlevée dans la nuit du 10 au 11 septembre dernier dans un village de luxe du nord de la côte kényane.
Elle Tebbutt a affirmé que son fils avait obtenu sa libération, sans savoir « comment il avait fait ».
« Les chefs coutumiers locaux et des associations de la société civile ont été très actifs pour résoudre cette question », a expliqué Mohamud Ibrahim, un chef coutumier de la région, à l’AFP.
« Il n’y a pas eu de demande de rançon, mais les frais liés à sa captivité étaient très importants », a-t-il ajouté, sans autre détails.
Un porte-parole du Premier ministre britannique David Cameron a affirmé que « payer des rançons ne faisait pas partie de la politique du gouvernement » britannique.
Un habitant d’Addado, Daud Ali, proche des négociateurs, a indiqué qu’une rançon de 1,2 million de dollars avait été versée aux ravisseurs. « Des citoyens britanniques d’origine somalienne ont été très impliqués dans les négociations », a-t-il ajouté.
Trois autres enlèvements en un mois
Un responsable local des forces de sécurité a confirmé, sous couvert d’anonymat, que de l’argent avait été versé. « Un accord a été trouvé au cours du week-end », a-t-il expliqué à l’AFP.
Les ravisseurs n’avaient pas été clairement identifiés, et Judith Tebbutt semble ensuite être passée d’un lieu de détention à l’autre, et entre les mains de différents groupes.
La Somalie, privée d’Etat central depuis 1991, est livrée aux miliciens islamistes shebab et aux gangs criminels, notamment de pirates.
Après elle, trois autres Européennes avaient été enlevées en un mois au Kenya et emmenées en Somalie. Ces enlèvements, attribués par Nairobi aux insurgés islamistes shebab — qui ont nié toute implication –, avaient poussé l’armée kényane à entrer en Somalie à la mi-octobre pour repousser les shebab loin de sa frontière.
Une Française, Marie Dedieu, 66 ans, enlevée le 30 septembre en face de l’île de Lamu, est décédée en octobre aux mains de ses ravisseurs en Somalie.
Deux employées espagnoles de Médecins sans frontières, Montserrat Serra et Blanca Thiebaut, enlevées le 13 octobre dernier à Dadaab, plus grand complexe de camps de réfugiés du monde (est du Kenya), sont toujours détenues en Somalie.
Un agent des services secrets français et un journaliste américain, enlevés respectivement en juillet 2009 et en janvier 2012 en Somalie, y sont également retenus en otage.
En janvier les forces spéciales américaines avaient libéré — dans la région où Judith Tebbutt a été relâchée mercredi — deux travailleurs humanitaires, une Américaine et un Danois, enlevés en octobre en Somalie.
Trois autres enlèvements en un mois
Un responsable local des forces de sécurité a confirmé, sous couvert d’anonymat, que de l’argent avait été versé. « Un accord a été trouvé au cours du week-end », a-t-il expliqué à l’AFP.
Les ravisseurs n’avaient pas été clairement identifiés, et Judith Tebbutt semble ensuite être passée d’un lieu de détention à l’autre, et entre les mains de différents groupes.
La Somalie, privée d’Etat central depuis 1991, est livrée aux miliciens islamistes shebab et aux gangs criminels, notamment de pirates.
Après elle, trois autres Européennes avaient été enlevées en un mois au Kenya et emmenées en Somalie. Ces enlèvements, attribués par Nairobi aux insurgés islamistes shebab — qui ont nié toute implication –, avaient poussé l’armée kényane à entrer en Somalie à la mi-octobre pour repousser les shebab loin de sa frontière.
Une Française, Marie Dedieu, 66 ans, enlevée le 30 septembre en face de l’île de Lamu, est décédée en octobre aux mains de ses ravisseurs en Somalie.
Deux employées espagnoles de Médecins sans frontières, Montserrat Serra et Blanca Thiebaut, enlevées le 13 octobre dernier à Dadaab, plus grand complexe de camps de réfugiés du monde (est du Kenya), sont toujours détenues en Somalie.
Un agent des services secrets français et un journaliste américain, enlevés respectivement en juillet 2009 et en janvier 2012 en Somalie, y sont également retenus en otage.
En janvier les forces spéciales américaines avaient libéré — dans la région où Judith Tebbutt a été relâchée mercredi — deux travailleurs humanitaires, une Américaine et un Danois, enlevés en octobre en Somalie.
AFP