Les perquisitions visant les locaux des organisations non gouvernementales (ONG) égyptiennes et étrangères viennent assombrir les promesses de démocratisation faites par l’armée au pouvoir en Egypte, estiment les experts. Un responsable américain a cependant indiqué vendredi que les autorités égyptiennes avaient assuré qu’elles allaient mettre un terme à ces perquisitions et rendre le matériel saisi.
Plusieurs voix s’étaient élevées pour dénoncer ces perquisitions et les tentatives du Conseil militaire, au pouvoir depuis la chute du président Hosni Moubarak en février, de museler l’opposition et la contestation.
Le Haut commissariat de l’ONU pour les droits de l’Homme s’était déclaré vendredi « très préoccupé » par ces perquisitions. La France avait appelé les autorités de transition à respecter les engagements du pays en matière de protection des droits de l’Homme tandis que l’Union européenne avait exigé qu’on laisse la société civile faire son travail en faveur de la transition démocratique.
Les locaux d’une dizaine d’ONG, dont plusieurs organisations américaines de défense de la démocratie, ont été perquisitionnés jeudi au Caire dans le cadre d’une enquête sur des « financements étrangers illicites ».
Rabab al-Mahdi, professeur de sciences-politiques à l’université américaine du Caire, estime que les récentes violences commises contre des manifestants et les tentatives de réduire au silence les mouvements d’opposition sont « les indices d’une offensive déclarée contre les voix dissidentes ».
« Les perquisitions contre les bureaux des ONG doivent être vues dans un contexte plus large et ne peuvent être isolées du reste », a-t-elle souligné dans des déclarations à l’AFP.
Ces dernières semaines, les autorités militaires ont annoncé avoir déjoué un plan de brûler le parlement et les médias officiels ont fait état d’un complot pour fomenter des troubles le 25 janvier, date du premier anniversaire du début de l’insurrection contre le régime de Moubarak.
« Ils diabolisent aussi tout ce qui est étranger dans le but d’instiller le nationalisme dans le pays », ajoute Rabab al-Mahdi.
« Il y a eu une campagne de dénigrement contre le principe même de tout financement étranger et la dernière initiative (les perquisitions, ndlr) sont une tentative de réduire encore l’espace de liberté de la société civile », ajoute Heba Morayef, chercheuse basée au Caire pour l’ONG Human Rights Watch.
« Ils ont visé en particulier les ONG qui dénoncent le plus activement les abus commis par les militaires et qui militent pour de véritables réformes », a-t-elle déclaré.
Au moins trois ONG américaines, le National Democratic Institute (NDI), l’International Republican Institute (IRI) et Freedom House ont été la cible des perquisitions.
Celles-ci « représentent une escalade de la répression qu’on n’avait même pas vue pendant l’ère Moubarak », a affirmé David J. Kramer, président de Freedom House.
« Il s’agit de l’indication la plus claire jusqu’ici que le Conseil suprême des forces armées (…) n’a pas l’intention d’autoriser l’établissement d’une véritable démocratie et tente de faire porter à la société civile le chapeau de son échec patent pour gérer efficacement la transition », poursuit Freedom House.
Les autorités ont décidé de lancer une enquête sur le financement des ONG après que l’ambassadeur des Etats-Unis en Egypte, Anne Patterson, eut déclaré que les Etats-Unis avaient distribué 35 millions d’euros aux ONG en Egypte depuis la chute de Moubarak.
Les militaires accusent régulièrement les activistes pro-démocratie de recevoir des financements de l’étranger, attisant la tendance des Egyptiens à voir un complot étranger derrière tout évènement.
Mais selon Rabab al-Mahdi, les récentes perquisitions ne devraient pas affecter le versement de l’aide américaine à l’Egypte, qui dépasse un milliard de dollars par an.
L’aide pour cette année a déjà été versée et lorsqu’il faudra le refaire l’année prochaine, les autorités égyptiennes espèrent que l’affaire aura été oubliée, indique-t-elle.
Plusieurs voix s’étaient élevées pour dénoncer ces perquisitions et les tentatives du Conseil militaire, au pouvoir depuis la chute du président Hosni Moubarak en février, de museler l’opposition et la contestation.
Le Haut commissariat de l’ONU pour les droits de l’Homme s’était déclaré vendredi « très préoccupé » par ces perquisitions. La France avait appelé les autorités de transition à respecter les engagements du pays en matière de protection des droits de l’Homme tandis que l’Union européenne avait exigé qu’on laisse la société civile faire son travail en faveur de la transition démocratique.
Les locaux d’une dizaine d’ONG, dont plusieurs organisations américaines de défense de la démocratie, ont été perquisitionnés jeudi au Caire dans le cadre d’une enquête sur des « financements étrangers illicites ».
Rabab al-Mahdi, professeur de sciences-politiques à l’université américaine du Caire, estime que les récentes violences commises contre des manifestants et les tentatives de réduire au silence les mouvements d’opposition sont « les indices d’une offensive déclarée contre les voix dissidentes ».
« Les perquisitions contre les bureaux des ONG doivent être vues dans un contexte plus large et ne peuvent être isolées du reste », a-t-elle souligné dans des déclarations à l’AFP.
Ces dernières semaines, les autorités militaires ont annoncé avoir déjoué un plan de brûler le parlement et les médias officiels ont fait état d’un complot pour fomenter des troubles le 25 janvier, date du premier anniversaire du début de l’insurrection contre le régime de Moubarak.
« Ils diabolisent aussi tout ce qui est étranger dans le but d’instiller le nationalisme dans le pays », ajoute Rabab al-Mahdi.
« Il y a eu une campagne de dénigrement contre le principe même de tout financement étranger et la dernière initiative (les perquisitions, ndlr) sont une tentative de réduire encore l’espace de liberté de la société civile », ajoute Heba Morayef, chercheuse basée au Caire pour l’ONG Human Rights Watch.
« Ils ont visé en particulier les ONG qui dénoncent le plus activement les abus commis par les militaires et qui militent pour de véritables réformes », a-t-elle déclaré.
Au moins trois ONG américaines, le National Democratic Institute (NDI), l’International Republican Institute (IRI) et Freedom House ont été la cible des perquisitions.
Celles-ci « représentent une escalade de la répression qu’on n’avait même pas vue pendant l’ère Moubarak », a affirmé David J. Kramer, président de Freedom House.
« Il s’agit de l’indication la plus claire jusqu’ici que le Conseil suprême des forces armées (…) n’a pas l’intention d’autoriser l’établissement d’une véritable démocratie et tente de faire porter à la société civile le chapeau de son échec patent pour gérer efficacement la transition », poursuit Freedom House.
Les autorités ont décidé de lancer une enquête sur le financement des ONG après que l’ambassadeur des Etats-Unis en Egypte, Anne Patterson, eut déclaré que les Etats-Unis avaient distribué 35 millions d’euros aux ONG en Egypte depuis la chute de Moubarak.
Les militaires accusent régulièrement les activistes pro-démocratie de recevoir des financements de l’étranger, attisant la tendance des Egyptiens à voir un complot étranger derrière tout évènement.
Mais selon Rabab al-Mahdi, les récentes perquisitions ne devraient pas affecter le versement de l’aide américaine à l’Egypte, qui dépasse un milliard de dollars par an.
L’aide pour cette année a déjà été versée et lorsqu’il faudra le refaire l’année prochaine, les autorités égyptiennes espèrent que l’affaire aura été oubliée, indique-t-elle.
AFP