Le Kenya a proposé mercredi de participer à la force de l’Union africaine en Somalie, ce qui légitimerait l’intervention de son armée, entrée dans ce pays le mois dernier pour y neutraliser les insurgés islamistes shebab. Un communiqué conjoint publié à l’issue d’une rencontre à Nairobi entre les présidents kényan Mwai Kibaki, somalien Sharif Cheikh Ahmed et ougandais Yoweri Museveni « se félicite de l’intention du Kenya de déployer des troupes au sein de l’Amisom », la force de l’UA en Somalie.
La demande de Nairobi de participer à l’Amisom a été confirmée à l’AFP par un porte-parole de la présidence kényane.
La force de l’UA est actuellement composée de 9.700 soldats ougandais et burundais stationnés à Mogadiscio, et qui ont grandement contribué à contraindre les insurgés shebab à abandonner la capitale somalienne en août dernier.
Plusieurs milliers de soldats kényans sont entrés pour leur part le 14 octobre en Somalie avec pour objectif de neutraliser les shebab, qui contrôlent la plus grande partie du sud et du centre de ce pays, et que le Kenya accuse d’enlèvements et d’actes terroristes sur son sol.
Le Kenya a depuis appelé la communauté internationale à soutenir son intervention, et un des scénarios présenté récemment à l’examen de l’UA prévoit d’étendre au sud de la Somalie la mission de l’Amisom, avec des troupes en partie ou exclusivement fournies par le Kenya, a indiqué à l’AFP une source diplomatique proche du dossier.
La demande de Nairobi de participer à l’Amisom a été confirmée à l’AFP par un porte-parole de la présidence kényane.
La force de l’UA est actuellement composée de 9.700 soldats ougandais et burundais stationnés à Mogadiscio, et qui ont grandement contribué à contraindre les insurgés shebab à abandonner la capitale somalienne en août dernier.
Plusieurs milliers de soldats kényans sont entrés pour leur part le 14 octobre en Somalie avec pour objectif de neutraliser les shebab, qui contrôlent la plus grande partie du sud et du centre de ce pays, et que le Kenya accuse d’enlèvements et d’actes terroristes sur son sol.
Le Kenya a depuis appelé la communauté internationale à soutenir son intervention, et un des scénarios présenté récemment à l’examen de l’UA prévoit d’étendre au sud de la Somalie la mission de l’Amisom, avec des troupes en partie ou exclusivement fournies par le Kenya, a indiqué à l’AFP une source diplomatique proche du dossier.
La communauté internationale a tacitement approuvé à ce jour l’intervention militaire kényane en Somalie, avec l’espoir qu’elle y réduise l’influence des shebab, qui ont fait voeu d’allégeance à Al-Qaïda.
Mais une initiative kényane d’intégrer l’Amisom « risque de poser des problèmes », notamment parce qu’elle pourrait inciter l’Ethiopie, autre voisin de la Somalie, à demander à y envoyer également des troupes sous mandat international, selon cette même source diplomatique.
Or l’Ethiopie a des relations difficiles avec la Somalie, deux conflits ayant opposé ces pays en 1964 et en 1977. L’armée éthiopienne est ensuite entrée en Somalie fin 2006 pour chasser du pouvoir les milices des Tribunaux islamiques, avant de retirer ses troupes en janvier 2009.
Discussions jeudi à l’UA
Le sujet devrait être évoqué jeudi à l’Union africaine, dont un organe clé, le Conseil de paix et de sécurité, doit discuter de la situation en Somalie.
Depuis son entrée dans ce pays, l’armée kényane a très peu progressé vers son but de guerre, le port de Kismayo, poumon économique des shebab.
Les trois présidents réunis à Nairobi ont également « noté avec satisfaction la décision de Djibouti d’apporter des troupes à l’Amisom d’ici la fin de l’année », un geste confirmé à l’AFP de source diplomatique djiboutienne.
Djibouti va apporter un bataillon d’environ 850 soldats, qui sera positionné à Mogadiscio, a précisé cette source diplomatique.
L’intervention militaire kényane « offre à la région une chance historique de rétablir la stabilité et la sécurité en Somalie », poursuivent les trois présidents, qui « soulignent la nécessité d’une coordination renforcée entre l’Amisom, les forces du gouvernement (somalien) de transition et les forces kényanes pour vaincre les shebab ».
Les présidents kényan, somalien et ougandais « appellent les autres pays africains qui ont promis des troupes à l’Amisom à mettre en oeuvre leur engagement de façon urgente ».
Le Conseil de sécurité de l’ONU avait appelé en septembre dernier l’UA à porter sa force en Somalie à son maximum actuellement autorisé de 12.000 hommes, ajoutant qu’il étudierait « la nécessité éventuelle » de fixer un nouveau plafond lorsque l’actuel aura été atteint. Le chef de l’Amisom a demandé à pouvoir bénéficier de 20.000 soldats.
Mais une initiative kényane d’intégrer l’Amisom « risque de poser des problèmes », notamment parce qu’elle pourrait inciter l’Ethiopie, autre voisin de la Somalie, à demander à y envoyer également des troupes sous mandat international, selon cette même source diplomatique.
Or l’Ethiopie a des relations difficiles avec la Somalie, deux conflits ayant opposé ces pays en 1964 et en 1977. L’armée éthiopienne est ensuite entrée en Somalie fin 2006 pour chasser du pouvoir les milices des Tribunaux islamiques, avant de retirer ses troupes en janvier 2009.
Discussions jeudi à l’UA
Le sujet devrait être évoqué jeudi à l’Union africaine, dont un organe clé, le Conseil de paix et de sécurité, doit discuter de la situation en Somalie.
Depuis son entrée dans ce pays, l’armée kényane a très peu progressé vers son but de guerre, le port de Kismayo, poumon économique des shebab.
Les trois présidents réunis à Nairobi ont également « noté avec satisfaction la décision de Djibouti d’apporter des troupes à l’Amisom d’ici la fin de l’année », un geste confirmé à l’AFP de source diplomatique djiboutienne.
Djibouti va apporter un bataillon d’environ 850 soldats, qui sera positionné à Mogadiscio, a précisé cette source diplomatique.
L’intervention militaire kényane « offre à la région une chance historique de rétablir la stabilité et la sécurité en Somalie », poursuivent les trois présidents, qui « soulignent la nécessité d’une coordination renforcée entre l’Amisom, les forces du gouvernement (somalien) de transition et les forces kényanes pour vaincre les shebab ».
Les présidents kényan, somalien et ougandais « appellent les autres pays africains qui ont promis des troupes à l’Amisom à mettre en oeuvre leur engagement de façon urgente ».
Le Conseil de sécurité de l’ONU avait appelé en septembre dernier l’UA à porter sa force en Somalie à son maximum actuellement autorisé de 12.000 hommes, ajoutant qu’il étudierait « la nécessité éventuelle » de fixer un nouveau plafond lorsque l’actuel aura été atteint. Le chef de l’Amisom a demandé à pouvoir bénéficier de 20.000 soldats.
AFP