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Invité du Mois : Madame Clémence MEZUI MBOULOU

Invité du Mois : Madame Clémence MEZUI MBOULOU
 
Politique Intérieure
Diasporas-News : Madame, pouvez-vous préciser à nos lecteurs ce qu’est la politique dite d’émergence initiée par le Président Ali Bongo Ondimba ?
 
Clémence MEZUI MBOULOU: Je voudrais commencer par remercier l’équipe de rédaction de « Diasporas–News » pour l’opportunité qu’elle nous offre de parler du Gabon notre pays.
 
En sollicitant les suffrages des Gabonais alors qu’il était candidat à l’élection présidentielle anticipée du 30 août 2009, le Président Ali BONGO ONDIMBA leur a présenté son projet de société intitulé « l’Avenir en Confiance » dans lequel il demande à tous ses compatriotes de se lever pour agir ensemble afin de conduire le Gabon vers un avenir en confiance.
 
Suite à sa brillante élection et à l’issue de son investiture, le Chef de l’Etat a résolument adopté une politique dynamique tendant à faire du Gabon un pays  émergent à l’orée 2025. Loin d’être un slogan creux, la politique dite d’émergence s’appuie sur une vision, celle d’un Gabon où il fera bon vivre, où nos compatriotes auront retrouvé la confiance en leurs capacités, où l’activité économique, gage de la création d’emplois et de richesses, sera une réalité, où l’amélioration des conditions de vie de nos concitoyens sera palpable, où notre pays sera une puissance économique régionale reconnue et respectée.
 
Pour atteindre cette vision, le Président Ali BONGO ONDIMBA sait que le Gabon a besoin d’un traitement d’urgence. Et ce traitement d’urgence, il l’a présenté aux Gabonais qui l’ont adopté. S’appuyant sur un socle en trois points : paix, développement et partage, la politique d’émergence, dans sa mise en œuvre se développe autour de trois piliers essentiels :

  • le pilier « Gabon Vert » qui consiste à la valorisation du pétrole vert que constitue notre formidable écosystème ;
  • le pilier « Gabon Industriel » qui consiste à dynamiser le secteur industriel gabonais en transformant localement nos matières premières ;
  • et le pilier « Gabon des Services » à valeur ajoutée qui consiste à valoriser notre « pétrole gris » que sont nos ressources humaines.

 
En conclusion, la vision du Président de la République repose sur son ambition de faire du Gabon un pays avec :

  • une meilleure gestion des finances publiques ;
  • une meilleure redistribution de la richesse et des responsabilités dans la conduite des affaires publiques ;
  • la justice pour tous ;
  • la construction de routes praticables en toutes saisons ;
  • l’emploi des jeunes et le pouvoir d’achat des ménages ;
  • la solidarité envers les personnes économiquement faibles ;
  • l’accès à l’eau potable et à l’énergie ;
  • la santé, l’éducation, le logement et la formation des jeunes ;
  • la sécurisation de l’environnement national des affaires ;
  • le maintien de la paix et de l’unité nationale.

 
Aujourd’hui, deux ans après son arrivée au pouvoir, le Président Ali BONGO ONDIMBA a mis le Gabon sur les rails, le pays tout entier est un chantier à ciel ouvert. De la vision, nous voyons petit à petit la matérialisation de cette politique.
 
D-N : Au Gabon c’est le secteur primaire qui domine, suivi par le secteur tertiaire, ce qui veut dire que le tissu industriel est pratiquement inexistant, alors comment, dans ces conditions, le Gabon peut il être un pays émergent à l’horizon 2025 ?
 
C.M.M. : Justement, c’est pour sortir le Gabon d’une logique rentière avec une économie complètement extravertie que le Président Ali BONGO ONDIMBA a décidé de mettre en œuvre son grand projet de société.
 
Comme je l’ai expliqué plus haut, il s’agit de diversifier l’économie gabonaise qui, désormais va s’appuyer sur les trois piliers que je vous ai présentés. Vous connaissez comme moi le potentiel économique du Gabon avec un formidable écosystème, un sol et un sous-sol aux potentialités multiples.
 
Je confirme que nous avons les moyens et la volonté pour que le Gabon soit un pays émergent à l’horizon 2025.
 
D-N: Le Président Ali Bongo Ondimba avait pris une décision très importante lors de son accession au pouvoir en interdisant l’exportation des grumes pour donner une valeur ajoutée à l’industrie du bois ; quelles en sont les retombées aujourd’hui ?
 
C.M.M. : A ce jour nous n’avons qu’à nous féliciter de cette décision importante. Le 09 septembre 2011, le Chef de l’Etat inaugurait la première phase de ce qui est considéré comme la plus grande Zone Economique Spéciale de l’Afrique Centrale et de l’Ouest, Nkok situé à 27 kms de Libreville. Prévue pour occuper une surface totale d’environ 1.200 ha, la ZES de Nkok est essentiellement dédiée à la transformation locale du bois.
 
La décision de transformer cette matière première chez nous, en même temps qu’elle crée de la richesse, booste l’emploi et permet d’utiliser jusqu’à 95% du bois alors que jusque là, à peine 40% était exploité.
 

Invité du Mois : Madame Clémence MEZUI MBOULOU
D-N. : Que pouvez-vous dire sur ce qu’on appelle « les biens mal acquis » ?
 
C.M.M. : Le Gabon a déjà eu l’occasion à plusieurs reprises de donner sa position sur ce dossier. Je redis donc que ce dossier ne concerne en aucune manière le Chef de l’Etat Ali BONGO ONDIMBA qui n’est cité à aucun moment dans cette affaire.
 
Nous disons également, qu’il faut qu’on respecte la posture traditionnelle des Africains qui veut qu’on laisse les morts reposer en paix.
Politique Internationale
 
D-­N. : Que représente aujourd’hui le Gabon au sein de la CEMAC ?
 
C.M.M. : Le Gabon fait partie de toutes les instances de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC). Nous participons à toutes les réunions, nous en accueillons certaines chez nous, des Gabonais sont agents de la CEMAC et nous pensons qu’au même titre que les autres pays membres de la CEMAC, le Gabon est à la place qui est la sienne, celle d’un Etat membre actif.
 
D-N. : Après les révélations de Robert Bourgi, on n’a pas eu de réactions du côté gabonais alors que les plus hautes autorités gabonaises sont citées.
 
C.M.M. : Contrairement à ce que vous affirmez, la Présidence de la République gabonaise, par la voix de son porte-parole a fait connaître sa position. Nous disons que c’est une affaire franco-française qui ne concerne nullement les autorités gabonaises ou le peuple gabonais. Je vous mets donc au défi de me dire qu’elles sont les plus hautes autorités gabonaises actuelles qui sont citées. N’oubliez pas que nous sommes en 2011 et que le Chef de l’Etat s’appelle Ali BONGO ONDIMBA.
 
D-N. : Comment expliquez-vous que le Gabon ne pèse plus comme avant (quand le Président Omar Bongo Ondimba était au pouvoir) dans les organisations internationales ? La voix du Gabon est à peine audible à l’UA.
 
C.M.M. : C’est une affirmation gratuite. En effet, chaque fois que cela est nécessaire, le Gabon fait entendre sa voix dans les organisations internationales. Dire que la voix du Gabon est à peine audible à l’Union Africaine à la tête de laquelle se trouve un Gabonais est un non sens. Mais le Gabon n’a pas vocation à parler juste pour parler.
 
Depuis deux ans, le Président Ali BONGO ONDIMBA a sillonné le monde pour présenter le Gabon et inviter les investisseurs à venir chez nous ; en même temps qu’à l’intérieur, il engageait des réformes importantes pour rendre l’environnement des affaires plus attractif. Aujourd’hui, le résultat est là : les investisseurs arrivent des quatre coins du monde pour travailler au Gabon.
 
Au plan diplomatique, le Chef de l’Etat rend visite et reçoit ses homologues ou leurs émissaires. Pour rappel, je vous signale qu’il a été le premier Chef d’Etat d’un pays francophone à être reçu à la maison blanche par le Président américain Barack OBAMA, ce qui n’est pas rien.
 
D-N. : Les différentes positions politiques du Gabon que ce soit sur la Côte d’Ivoire de Laurent Gbagbo ou sur la Lybie ont beaucoup surpris. N’est ce pas un alignement sur les positions de la France ?
 
C.M.M. : Pourquoi voulez-vous systématiquement ramener les gens à une vision néocolonialiste des choses ? Le Gabon est un Etat souverain fier de son indépendance et soucieux de préserver de bonnes relations avec les autres pays. Dans les deux cas que vous évoquez, le Gabon s’est placé aux côtés des peuples frères qui étaient dans la détresse. Ce qui aurait dû vous surprendre, c’est que le Gabon se taise ou fasse preuve d’indifférence devant les souffrances infligées à ces populations. Que d’autres pays aient adopté la même posture que nous est plutôt rassurant.
 
 
Actualités
 
D-N. : Le Gabon, en collaboration avec la Guinée Equatoriale, organise la Coupe d’Afrique de football du 21 janvier au 12 février 2012, êtes-vous déjà prêt ?
 
C.M.M. : Je vous confirme que la Coupe d’Afrique des Nations, édition 2012 aura bien lieu chez nous et désormais c’est avec fierté que chaque Gabonais peut dire : « J’accueille la CAN, j’accueille l’Afrique, j’accueille le monde ». Oui nous sommes prêts !
 
D-N. : On sait que le Président Ali Bongo est un fan de football contrairement à son père qui adorait la boxe, quel est l’objectif assigné à l’équipe gabonaise, gagner la Coupe d’Afrique ou les quarts de finale ?
 
C.M.M. : Aller le plus loin possible et pourquoi pas, gagner la Coupe d’Afrique des Nations ! Mais l’autre objectif assigné au peuple gabonais par le Président Ali BONGO ONDIMBA c’est d’accueillir à bras ouverts tous ceux qui nous feront l’amitié de venir chez nous. Nous ferons tout pour que la fête soit belle.
 
D-N. : Madame la Conseillère Spéciale Chargée de Missions et Porte-parole de la Présidence de la République, tout en vous souhaitant de réussir dans vos missions, nous vous remercions d’avoir répondu à nos questions.
 
M.DIA
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