
« On ne peut que condamner et stigmatiser ces agissements qui frisent la barbarie. Nous demandons instamment aux uns et aux autres de faire preuve de sagesse et de prudence, de retenue et d’esprit démocratique », a-t-il ajouté, déplorant la « fréquence » des « incidents ».
Depuis le début de la campagne le 28 octobre, plusieurs personnes ont été blessées -notamment à Kinshasa, à Mbuji-Mayi (centre) et à Lubumbashi (sud-est) -lors d’affrontements entre militants de la majorité et de l’opposition, où la police a dû intervenir.
Dimanche, dans une interview à une chaîne d’opposition, le candidat à la présidentielle Etienne Tshisekedi avait appelé ses partisans à « casser les portes des prisons » si le gouvernement ne libérait pas dans les « 48 heures » des militants arrêtés lors de manifestations.
« Le climat du pays en général et de la capitale en particulier est caractérisé par un regain de peur et d’énervement, d’incertitude sinon de panique », a relevé l’archevêque, réitérant le souhait des Congolais de participer à des « élections apaisées ».
« Comment ferons-nous confiance à des dirigeants incapables de protéger la population? Comment élire des gouvernants qui ne nous donnent pas de garantie de paix, de justice, de vérité et d’amour du peuple? », a-t-il interrogé, avant d’appeler les candidats à « rassurer » le peuple.
Pour les élections de 2006, l’épiscopat avait déployé 35.000 observateurs électoraux, contre 30.000 cette année, faute de moyens.
Pour la présidentielle et les législatives du 28 novembre, à un seul tour, onze candidats se disputent la magistrature suprême et plus de 18.800 la députation.
AFP